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Souffrance au travail à France Telecom : toujours la machine à broyer le service public

10 Septembre 2009 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #France Télécom

Souffrance au travail à France Telecom : toujours la machine à broyer le service public

 

Faire très attention lorsqu'on évoque les suicides "professionnels"

 

Dans les années 2003/2004, avec Marie-Claude Beaudeau, alors sénatrice communiste du Val d’Oise, nous avons été amenés à étudier le développement de la souffrance au travail à France Telecom et ses causes. Ce travail a conduit notamment à la plusieurs actions, et à la publication du livre de Dominique Decèze, « France Telecom, la machine à broyer », conçu comme témoignage et comme outil politique.

Nous sommes en effet arrivés à la conclusion que les méthodes de « gestion des ressources humaines » utilisées à France-Télécom, souvent aberrantes au premier regard quels que soient les critères d’efficacité envisageables, visaient avant tout à casser irrémédiablement le service public, sa culture et les personnels qui la portent, notamment vu la proportion, toujours majoritaire aujourd’hui, de fonctionnaires parmi eux.

Nous vous renvoyons vers plusieurs de nos tracts qui le décrivent et sont toujours d’actualité.

2004. Conditions de travail et privatisation: le personnel relève la tête!

France-Télécom: Résister à la privatisation, à la casse du service public et à l’écrasement des femmes et des hommes qui le font vivre

Lutter contre la souffrance au travail à France-Télécom, c’est toujours lutter contre le processus de privatisation, France-Télécom étant des grands services publics, l’un des premiers à avoir été attaqué, notamment à cause de la rapidité des changements technologiques.

 

Un point très important par rapport à la médiatisation, à nouveau, ces jours-ci des cas de suicides. Le suicide est à la fois un drame et un acte totalement contreproductif.

Rien n’est plus faux et irresponsable que de laisser courir l’idée que les suicides seraient des signaux d’alerte qui permettraient d’accélérer la recherche d’une solution. C’est le contraire.

Un suicide a toujours plusieurs origines, même quand une cause professionnelle est évidente. C’est un acte désespéré de renoncement, aussi à la lutte. Même s’il fait parler, il n’aide pas à la riposte collective mais contribue à aggraver le climat de fatalisme et de résignation.

Syndicalistes de terrain, médecins du travail, le savent et savent combien il est délicat d’accompagner le deuil des familles et des collègues tout en poursuivant et amplifiant l’action collective.

 

Aucun politicien responsable, même croyant bien faire, ne saurait utiliser les cas de suicides.

Seul le développement de la lutte dans et hors de l’entreprise, en pointant le processus de privatisation dans tous ses caractères, permet de contrecarrer la « machine à broyer ».

 

EDT pour section PCF Paris 15

 

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<br /> Présentation du site CGT comprendre pour agir<br /> La santé, la place de l'individu au sein des organisations du travail sont au centre des préoccupations d'un nombre croissant de salariés. Le CHSCT est un outil pour les salariés comme pour le<br /> syndicat, c'est pourquoi nous avons regroupé sur un site Internet les différents champs d'actions et de compétences. L'intervention syndicale est indispensable pour regagner le respect, la dignité,<br /> l'égalité, la reconnaissance de la personne au travail. Notre réflexion porte également sur l’élaboration de stratégies d’actions face aux violences du travail et au harcèlement moral, entamée avec<br /> les chercheurs dans le cadre de l’ISERES (ancien Institut Syndical d’Études Recherches Économiques et Sociales de la CGT). Elle se poursuit, depuis, sous d’autres formes, notamment dans le cadre<br /> des travaux de l’activité « Travail » de la Confédération  et de la mise en œuvre du Projet confédéral « Pour une politique de Santé publique par l’intervention des<br /> salariés sur leur travail ! » adopté le 17 mars 2005 par la Direction Confédérale. Des initiatives de Recherches/Actions sont également menées dans le cadre de l’IRES (Institut de<br /> Recherche Économique et Sociale) avec le laboratoire CERTOP (Centre d’Étude et de Recherche sur le Travail, l’Organisation et le Pouvoir) du CNRS, dirigé par Gilbert De TERSSAC, ainsi, par<br /> ailleurs, que du laboratoire de Psycho dynamique du travail du CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers) dirigé par Christophe DEJOURS.<br /> <br /> <br />
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