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Imprimerie Nationale : soutenir les grévistes et tirer les leçons politiques du passé.

20 Février 2008 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Défense de l'industrie

Imprimerie Nationale : soutenir les grévistes et tirer les leçons politiques du passé.

Déclaration de la section PCF du 15ème et de retraités communistes de l’IN

Les salariés de l’Imprimerie nationale (IN) du site de Choisy-le-Roi sont en grève depuis le 21 janvier contre la suppression de 77 emplois sur 120 et pour le reclassement des personnels. Des camarades de la section du PCF de Paris 15ème, anciens de l’entreprise, sont aller apporter notre soutien à cette lutte. Beaucoup d’autres le font et se montrent à Choisy en ces temps de campagne électorale.

Le cas de l’IN n’en finit plus, malheureusement, d’être instructif sinon édifiant. Cette fois sur le plan politique la différence entre un parti de lutte pour les travailleurs, ce que doit être le PCF, et un parti de « gauche » ou « d’extrême-gauche » opportuniste. Nous sommes bien placés pour en parler, pour pousser un coup de gueule, à propos de l’IN que notre section, les communistes du 15ème ont défendue depuis des décennies.

Nous avons toujours démontré que la délocalisation de l’IN de l’usine et du siège historiques de 15ème (850 emplois en 2004) signifiait la mort de l’entreprise. La défense de l’IN s’articulait sur trois axes : 1- le refus de la liquidation des missions de service public, des commandes de l’Etat, des administrations et des entreprises publiques. 2- le rejet du double statut des personnels (finalement imposé en 93 par le gouvernement PS) puis la lutte pour l’assimilation des conditions d’emploi des différentes catégories statutaires de personnels. 3- le rejet de la délocalisation, synonyme de liquidation du potentiel industriel, l’un des plus modernes de France jusqu’à la fin.

Nous n’avons jamais démordus de ces positions, qui avaient permis de sauver l’IN plusieurs fois dans le passé (tentative déjà en 1967).

Dans la dernière période avant la liquidation du site parisien (1999/2004), nous avons démasqué les boniments de la direction de l’entreprise et du gouvernement. La « dette » était fabriquée artificiellement. Le projet de délocalisation, finalement à Choisy, prévoyait dès le départ, comme les mêmes s’en confiaient à la presse économique, la suppression des 4/5èmes des emplois et à court terme la cession du site au privé. Nous avons été également les seuls, bien malheureusement, à dénoncer le projet de vente des bâtiments et terrains publics au fonds de pension US Carlyle. Maintenant, cette gabegie organisée de l’argent public est reconnue par tous. 

Pendant que nous animions la lutte sur ces bases, il est édifiant de rappeler l’attitude des autres organisations politiques et des élus.

Le PS. Les gouvernements PS partagent à parts égales avec la droite les responsabilités dans la casse de l’entreprise (de Charasse en 1992 à Fabius jusqu’en 2002). A Paris, en 2002, déjà en campagne électorale, Mme Hidalgo vient apporter son soutien hypocrite aux salariés en mouvement. Hypocrite parce que le PS ne s’est pas opposé à la délocalisation alors que la municipalité de Paris avait les moyens de le faire.

Elle pouvait la bloquer en ne délivrant pas (au nom de la préservation de l’emploi) les permis de démolir et de construire au fonds de pension Carlyle, racheteur choisi par le gouvernement.  Elle s’est bien abstenue de la faire, malgré la revendication que nous avons portée. Aujourd’hui en 2008, le bureau national du PS apporte son soutien aux grévistes de l’IN à Choisy. Merci !

A notre stupéfaction, nous avons découvert que des élus du PCF du Val-de-Marne organisaient la délocalisation avec la direction de l’entreprise. Nous les avons contactés pour leur expliquer la situation. Sans succès. Les intérêts électoralistes à court terme (cantonales 2004) ont prédominé. 850 emplois détruits, 120 créés de façon précaire! Aujourd’hui, ils se succèdent pour défendre le service public à Choisy. C’est bien mais c’est beaucoup trop tard !

Enfin, parlons de la LCR, plutôt de sa mascotte médiatique, Olivier Besancenot, qui lui aussi est venu à Choisy. Il a beau jeu, c’est sûr, devant l’héritage de la « gauche plurielle ». Il peut aussi joué le vierge de passif politique à l’IN : on n’y avait jamais vu un seul militant de son groupement se battre pour elle. Jamais, ce n’est pas tout à fait exact. En 2003, un tract épisodique a abordé la question de l’IN. Au moment où nous nous battions contre la délocalisation, il venait entériner la chose en pleurant que l’on ne construise pas sur les terrains des logements sociaux. Le titre ne s’inventait pas : « Gutenberg ne veillera plus longtemps sur la rue de la Convention ». La LCR aurait pu plaider l’ignorance. Mais quand on ne sait rien, on se tait ! Que Besancenot aille se montrer dans les entreprises en lutte, ce n’est pas négatif puisque cela amène une horde de journalistes et porte une attention sur les conflits. Mais des postures ne font pas un parti de classe, ancré dans la réalité des luttes, de la lutte des classes. Un parti comme c’est la raison d’être du PCF de l’être !

Le cas de l’IN n’en finit plus, malheureusement, d’être riche d’enseignements.

Oui, aujourd’hui, communistes du 15ème, nous assurons les salariés de l’IN de Choisy, comme ceux de Douai de notre totale solidarité !

 

PS : nous constatons que la Ville de Paris a transféré le marché de l’impression du Bulletin municipal officiel de l’Imprimerie Nationale à une entreprise privée.

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M
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