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Salaires : l’urgence de mettre en échec la politique du gouvernement, de gagner des mesures pour le pouvoir d’achat

27 Septembre 2008 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités - Alternative politique

La manifestation, à l'appel du PCF, a réuni plus des milliers personnes samedi 27 septembre entre le siège du Medef et l'Elysée.


Salaires : l’urgence

 

de mettre en échec la politique du gouvernement,

 

de gagner des mesures pour le pouvoir d’achat

 

Depuis le début de l’année, des luttes de grande ampleur se développent sur la question cruciale des salaires. Les media ont beau les minimiser, des salariés de très nombreux secteurs ont mené des actions obtenant pratiquement toujours des reculs patronaux et entretiennent la mobilisation : dans l’industrie (L’Oréal, Snecma,…), les transports (Air France…), le commerce (Monoprix, Fnac…), la culture..., également dans quantité de PME.

 

Dans ces luttes se trouve la force décisive pour faire échec aux nouvelles prétentions du Medef et à la politique à son service dont les conséquences sont inacceptables.

 

De l’argent, il y en a et même beaucoup.

 

La poussée de l’inflation, pratiquement à 4% officiellement, a été pour eux le moyen de tailler dans le vif du pouvoir d’achat. La précarisation des emplois, notamment le temps partiel subi, les pressions sur la sous-traitance se sont encore accrues.

Le plus grand nombre des salariés et des retraités sont frappés durement. Plus de 40% des ménages ont renoncé à partir en vacances cet été. Les travailleurs classés « pauvres », percevant moins de 850 euros par mois, sont maintenant plus de 3 millions.

Dans le même temps, les profits ne cessent de monter, crise financière ou non. Au 1er semestre 2008 : 50 milliards d’euros pour les entreprises du CAC avec des progressions de +34% pour Total, + 65% pour Arcelor-Mittal qui veut encore casser des emplois en France, de 14% pour GDF-Suez, engrangés directement sur nos factures.

Ces nouveaux profits ne viennent pas de nulle part : ils résultent de l’accroissement de l’exploitation et des choix du pouvoir.

 

Toute la politique du gouvernement est dirigée contre le pouvoir d’achat et les salaires. Qui pourrait être encore dupe des promesses du Président qui d’ailleurs maintenant promet plutôt du sang et des larmes ?

 

- Les salaires dans le secteur public comme les retraites de tous ont été revalorisées de façon indécente :même pas 1% en moyenne pour 2007 et 2008.

- Le SMIC a été augmenté au minimum légal.

- Les 14 milliards d’euros par an de cadeaux fiscaux, votés en 2007, aux grandes fortunes et aux grosses entreprises entament d’autant les dépenses publiques et sociales, pendant que de nouveaux prélèvements touchent les salariés.

- Les privatisations entraînent des hausses sans précédent des tarifs des services « publics » et des biens élémentaires comme l’énergie. La pénurie organisée de logements et de notamment logements sociaux entretient la rente foncière contre les locataires et les propriétaires occupants.

 

Le pouvoir s’attaque aux fondements mêmes du salaire.

 

- La partie socialisée des salaires, les cotisations sociales, sont remises en cause comme jamais. Les exonérations de cotisations patronales vont atteindre le chiffre record de 32,7 milliards d’euros cette année, privant la Sécurité sociale de 15% de ses ressources de base. Même la Cour des comptes s’en est émue dans son rapport de septembre.

Avec le Revenu minimum d’activité, le RSA, c’est la notion même de salaire qui est attaquée.

« Tout travail mérite salaire » et le salaire est normalement payé par celui qui profite du travail du salarié : le patron. Avec le RSA, dans la suite et l’aggravation du système de Prime pour l’emploi de Jospin-Fabius, ce principe élémentaire n’a plus cours. La collectivité, c'est-à-dire les travailleurs eux-mêmes, vont payer un revenu au travailleur en lieu et la place du patron. 

Le RMI avait pour principe d’être un revenu minimal d’existence contre une formation permettant au rmiste de se réinsérer et de prétendre à un emploi normal. Avec le RSA, le gouvernement veut livrer au patronat une main d’œuvre bon marché, obligée d’accepter des conditions d’emploi dégradées, en premier lieu le temps partiel.

Le RSA est également une incitation à tirer vers le bas toute la grille des salaires et à généraliser la précarité.

 

C’est l’opposé d’une mesure sociale. Il faut casser le consensus droite/ »gauche » sur ce thème.

La question des nouveaux financements du dispositif, aux dépens, scandaleusement des petits épargnants (les plus riches sont épargnés par le « bouclier fiscal »), ne saurait occulter la nocivité de l’ensemble du RSA.

Les premiers calculs montrent en outre qu’après la réduction des allocations logement, la suppression des exonérations de taxe d’habitation et de redevance, le RSA ne sera pas plus avantageux pour les salariés précarisés que la situation actuelle.

 

Derrière le RSA se profile également une remise en cause du SMIC que le RSA pourrait à terme supplanter. Le gouvernement fait d’ailleurs voter ces jours-ci l’institution d’une commission chargée de d’en revoir la définition. Rappelons que le SMIC est censé être un salaire minimum pour une vie décente, garantissant une participation de tous les salariés au développement économique.

 

Face à cette réalité, face à ces choix : l’urgence d’une alternative tout de suite !

 

Immédiatement, exigeons

Une hausse pour 2008 de tous les salaires, des retraites et des allocations de 4%, chiffre officiel de l’inflation.

La hausse du SMIC à 1500 euros net et même 1600 comme le demandent certaines organisations syndicales.

 

A court terme, combattons pour :

 

La mise en place d’une échelle mobile des salaires (indexation automatique sur les prix)

La suppression des exonérations de cotisations sociales patronales

La défense et la reconquête des services publics nationalisés.

 

Pour l’alternative politique, ne pas attendre 2012 !

 

Le pouvoir fait le calcul de personnifier sa politique sur Sarkozy. Il est élu jusqu’en 2012… Cela arrange une certaine opposition du côté du PS qui se focalise aussi sur 2012 et ne s’oppose guère sur le fond à la plupart des choix politiques du gouvernement qu’elle a souvent initiés : PPE-RSA, casse du financement de la sécurité sociale, privatisations, Europe bien sûr…

Sur une question vitale comme les salaires, l’alternative politique se joue tout de suite dans la convergence des luttes considérables qui se développent dans le pays. En 1968, elle arrachait 30% d’augmentation du salaire minimal et des augmentations de 10 à 20% de tous les salaires. En 2007, elle a eu raison du CPE…

Militants du PCF, nous mettons toutes notre action, nos propositions au service de cette alternative. C’est le sens de notre participation à la manifestation nationale, organisée par notre parti, le 27 septembre à Parisentre le siège du Medef et l’Elysée.

 

Les salaires, les retraites, la réponse aux besoins du plus grand nombre sont les seuls gages d’une croissance saine et créatrice d’emplois, d’un développement économique auquel notre pays doit prétendre.

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L
salut a vous le probleme s est que vous nette pas pour des actions commune vous avez eu des proposition d unite dans l action resulta rien il faut travaller a une vrai convergence pour conquerir le pouvoir du peuple
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