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HOMMAGE A ALAIN CASALE

26 Mai 2020 Publié dans #15ème, #PCF 15ème

HOMMAGE A ALAIN CASALE

Hommage à Alain Casale

Section du PCF du 15ème arrondissement

Nous avons appris avec une profonde tristesse le décès de notre camarade Alain Casale le 19 mai 2020 des suites du Covid-19, à l’âge de 70 ans.

Nous adressons à son épouse, à ses fils, à ses camarades de l’UL CGT du 15ème, à ses vieux camarades de la CGT-PTT, à tous ses proches, nos plus sincères condoléances.

Avec Alain, nous nous sommes trouvés côte à côte pendant les près de 15 ans – 2001 à 2015 – où il a été secrétaire de l’Union locale CGT du 15ème. Chacun dans les prérogatives de son organisation, mais dans un échange constant et, disons-le, avec des vues très proches, nous avons affronté la poursuite, violente, des restructurations des entreprises et du salariat dans le 15ème.

Alain a poursuivi la mobilisation interprofessionnelle contre la mise à mort de l’Imprimerie nationale ou du Laboratoire des Ponts et Chaussées. Alain a organisé le soutien aux luttes contre les destructions successives des services postaux, avec son expérience de postier. Alain a engagé l’UL dans les batailles pour EDF et GDF, contre les suppressions de sites et de postes localement, comme, nationalement, contre la casse des statuts et le processus de privatisation. Alain a apporté le soutien de l’UL à toutes les mobilisations du dépôt RATP (2003/2007/2010…). Dans le même temps, Alain et l’UL ont aidé l’installation de la CGT dans de grandes entreprises nouvelles dans le 15ème, France-Télévisions ou l’hôpital Pompidou (sur les ruines de Boucicaut, Broussais et Laënnec).

Nous pourrions mentionner des dizaines d’autres entreprises (la Ville de Paris par exemple face à la politique antisociale de Delanoë-Hidalgo), des centaines de situations individuelles qu’Alain a défendues dans le 15ème.

Parmi les souvenirs plus forts, nous reviennent les mobilisations communes contre les casses des retraites (2003/2010) ou encore la compréhension immédiate et le soutien total à l’action que nous avons engagée contre la politique de répression du personnel à France-Télécom (la « Machine à broyer » dès les années 1999/2003 sous le PDG Breton). Ou encore la grande mobilisation parallèle et commune pour le NON « à toute constitution européenne » en 2005. Il y a avait tant de signatures demandant à être publiées sur notre appel commun que nous ne trouvions plus de police de caractères assez petite pour tout rentrer !

Dans les réunions, comme dans les luttes, le souci de ne jamais séparer l’analyse de l’action caractérisait Alain, de même dans les formations, de tous niveaux, qu’il animait avec un sens exigeant de la pédagogie syndicale et politique. Pourquoi revendiquer le SMIC à 1800 euros net ? Pourquoi la revendication de la réforme ne doit pas mener au réformisme ? Il apportait des réponses théoriques précises à de telles questions.

Quand nous avons commencé à travailler avec Alain, il avait déjà près de 30 années de militantisme derrière lui.

Pudique, il n’exhibait pas ses cicatrices et cachait ses meurtrissures. Au fil des années, nous avons appris de ses origines marseillaises engagées, de sa participation aux grandes batailles des années 70 et 80 (loi Quilès notamment) contre la casse des PTT, de ses expériences enrichissantes à l’UL du 8ème arrondissement, du défi relevé de l’unité, dans le syndicat, des agents et des cadres… Nous avons appris aussi des entraves au développement de carrière, prix de ce militantisme.   

La lutte des classes ne s’arrête pas toujours à la porte des organisations historiques de la classe ouvrière. Alain en savait quelque chose. Et ce n’est pas le moindre de son courage de militant que de s’être opposé, après 1989, aux apparatchiks qui, comme dans certains pays de l’est, n’attendaient que l’occasion de retourner leur veste pour mieux s’intégrer encore dans le système et la collaboration de classe, en « meilleurs gestionnaires du capital que les capitalistes eux-mêmes ». Dans les années 1990, à l’Union départementale CGT de Paris, dans le PCF, dans la section des 1er et 2ème arrondissements, Alain a été à l’avant-garde de cette bataille ingrate et douloureuse, qui continue, pour préserver et reconstruire nos outils révolutionnaires. Certains ont voulu lui faire payer. Nous lui en sommes infiniment reconnaissants pour la suite.

Alain était-il « résilient » au réformisme et à l’opportunisme ? Non, pas « résilient », résistant ! Souvenons-nous encore de sa fidélité, témoignée dans le 15ème, transmise familialement, à la mémoire de la déportation résistante.

Saluons enfin un aspect qui n’est pas des moindres : son soutien fraternel patient, généreux et discret, à de bons camarades en grande détresse.

Salut Alain Casale et merci !  

Les obsèques auront lieu dans l'intimité familiale. Nous informerons de la date d'un hommage dans le 15e.

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D
RIP Alain Casale.<br /> Un camarade passionné, très chaleureux et accueillant, toujours très vif lors des débats.<br /> Repose en paix.
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