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CN du PCF du 15 octobre -crise financière- intervention d'E. DANG TRAN

16 Octobre 2008 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités du PCF

Conseil national du PCF, mercredi 15 octobre 2008

 

Intervention d’Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris 

 

La crise financière vient souligner, si besoin était, toute la raison d’être du PCF, seul grand parti à ne pas rentrer dans « l’Union sacrée » pour défendre les intérêts de la finance et de l’ensemble du capitalisme. « Union sacrée », l’expression est historique, c’est bien de cela qu’il s’agit. Les déclarations de M. Strauss-Kahn, des dirigeants du PS, l’abstention de leurs parlementaires traduisent bien l’adhésion des socialistes aux choix de Sarkozy.

Les responsabilités des communistes sont considérables dans la période. Le capitalisme est en train de se discréditer un peu plus comme système. Mais en l’absence d’alternative politique, le pouvoir garde la main, peut se permettre d’accélérer ses contre-réformes, même, paradoxalement, de marquer des points dans la bataille idéologique. Ne sous-estimons pas les effets des mesures insidieuses des gouvernements successifs visant à donner à associer de façon insidieuse et illusoire les travailleurs au capital : PEA, « épargne salariale », retraite par capitalisation.

Nos propositions, aussi bien de fond, comme celle du pôle public financier, comme d’initiatives ne retrouveront sens et efficacité qu’à la condition de ruptures avec la stratégie poursuivie ces dernières années, ruptures que n’envisage pas le projet de base commune du CN pour le congrès.

Continuer à s’aligner sur le PS, dans la perspective d’un rassemblement majoritaire électoral en 2012 est un non-sens. La réunion de « toute la gauche » le 21 octobre et le communiqué commun PS-PCF-Verts-PRG qui y invite entrent en contradiction avec l’analyse et les positions communistes sur la crise. Comment rendre crédible la proposition du « pôle public financier » en faisant l’impasse sur l’héritage de la « gauche plurielle ». C’est dans cette période qu’un grand nombre d’institutions publiques et semi-publiques financières, qui devraient en faire partie, ont été démantelées et livrées au privé, dont les Caisses d’épargne dont le statut a été cassé. Ne comptons pas rassembler les salariés de ces entreprises sans faire la clarté sur ce passé récent. 

La situation a rarement été aussi favorable pour développer l’idée de nationalisations et renationalisations démocratiques. Touts les économistes entendus ce matin l’ont reprise d’une façon ou d’une autre. Mais, le PCF continuerait d’être frileux sur la question, de considérer lui-même le mot nationalisation comme un tabou ?

Comment prenons-nous en compte le plan annoncé par le pouvoir ? L’introduction de capital public dans les banques s’apparente à une socialisation des pertes, c’est bien évident. Cela n’a rien à voir avec les nationalisations que nous revendiquons mais cela représente pour les tenants de l’idéologie dominante un profond désaveu idéologique dont nous serions irresponsables de ne pas profiter.

Troisième rupture nécessaire pour le parti : la question de l’UE. Quels enseignements nous donnent ces derniers jours ? Le plan d’aide à la finance montre que le lieu de la décision reste la nation. Deuxièmement, la libre circulation des capitaux organisée par l’UE, la BCE au service de la mondialisation capitaliste, sont discréditées. Cessons donc de rentrer dans la logique de l’intégration européenne !

Sur ces bases, nous pouvons engager des initiatives immédiates efficaces dans la période. Pour La Poste, les conditions existent d’une lutte rassembleuse contre la privatisation pour la réintégration de la « Banque postale », un des piliers de l’éventuel pôle public. Cette campagne ne peut pas être lancée avec le PS qui a, entre autres, approuvé les directives de marchandisation. Des actions pour les salaires, pour le logement peuvent directement prendre une nouvelle dimension dans le contexte actuel des choix du pouvoir. Pour les retraites aussi, avec l’expérience du naufrage de la capitalisation.

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C
La crise financière n'est pas l'effet du battement d'aile d'un papillon.Elle a une une origine et des solutions.La discrétion du texte de la direction sortante sur le sujet est manifeste, volontairement.Pas de crise financière, pas nationalisations démocratiques seulement de L'Europe,de la gauche glauque.MGB parle d'un besoin d'Europe comme d'un besoin physiologique.Ce texte est hors du coup ,il faut le rejeter.
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