Brèves des quartiers du 15ème – 4 juillet 2008
Brèves des quartiers du 15ème – 4 juillet 2008
- Horaires d’ouverture des bureaux de poste :
Plusieurs bureaux de poste de notre arrondissement voient leurs horaires d’ouverture modifiés, par exemple celui de Brancion/Vouillé. Plus tard, jusqu’à 20h00 au lieu de 19h00 ; moins tôt, 9h00, 8h30 au lieu de 8h00 ; le samedi après-midi. Pour les agents de la Poste, ces modifications sont synonymes de nouvelles dégradations des conditions de travail, de perturbations de la vie de famille... Pour les usagers, ce n’est pas vraiment une adaptation aux besoins, plutôt le contraire. Le samedi après-midi, les salariés, les familles ont autre chose à faire que la queue au bureau de poste. Mais aux horaires normaux, ils ont besoin des 300 emplois de guichetiers que La Poste supprime à Paris depuis 2006, pour aller chercher rapidement un recommandé, retirer de l’argent, en remettre sur son livret A. Pour la Poste, la volonté est de transformer peu à peu les bureaux en commerces comme les autres, pour faire du chiffre d’affaires, en dehors des prestations de service public. Nous appelons les usagers à soutenir les agents de La Poste et leurs organisations syndicales contre cette nouvelle attaque, déguisée, du service public.
- De nouvelles tours dans le 15ème ? Pour qui, pour quoi ?
Mme Hidalgo, désormais adjointe au Maire de Paris en charge de l’urbanisme a indiqué le 13 juin que le secteur de la Porte de Versailles était ajouté à la liste des sites retenus pour l’éventuelle implantation de tours dans la capitale. Communistes, nous n’avons pas d’hostilité de principe à la construction de tours. Tout dépend des conditions des quartiers et de la destination des bâtiments, la réponse au besoin de logements sociaux devant être la priorité absolue. Bien souvent, les décideurs expliquent que les immeubles de grande hauteur ne sont pas adaptés pour des habitations. Ils seraient « anxiogènes et insécures », sans compter le niveau élevé des charges (ce dernier point étant vrai). A la Porte de Versailles, le projet qu’encourage Mme Hidalgo, pour rendre le secteur « plus attractif » est celui de construire une tour de 150 mètres (45 étages) pour abriter un hôtel de luxe. Doit-on en conclure que les riches sont moins sujets au vertige que les salariés et les retraités ? Il faut dire que le projet de tour provient du promoteur Unibail qui gère déjà le Parc des expositions. La municipalité de Paris et Mme Hidalgo ne semblent rien vouloir lui refuser, comme elles ne refusent rien à Gécina à Beaugrenelle, comme elles n’ont rien refusé à Pierre et Vacance dans l’opération de rachat de la Tour Flatotel en 2004 pour en faire une résidence hôtelière de luxe, déjà, plutôt que des logements sociaux ! Nous continuerons à intervenir pour que la Ville se dégage de l’emprise des « foncières » et de la spéculation et fasse résolument, y compris dans la construction de tours, le choix des habitants.
- M. Goujon traite son prédécesseur de « communiste ». M. Galy-Dejean ne mérite pas ce compliment et nous cette insulte !
M. Goujon ignore visiblement comment sont gérées les municipalités communistes. L’hebdomadaire « Le Point » du 29 mai le cite dans un article sur les nouveaux maires élus :
« J'ai eu l'impression de débarquer dans une mairie communiste ! » s'emporte Philippe Goujon, le nouveau maire (UMP) du 15e arrondissement de Paris, qui a détrôné l'ex-UMP René Galy-Dejean après vingt-cinq ans de règne (ce dernier n'a pas souhaité nous répondre). Le jour de sa prise de fonctions, Philippe Goujon n'en croit pas ses yeux : les bureaux du cabinet sont « déserts », les tiroirs « vides » et les disques durs des ordinateurs « broyés », donc illisibles. « La semaine précédant mon arrivée, l'ancienne équipe avait fait partir les secrétaires en RTT pour pouvoir bidouiller tranquillement leurs ordinateurs et effacer des dossiers…
Dans les municipalités communistes, la priorité est donnée au logement social, aux équipements et service publics, à l’intervention des habitants… Pas vraiment le sens de l’action et des interventions en direction de la Mairie de Paris de la municipalité sortante du 15ème, dont M. Galy-Dejean était certes le maire, mais M. Goujon déjà le 1er adjoint.
- Pas de quoi pavoiser !
Le Maire du 15ème s’est senti obligé de faire pavoiser la Mairie aux couleurs de l’UE à l’occasion du début de la présidence française le 1er juillet. Après les autobus, la Tour Eiffel… : la propagande est omniprésente pour nous faire adhérer au projet de l’UE du capital et pour détourner les édifices et symboles républicains. Le NON du peuple irlandais vient opportunément de rappeler le NON du peuple français en 2005 !
- Incendie avenue Albert Bartholomé : reloger au plus vite, dans les meilleures conditions, les locataires sinistrés
Dans la nuit du lundi 30 juin au mardi 1er juillet, un grave incendie s’est déclaré avenue Albert Bartholomé, à la Porte Brancion. Deux personnes sont gravement blessées. Les causes et responsabilités précises du sinistre restent à établir.
La première urgence passée, le pire évité de justesse, il convient maintenant de répondre à la deuxième urgence : le relogement des ménages dont les logements ont été ravagés par la fumée ou l’eau. 8 logements, au moins, sont inhabitables. Ils le resteront plusieurs mois, au minimum trois mois, probablement six d’après le premier diagnostic.
Depuis mardi, les familles, certaines avec des enfants, traumatisées par l’événement, se sont débrouillées comme elles ont pu, étant recueillies chez des parents ou des amis. Une solution durable s’impose.
L’immeuble fait partie de l’ensemble transféré l’an dernier de la SAGI à l’OPAC. L’OPAC, bailleur, quel que soit son niveau de responsabilité dans le sinistre, doit trouver où reloger les familles. Les élus, dont le Maire du 15ème, ont promis d’intervenir, de faire fonctionner la solidarité communale. Cela ne doit plus tarder.
Chaque locataire doit être relogé dans des conditions équivalentes. C'est-à-dire dans un appartement sensiblement de même type, situé le plus près possible, en tout cas dans le 15ème. Les baux doivent reprendre strictement les dispositions, notamment le niveau de loyer, eu égard à la date d’entrée dans les lieux, des baux existant avenue Bartholomé. Certains locataires souhaiteront revenir dans leurs appartements après les travaux, d’autres non à cause du drame. Leurs vœux doivent être pris en compte.
Les locataires, déjà confrontés à de multiples démarches éprouvantes, attendent aussi la venue d’un interlocuteur unique représentant le bailleur pour répondre à leurs questions et les aider.
Voilà, après visite sur les lieux, le sens de la sollicitation que nous transmettons à l’antenne de l’OPAC, à la Mairie d’arrondissement et à la Mairie de Paris.
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