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Passe vaccinal : refusons la mise sous condition de nos libertés et préparons la riposte sociale.

29 Janvier 2022 Publié dans #Covid

La division entre vaccinés et non-vaccinés est un piège pour les travailleurs. Tous unis après la journée de manifestation du 27 janvier, mettons un coup d’arrêt à la politique anti-sociale et liberticide du gouvernement !

La loi transformant le passe sanitaire en passe vaccinal représente une nouvelle étape, grave, dans la remise en cause de nos libertés fondamentales et le flicage généralisé de la population, vaccinée ou non. Elle fait suite à bientôt deux ans de surenchère liberticide en France sous l’égide de Macron comme  dans le monde entier : confinements, couvre-feux, atteintes aux droits de circuler, de se réunir et de manifester. Il s’agit-là de mesures inédites en temps de paix qui placent l’ensemble de la population dans un contexte d’état d’urgence permanent, hier sous prétexte sécuritaire, aujourd’hui sous prétexte sanitaire, et demain sous un autre prétexte.

Alors que le gouvernement a poursuivi et accéléré les attaques contre l’hôpital, qui peut croire que cette politique répressive a pour but de protéger notre santé ? Depuis le début du quinquennat 18 000 lits d’hôpitaux ont été supprimés dont 5 700 en 2020. Chaque année des dizaines de structures de soins ferment. La suspension de plusieurs milliers de soignants, faute de passe sanitaire, constitue un véritable plan de licenciement qui aggrave encore la situation structurelle de sous-effectifs dans les services.

En accusant et en stigmatisant les non-vaccinés, en jouant la provocation par des petites phrases insultantes bien calculées, Macron cherche un bouc émissaire. Il fait le choix de manipuler la peur, de diviser toujours plus la population et tente de faire diversion à l’approche des élections présidentielles. Mais nous ne sommes pas dupes, ce ne sont pas les non-vaccinés qui mettent en péril nos hôpitaux mais la politique de casse délibérée de notre système de santé débutée par les gouvernements précédents et poursuivie sous ce quinquennat.

Dans le même temps, l’attaque contre nos acquis sociaux s’amplifie, à la hauteur de l’attaque contre nos acquis démocratiques : ce n’est pas un hasard, cela va de pair !

L’accélération de l’inflation, historique depuis 10 ans, est portée par l’envolée des tarifs de l’électricité et du gaz, fait peser le risque d’un recul massif du niveau de vie des salariés. Ce ne sont pas les « compensations » ridicules (chèque énergie) obtenues ici ou là qui contrebalanceront la perte massive de pouvoir d’achat.

Le démantèlement – déjà bien entamé – des entreprises publiques dans les transports (SNCF, RATP) ou l’énergie (EDF) se poursuit. Les exemples passés de la privatisation de La Poste et de GDF ont trop bien montré ce qu’impliquent de telles transformations : dégradation de l’offre et de la qualité de service, dysfonctionnements et accidents, hausse des prix, transferts massifs d’argent vers le profit privé, toujours au détriment des agents et des usagers.

La casse de l’assurance chômage se précise, elle anticipe le retour de la réforme des retraites momentanément repoussée et les menaces sur l’assurance maladie se multiplient. Le patronat rêve de détruire la Sécurité Sociale depuis sa création en 1945, le pouvoir politique met tout en place pour combler ses vœux. En faisant peser une large part des dépenses engagées au nom du covid sur les caisses de la sécu, le gouvernement construit de toute pièce un déficit et une dette qui lui serviront demain de prétexte pour mieux attaquer notre système de protection sociale.

L’Education Nationale n’échappe pas à la casse en règle des services publics. En un quinquennat Blanquer aura réussi à supprimer 7 500 postes de professeurs dans le secondaire. Avec ses réformes il a déstabilisé le lycée et a transformé le baccalauréat en un diplôme local. Dans le primaire, la loi Rilhac donne aux directeurs d’écoles une autorité fonctionnelle, créant ainsi une nouvelle hiérarchie interne remettant entièrement en cause le fonctionnement de l’enseignement primaire. Face à la mobilisation massive des enseignants le gouvernement a décidé de ne rien lâcher et de poursuivre sa politique de casse.

Alors qu’ils ont abondamment profité des aides publiques pendant la crise, les entreprises licencient et restructurent à tour de bras. C’est la fête des profits : les entreprises du CAC 40 ont versé 52 milliards de dividendes à leurs actionnaires en 2021 (égalant presque le chiffre record de 2019, 60 milliards). Sans parler des trusts pharmaceutiques qui spéculent sur la maladie… Vive la crise, les patrons peuvent se frotter les mains avec du gel hydroalcoolique !

Communistes, nous refusons les intimidations, la division entre vaccinés et non-vaccinés et les tentatives de museler la contestation populaire qui doit s’exprimer pleinement. Plus que jamais nous appelons les étudiants, les travailleurs, les retraités à s’organiser, politiquement et syndicalement, pour mettre en échec ces politiques anti-sociales et anti-démocratiques au service des capitalistes.

Nos libertés ne peuvent pas être mises sous condition. Exigeons :

- Le retrait complet du passe vaccinal et de toute obligation vaccinale contre le COVID

- La fin de toutes les lois d’exception, d’état d’urgence, de couvre-feu et de confinement

Préparons la riposte sociale, faisons-nous entendre :

- Augmentation générale des salaires et dégel du point d’indice dans la fonction publique

- Embauches massives dans les hôpitaux et les services publics. Arrêt de toutes les suppressions de postes et réintégration des personnels suspendus

- Arrêt du processus de privatisations (EDF, RATP, SNCF, Poste) et retour aux monopoles publics dans les secteurs clefs de l’économie

- Retrait de la « réforme » de l’Assurance chômage

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A
Actuellement, en France, pratiquement tout le monde est vacciné par le virus lui-même et/ou ses variants et/ou les vaccins en cours!! Quel(le) centre commercial, restaurateur, hôtelier, propriétaire de cinéma, de théâtre, centre culturel, entreprise de transport public ou privé, etc., etc., va s'engager dans la formation et le recrutement de contrôleurs d'un pass sanitaire ou vaccinal basé sur un virus qui est en voie de disparaitre?!?! A moins de dresser tout virus en cours ou à venir à ne s'attaquer en premier qu'à ceux qui ne veulent pas se faire vacciner??<br /> Signé: Une maman qui a failli perdre son enfant à l'âge de 3mois suite à la vaccination obligatoire contre la variole. Une dispense lui a été fournie par l'Institut Pasteur pour en effectuer le rappel, ainsi qu'une dispense pour la vaccination contre la fièvre jaune, vaccin ayant des similitudes avec celui de la variole, afin de pouvoir voyager avec ses parents qui partaient travailler en Afrique. Suite à une longue désensibilisation, l'enfant a pu être vaccinée contre la fièvre jaune à l'âge de dix ans, sans pour autant oublier toute vigilance à l'égard de toute vaccination quelle qu'elle soit!!!
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