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Manifestation nationale pour la défense de l'éducation nationale

19 Octobre 2008 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Education nationale

Pour la défense de l’éducation nationale : manifestation 14h00 place d’Italie (direction Bastille)

 

Les chiffres ne disent pas toute la politique d’abandon de l’éducation nationale mais en donne un raccourci frappant :

 

Budget 2009 de l’éducation nationale: 63 milliards d’euros, en baisse de 2% en euros constants, pour 12 millions d’élèves...

 

Suppression de 13.500 postes, dont 6.000 dans le primaire (60.000 d’ici 2012): 300 millions d’euros « économisés » au prix de la désorganisation de nos lycées et école.

 

Plan pour renflouer les spéculateurs : 360 milliards d’euros!!!

 

 

 

Parents, jeunes, les autres coupes sombres dans le budget de l’éducation nationale ne nous passeront pas inaperçues.

 

Enseignements supprimés, fermetures de classes, élèves en sureffectifs, dégradation des conditions d’accueil : voilà ce à quoi nous allons être confrontés, à quoi nous sommes déjà confrontés, établissement par établissement, et que nous devrons combattre. Moins d’école, c’est moins d’instruction, moins de chances pour nos enfants ! Ainsi les deux heures d’école supprimées le samedi, les restrictions de la scolarisation à l’école maternelle, sujette à une attaque en règle du ministre Darcos.

 

Le gouvernement aggrave et planifie un véritable démantèlement du service public d’enseignement. Son projet suit plusieurs objectifs :

 

- Transformer l’éducation en marché lucratif, pour que des groupes privés fassent de l’argent sur le dos de l’éducation nationale. L’investissement pour la nation devient un coût pour les familles.

- Attaquer la cohésion sociale en creusant les inégalités, en renforçant les logiques de ségrégations, par l’argent, par la disparition de la carte scolaire, en attaquant le caractère laïque et républicain de l’école.

- Mettre l’école sous la coupe réglée du Medef et de ses besoins à court terme. La casse de l’enseignement professionnel avec la remise en cause des BEP, de filières entières, les bacs pro en 3 ans au lieu de 4 correspondent par exemple à la volonté de saboter l’industrie du pays au profit de la finance. La remise en cause des concours nationaux pour les enseignants et de leur contenu appartient à la même logique.

- Casser les conditions de l’acquisition de l’esprit critique, de la culture générale, sources d’épanouissent pour l’individu mais menace pour l’ordre établi. L’attaque contre les IUFM, Instituts universitaires de formations des maîtres, anciennes écoles normales d’instituteurs reflète, entre autres, cette volonté.

 

Ces objectifs font partie d’un projet cohérent de démantèlement de l’éducation nationale qui répond à la cohérence de la politique gouvernementale au service du capitalisme mondialisé. L’Union européenne en a tracé la feuille de route de la marchandisation de l’éducation en 2000 dans « l’agenda » de Lisbonne (dont le gouvernement Ps avait également approuvé les conclusions).

 

Aujourd’hui, plus que jamais, l’heure est à la résistance. De très fortes luttes se sont développés ces dernières années, tant la situation vécue devient critique et les menaces se précisent. Elles ont atteint un niveau très élevé au printemps 2008, avant d’être interrompues avec la période des examens, associant enseignants, parents et lycéens (dans le 15ème, grosses mobilisations à Buffon, Camille Sée, Louis Armand, Beaugrenelle …). Tous les motifs de l’action pour défendre l’école demeurent et s’aggravent.

 

Etablissement par établissement, la vigilance et la mobilisation sont de mise, notamment sur la mise en place des « heures de soutien » et contre de probables suppressions d’enseignements et de classes. Dans le 1er degré, jeudi 16 octobre à Paris, plus de 50% des enseignants, un niveau historique, étaient en grève pour dénoncer es pressions du rectorat, l’atteinte aux droits syndicaux, la pénurie de personnels, notamment de remplacement.

 

La manifestation nationale du 19 octobre, unissant organisations syndicales, fédérations de parents d’élève et de multiples associations, constitue une nouvelle étape dans la mobilisation du pays pour son école, parallèlement au développement de luttes dans d’autres secteurs d’activité.

 

Quelle lutte revêt plus un caractère d’intérêt général que la lutte pour l’éducation nationale !

 

Le gouvernement doit rendre l’argent à l’école !

 

Communistes, nous entendons contribuer pleinement à ce combat décisif, à faire plier le pouvoir tout de suite, à construire l’alternative politique sans attendre 2012.

 

Vive l’école de la réussite de chacun pour l’intérêt de tout le pays !

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