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Dernière version du tract CPE CNE

5 Avril 2006 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités - Alternative politique

La précarité n’est pas négociable!  

 

ABROGATION du CPE et du CNE!

Face à la vague de fond des jeunes, des étudiants, des salariés contre la précarité et la casse du code du travail, M. Chirac a répondu vendredi par une entourloupette.

D’un côté, il promulgue la loi comprenant le CPE, pourtant désavouée par quasiment tout le pays. De l’autre, il annonce une autre loi pour « aménager » son contenu scandaleux : la possibilité de licencier les jeunes à tout moment, sans motif et sans recours.

Qui peut être dupe de cette manœuvre destinée à désamorcer et à diviser le mouvement? Le pouvoir, Chirac, Villepin comme Sarkozy persistent et signent dans leur volonté d’imposer un sous-contrat de travail pour les jeunes, dérogatoire au code du travail et même aux traités internationaux signés par la France.

Le président et le premier ministre n’en finissent pas de se décrédibiliser. Leur CPE n’a pas pour but de créer des emplois mais bien de précariser encore davantage l’ensemble des salariés pour les livrer à l’arbitraire total du patronat. La mobilisation a été telle dans le pays qu’ils ont dû le reconnaître implicitement en revoyant leur copie sur le CPE. Du même coup, le Contrat nouvelle embauche, le CNE, frère jumeau du CPE pour tous les travailleurs dans les entreprises de moins de 20 salariés, imposé par ordonnance en août, est désavoué. Il doit tomber. 

 

Le mouvement populaire peut et doit avoir raison de leur entêtement. La précarisation du travail n’est négociable ! Exigeons l’abrogation sans condition du CPE et du CNE ! Exigeons l’abrogation de toute la loi contenant le CPE qui rétablit également le travail de nuit à 15 ans et l’apprentissage à 14 ans!

500.000, le 7 février, 1.000.000, le 7 mars, 1.500.000, le 18 mars, 3.000.000, le 28 mars. Des salariés de tous âges, du privé, du public, étudiants, lycéens, chômeurs… ont manifesté dans tout le pays contre le CPE.

Faisons de la nouvelle journée de mobilisation générale, de grèves et de manifestations, ce mardi 4 avril, à l’appel de 12 organisations syndicales, l’exceptionnelle mobilisation qui fera céder le pouvoir !

Nous sommes tous concernés par l’attaque contre le droit et le statut du travail salarié. En mettant en échec le CPE et le CNE, nous pouvons mettre un coup d’arrêt tout de suite à la politique voulue par le MEDEF et mise en œuvre par les gouvernements successifs depuis 20 ans. 

 

La mobilisation populaire est capitale pour déjouer les pièges tendus par le pouvoir, comme ouvrir une perspective politique dès maintenant.

L’entêtement de M. Chirac ne relève pas de l’erreur mais du calcul : 

 

dans l’immédiat, le gouvernement est tenté de jouer le pourrissement du mouvement et d’attiser la violence. 

A moyen terme, Sarkozy, deuxième fer au feu du MEDEF au gouvernement, se tient en réserve pour incarner un faux changement, en fait une nouvelle aggravation de cette politique. 

A « gauche », les grandes manœuvres ont commencé pour préparer en 2007 une hypothétique nouvelle alternance politicienne. Le PS fait de la surenchère pour tenter de se refaire une virginité à propos du CPE. Quel crédit pouvons-nous lui apporter? Il a lourdement contribué à la casse des droits sociaux entre 1997 et 2002. Il vient de se faire le chantre du OUI à la constitution de l’UE du capital, de la remise en cause des acquis sociaux nationaux (au coude à coude avec Villepin, Sarkozy, ou Blair auquel ses « présidentiables » rendent hommage à tour de rôle...). Ses propositions, y compris sur « l’emploi des jeunes » restent fondamentalement inspirées par la même logique.

Battre le CPE et le CNE aujourd’hui, c’est la meilleure façon de construire l’alternative politique pour aujourd’hui, comme pour demain, de bousculer les calculs politiciens pour 2007. C’est dans les luttes que se trouve la voie pour construire l’alternative politique dans la lignée de la victoire du NON le 29 mai. 

 

De vraies solutions pour aller vers le plein emploi:

Combattre la précarité (taxer les contrats précaires, plafonner à 5% le recours aux CDD et à l’intérim, interdire la sous-traitance en cascade, dissuader les « externalisations », rétablir l’autorisation préalable de licenciement, obtenir le droit à la réintégration des salariés licenciés abusivement…).

Revaloriser le travail et le pouvoir d’achat des salaires et des retraites, pour alimenter une croissance saine, basée sur la consommation populaire et la réponse aux besoins (porter le SMIC tout de suite à 1500 euros, en finir avec le scandale des déductions de cotisations sociales patronales…).

Accorder la priorité budgétaire à l’éducation nationale, la formation, la recherche.

Défendre et développer l’appareil productif notamment contre les délocalisations et développer le secteur public.

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