Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CN du PCF du 9 janvier 2008 - intervention d'Emmanuel DANG TRAN

10 Janvier 2008 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités du PCF

Conseil national du PCF du 9 janvier 2008   

(lien vers l'intervention de Claude Fainzang, Paris 19ème)

Intervention d’Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris, section Paris 15ème

 
La direction tente de contourner l’expression des communistes, au lieu de s’y conformer.

Dans la préparation et le déroulement de l’assemblée extraordinaire des 8 et 9 décembre, les communistes ont refusé sans ambiguïtés la disparition programmée du PCF. Ils ont affirmé au contraire la volonté de le renforcer, de l’engager plus efficacement dans les luttes.

C’est un désaveu des orientations des CN d’octobre et de juin, comme de la stratégie d’effacement du Parti précédente. C’est un désaveu pour les dirigeants nationaux qui se sont exprimés pour la disparition, le « dépassement » du Parti, y compris Marie-George au CN de juin.

Après l’assemblée, la direction du Parti a le devoir d’en tenir compte, de changer de stratégie tout de suite comme dans la perspective du congrès de la fin de l’année. Ce n’est pas ce qui nous est proposé aujourd’hui.

En ce qui concerne la riposte à Sarkozy, une semaine à peine après l’assemblée, la direction signait une déclaration du « Comité de liaison de la gauche » marqué par l’alignement complet sur la question du pouvoir d’achat sur des positions du PS avec lesquelles nous sommes en profond désaccord. Cette déclaration néglige aussi la contradiction fondamentale sur l’UE.

Dans l’objectif proclamé de « faire grandir la contestation populaire », nous devrions au contraire lancer des campagnes nationales en tant que PCF sur des questions majeures en connexion avec le mouvement le plus avancé des luttes, pour leur convergence.

Je pense par exemple à la bataille, qui n’a toujours pas été véritablement menée, contre la privatisation du GDF, au moment où les tarifs s’envolent. Ce serait aussi là l’occasion d’affirmer le refus des directives de marchandisation et de faire respecter le NON de 2005 face au nouveau traité de l’UE.

Je pense aussi à la bataille pour les retraites qui sera capitale en 2008. Elle doit partir de la lutte contre la casse des régimes spéciaux qui n’est pas finie, bien au contraire, après l’échec des négociations. Le lien avec la remise en cause de l’ensemble des retraites est direct et de plus en plus évident (41 annuités…).

Ces actions ne seraient en rien en contradiction avec la recherche d’une union exigeante au 2nd tour ou au 1er des municipales.

Je suis choqué par l’expression de Marie-George dans son rapport: « nous devons apparaître comme ceux qui font leur possible ». Non ! Notre responsabilité est de porter réellement une perspective politique pour contribuer à construire des luttes pour gagner contre l’ordre existant. C’est ce que ceux qui luttent et bien d’autres attendent du PCF et vont parfois chercher, à défaut et faute de mieux, ailleurs.

Les propositions du rapport pour le congrès traduisent le même refus de tenir compte de l’expression des communistes à l’ANE. Le « collectif d’animation » sera piloté presque uniquement par des dirigeants qui se sont publiquement affichés pour la disparition du PCF. Ils sont disqualifiés pour le faire.

La direction sortante entend ainsi rester aux commandes, poursuivre la ligne qui affaiblit le Parti et se donne des moyens pour ficeler très en amont la préparation du congrès. Dans quel autre but sinon de chercher à imposer les choix récusés par une très large majorité des camarades (et au-delà) ?

Face à ces calculs, en s’appuyant sur le résultat de l’ANE, la responsabilité des communistes est de faire vivre, revivre, sur des bases de lutte, leurs organisations du PCF, cellules, sections, notamment dans l’entreprise. Il s’agit de garantir l’avenir du PCF pour le monde du travail et pour le pays tout entier.

Partager cet article

Repost0

Commenter cet article