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Rassemblement de soutien à un camarade cégétiste du dépôt RATP-Croix-Nivert face à la répression antisyndicale

27 Septembre 2016 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #RATP

Rassemblement de soutien à un camarade cégétiste du dépôt RATP-Croix-Nivert face à la répression antisyndicale

PCF Paris 15, 22 septembre 2016

Mercredi 21 septembre, à partir de 18h00, plus de 80 personnes étaient rassemblées dans la cour du dépôt de bus RATP de Croix-Nivert, dans le 15ème arrondissement.

Malgré l’heure tardive, inhabituelle – et ce n’est pas fortuit – de l’entretien « disciplinaire », ces salariés du dépôt, d’autres dépôts RATP, ces militants syndicaux de la RATP et d’autres entreprises du 15ème, avec l’Union locale CGT, du PCF, avec la section du 15ème, sont venus apporter leur soutien au camarade responsable de la CGT de Croix-Nivert, Cemil Kaygisiz.

La pratique se confirme. La direction de la RATP pousse ses cadres à intimider et réprimer les personnels pour mieux faire passer la dégradation du service public, les atteintes au statut et aux conditions de travail, dans la perspective de privatisation. Des sanctions, infondées ou complètement disproportionnées, distribuées à l’aveugle, visent à créer un climat général de peur et de passivité. Des mesures disciplinaires ciblées, sans plus de fondement, servent à combattre l’action des militants syndicaux les plus conséquents.

C’est ce qui arrive à Cemil. La direction a monté de toutes pièces un dossier déjà dactylographié avant même le premier entretien contradictoire. Une semaine après un échange – qui s’est pourtant passé sans altercation de l’avis de tous – une cadre du tramway T3 se serait souvenue « d’un comportement inapproprié » à son égard…

Le fond de l’affaire est ailleurs. Cemil et deux autres camarades de la CGT, représentants du personnel, ont fait constater et ont dénoncé au dépôt du tramway l’existence d’un système de fichage local, illégal, des agents, notamment selon leurs opinions.

Communistes, nous sommes intervenus au rassemblement après les responsables RATP et 15ème de la CGT pour apporter notre soutien à Cemil et à la lutte des camarades.

Depuis notamment le cas France Telecom, nous avons l’expérience de cette anti-gestion, de cette destruction délibérée des « ressources humaines » dans le public. Plus on la repère, plus on est apte à la combattre. Notre message valait aussi pour les quelques cadres encore présents au dépôt. Les cadres, entre deux chaises, entre service public et agents d’un côté, directions imbues de leurs directives de l’autre, sont souvent les plus atteints.

Notre soutien, c’est d’abord nos luttes conjointes pour le service public RATP, localement et au-delà, avec les salariés et les habitants du 15ème. Cette année, nous avons dénoncé la suppression d’un service – sur laquelle la direction a dû revenir – sur le bus PC1, très préjudiciable aux usagers arrivant à Balard ou Garigliano. Les effets de la centralisation de la régulation – dans le but ultime de privatiser l’exploitation stricte dans les dépôts – sont désastreux dans la régularité de la fréquence des bus. Les usagers ne doivent pas se tromper de responsables.

Le choix par la municipalité de Paris de confier au privé la « traverse » du 15ème montre, encore une fois, à quel point les élus de « gauche » à la ville, hier à la région, et au gouvernement sont du côté des prédateurs privés, préparant les basses œuvres de la droite régionale. Que le tramway T11 (Noisy–le-Sec), qui vient d’être inauguré, soit exploité par une filiale privée de la SNCF, avec des salariés sans le statut, est ainsi tout sauf une surprise. La lutte, dans la foulée du refus de la convention collective au rabais du ferroviaire, peut et doit reprendre. Côté RATP, l’annonce de la refonte de toutes les lignes historiques intra-muros est lourde de menaces. C’est ce qui reste du monopole public, qu’il faut au contraire reconquérir, qui est attaqué dans l’anticipation de l’application des directives européennes de casse.

C’est parce qu’il est bien conscient de tout ce contexte, très politique, et qu’il se bat avec ses camarades, que Cemil est l’objet d’une tentative d’attaque de la direction. Le rassemblement du 21 a montré qu’on ne la laissera pas passer.

 

 

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