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Après le 19 mars, les salariés encore plus forts pour imposer d’autres choix politiques

20 Mars 2009 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités - Alternative politique

Après le 19 mars, les salariés encore plus forts pour imposer d’autres choix politiques

 

3 millions de manifestants dans tout le pays, salariés du secteur privé comme du secteur public, jeunes, retraités, encore plus de grèves que le 29 janvier : la journée d’action interprofessionnelle du 19 mars s’est traduite par une mobilisation d’une ampleur inédite même en novembre-décembre 1995.

Le mouvement dispose d’importantes réserves. Il est massivement soutenu par la population et dans les entreprises où la grève n’était pas organisée.

 

Seul Fillon a fait semblant à la télévision de ne pas comprendre que les manifestants mettent en accusation la politique de son gouvernement au service du Medef, ses choix qui nourrissent la crise et aggravent ses conséquences.

 

La convergence des luttes se fait d’autant plus facilement que les revendications se rejoignent toutes. La loi Bachelot contre l’hôpital public suit le même modèle que la loi LRU contre l’université. Les batailles pour leur retrait sont du même enjeu national. La lutte contre la privatisation de la Poste renvoie directement au rejet de la dérive financière spéculative des banques privatisées. La bataille pour l’emploi, pour empêcher les licenciements, celles contre le démantèlement de l’appareil productif, de la fonction publique, celles pour les salaires et le pouvoir d’achat unissent tous les salariés.

 

Au lendemain du 19 mars, on peut affirmer que le rapport de force existe pour faire plier le gouvernement sur ses contre-réformes, pour gagner des mesures structurelles face au capitalisme en crise.

 

Fillon est lamentable quand il prétend qu’il ne peut plus se permettre de creuser le déficit budgétaire. Ce n’est même pas cela qu’on lui demande. On lui demande de rendre les milliards détournés vers la finance comme les 6 milliards d’euros d’exonérations de cotisations patronales sur les heures supplémentaires ou les 30 milliards déjà accordés aux banques pour renflouer leurs placements douteux…

 

Dans ce moment d’aiguisement de la lutte, le pouvoir fait et fera tout pour empêcher les salariés de battre le fer quand il est chaud, pour faire traîner le mouvement, pour créer des diversions. Les media à son service détournent l’attention vers la politique sécuritaire du Président. L’approche des élections européennes est déjà utilisée pour effacer les responsabilités déterminantes des gouvernements nationaux et la place centrale de l’action des peuples dans chaque pays, comme pour réduire l’aspiration à l’alternative politique à des combinaisons politiciennes.

 

La politique que contestent et combattent les salariés ne doit pas être réduite non plus à un seul homme, fût-il l’omniprésent et provocateur Sarkozy. Cette personnification à outrance invite à subir d’ici 2012 et à attendre l’élection présidentielle pour une nouvelle alternance et un hypothétique changement de politique.

La « gauche » est en train de se repositionner dans cette perspective. Le soutien du PS aux manifestations est bienvenu mais ne peut faire oublier son soutien au Traité de Lisbonne, au plan de renflouement des banques, à la régionalisation de la santé, à « l’autonomie » des universités…

 

Militants communistes dans les entreprises et les quartiers du 15ème, nous plaçons toute notre action et nos propositions de rupture dans la perspective politique immédiate que portent les luttes : mettre en échec le pouvoir et imposer d’autres choix politiques tout de suite.

 

Le 19 mars constitue un formidable encouragement dans ce sens.

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