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Ne laissons pas passer la privatisation de GDF - tract n°2 allégé

19 Juin 2006 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #EDF et GDF

Ne laissons pas passer la privatisation de GDF!

Le gouvernement tente par tous les moyens de faire voter la loi de privatisation intégrale de Gaz de France avant les vacances. Son objectif: se précipiter pour livrer GDF à la multinationale Suez via une « fusion absorption », avant les remous électoraux de 2007.

Pour les usagers, les salariés, la Nation , les conséquences seraient extrêmement lourdes, d’autant qu’EDF serait aussi gravement fragilisé. L’indépendance énergétique, la sécurité des approvisionnements, l’investissement à long terme, la sûreté des installations, des milliers d’emplois, tout ce que seul le service public nationalisé peut garantir serait directement remis en cause.

L’envolée des tarifs est inscrite dans la privatisation, avec l’instauration de la logique du profit et la fin des principes du service public d’égalité de traitement des usagers et de péréquation tarifaire.  

Dans la suite du succès face au CPE, la mobilisation populaire peut faire échouer cette opération. Les agents de GDF et d’EDF sont déterminés à défendre leur service public. Notre peuple a fait l’expérience désastreuse des privatisations. Le rejet des privatisations a été une des principales motivations du NON majoritaire à la « constitution européenne ». C’est dès maintenant que se joue la bataille contre la privatisation de GDF pas dans les promesses pour 2007, surtout quand elles viennent de ceux qui ont successivement engagé depuis 10 ans le processus de privatisation de l’énergie et signé l’ouverture totale des marchés de l’énergie (Chirac et Jospin au sommet de Barcelone en mars 2002) prévue pour le 1er juillet 2007. Engageons la reconquête du service public nationalisé de l’énergie! Signez et faites signer la pétition (au dos).

Incompatibles! La logique du privé, c’est la recherche de la rentabilité financière maximale à court terme. La raison d’être du service public nationalisé, c’est de répondre à l’intérêt général, aux besoins de l’économie et des usagers au meilleur coût.

 

 

 

Halte au racket sur nos factures pour alimenter la bourse! Avec la mise en bourse de GDF, un ménage moyen chauffé au gaz verse déjà 100 euros de trop sur sa facture annuelle. Depuis la privatisation partielle de GDF, pour appâter les actionnaires présents et futurs, les tarifs du gaz s’envolent en effet sans commune mesure avec les coûts d’approvisionnement: +34% depuis mai 2004, +65% depuis 1999, uniquement pour alimenter les bénéfices (+29% à 3 milliards d’euros avant impôts en 2005) et de nourrir les dividendes des actionnaires (+60% en 2005). Nous exigeons la baisse de 12% des tarifs, correspondant aux profits non réinvestis en 2005. Nous payons aussi 340 millions d’euros de surcoût pour l’édition de factures EDF et GDF séparées! Arrêtons la gabegie!

La privatisation contre la qualité des services et la sûreté des installations. Les services payants se multiplient. Des dizaines d’agences EDF-GDF de proximité sont fermées dans tout le pays. Combien de kilomètres devront faire les usagers pour régler leur facture, notamment les 2 millions de personnes privées de chéquier. La logique du profit à court terme sacrifie l’investissement, comme le raccordement des petites villes. Les incidents, les accidents (Drames de Dijon, Arras, Mulhouse…) s’accumulent. Le ralentissement du renouvellement des milliers de kilomètres de conduites dangereuses (fonte grise et tôle bitumée) constitue une véritable bombe à retardement.

La privatisation contre l’emploi, le statut et les conditions de travail. La fusion avec Suez entraînerait 6000 suppressions de postes. Les 58000 emplois des structures communes à EDF-GDF sont les premiers menacés par l’éclatement. Le scandale des ouvriers polonais employés pour 400 euros par mois à l’entretien de la centrale de Porcheville a révélé la gravité du recours à la sous-traitance chez EDF et GDF.

La Nation doit garder et renforcer le contrôle de la politique énergétique. Le pouvoir cherche à opposer les deux entreprises EDF et GDF pour mieux démanteler le service public. Aberrant! Au contraire, l’intérêt national appelle la renationalisation intégrale de GDF et d’EDF et leur fusion pour affronter la mondialisation capitaliste, préserver l’indépendance énergétique de notre pays, contrer le poids des multinationales, impulser des coopérations internationales. La renationalisation des activités françaises de Suez (comme de Total largement issu de la liquidation d’Elf) devraient renforcer ce grand service public de l’énergie.

Sur la base des principes du service public, EDF et GDF, entreprises hautement performantes, ont permis sans discontinuer depuis leur nationalisation en 1946,  la réduction des inégalités sociales et territoriales, l’indépendance énergétique du pays, l’essor de l’industrie et de toute l’économie nationale au moindre coût. Il n’y a aucune fatalité à ce que cela prenne fin !

48% d’augmentation de l’électricité en 2005! dans le secteur des usagers professionnel livré à la concurrence depuis le 1er juillet 2004 (suite à la directive que Fabius a fait adopter en 2000). Les déréglementations, la mise en concurrence de l’énergie visent à mettre en cause les services publics et à privatiser mais nullement à réduire les prix et à améliorer le service. C’est précisément le contraire. Sur la lancée du NON à la « constitution » européenne, mettons en échec, refusons l’application en France des directives de marchandisation, notamment l’ouverture totale du marché de l’électricité et du gaz prévue au 1er juillet 2007. 

Qui peut croire leurs promesses? En 2004, pour faire passer la privatisation partielle de GDF et d’EDF, M. Sarkozy s’était engagé à maintenir la part de l’Etat au dessus de 70%. En 1997, le PS s’était engagé à ne pas privatiser France Télécom. C’est pourtant le premier acte qu’a fait le gouvernement Jospin. Aujourd’hui, le programme du PS pour 2007 ne demande pas la renationalisation de GDF, évoque seulement la création d’un vague pôle public entre EDF et GDF. DSK vend peut-être déjà la mèche en déclarant le 13 juin « qu’il y a sans doute des priorités plus importantes » que la renationalisation d’EDF. Sur quoi compter alors? Sur l’action dès maintenant des salariés et des usagers!

 

 

 

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