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CN du PCF - Intervention d'E. DANG TRAN, secrétaire de la section de Paris 15

7 Septembre 2009 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités du PCF

Conseil National du PCF du 4 septembre 2009


Intervention d’Emmanuel Dang Tran, fédération de Paris

 

Le rapport de Pierre Laurent était pourtant consacré à 50% à la situation sociale et aux luttes. Mais la discussion porte à 80 voire 90% sur la préparation des échéances électorales, seulement régionales, qui auront lieu dans huit mois.

 

C’est la conséquence malheureusement logique de choix stratégiques que l’on refuse de remettre en question. On s’enferme dans le cadre électoral parce que l’on continue de faire de la présence  dans les institutions la priorité, loin de la dynamique du mouvement populaire.

La formule que j’entends à nouveau « d’offre politique » à gauche n’en finit pas de me désoler. Elle est révélatrice. Nous sommes sur une sorte de « marché » politique, alors que nous devrions répondre à des exigences de rupture politique.

L’objectif des rassemblements majoritaires « à gauche », la conception du Front de « gauche », tout cela rentre, qu’on le veuille ou non, au-delà des régionales, dans la perspective d’une alternance en 2012, qui laisse 32 mois devant lui au pouvoir !

Robert Hue, dont je m’étonne de ne pas avoir entendu le nom pour l’instant, ne pousse-t-il pas cette logique jusqu’au bout en soutenant les sociaux-libéraux et en acceptant les alliances au centre ?

 

Dans ce cadre, allons-nous, en plus, tomber dans le piège que nous nous sommes nous-mêmes tendu avec le « Front de gauche » ? Toujours dans une perspective électorale, la logique du « Front » ne met en avant qu’une différenciation : le niveau d’alliance avec le PS. A ce jeu là, on va faire immanquablement jouer au PCF le plus mauvais rôle.

Même si c’est un comble, Mélenchon [sénateur PS jusqu’en juin dernier !], mais qui n’a pratiquement pas d’élus sortants, va pouvoir pérorer, sans parler du NPA qui n’est pas encore dans le Front.

 

Le Parti n’a qu’une solution pour s’en sortir par le haut : partir de sa propre analyse et de nos propres positions sur les situations politiques régionales et nationale et en tirer rapidement les conséquences en matière de liste. Pour ce que je connais le mieux, la région Ile-de-France, sujet par sujet (dont les transports), comme au plan national, je ne vois pas d’autre solution que des listes de rassemblement présentées par le PCF au 1er tour [ni une liste avec le PS Huchon, ni, comme déjà en 2004, une liste de type « Front de gauche »].

 

J’entends bien, dans le rapport, la velléité de marquer notre identité par notre présence aux côtés de ceux qui luttent. Mais les luttes ne doivent pas être un alibi, un faire-valoir d’une stratégie d’alliances électorales. A l’inverse, c’est notre action dans les luttes qui devrait conditionner, seulement le moment venu, notre présence dans les élections.

 

L’ambiguïté, le blocage sont sensibles sur chaque question.

On ne peut pas défendre efficacement le service public de La Poste et mettre en échec la nouvelle loi du gouvernement, même si nous sommes les plus actifs, sur des bases et des initiatives communes avec ceux qui acceptent les directives européennes.

Pour la construction de rassemblement pour défendre les filières industrielles, qui d’autres que nous peut mettre en avant l’exigence de l’intervention publique jusqu’à la nationalisation ? Même si cela doit heurter certains partenaires d’hier ou de demain !

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C
<br /> <br /> Nous tenons à entrer dans la liste(liens) de tes soutiens.<br /> <br /> <br /> <br />
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