Delanoë dans le 15ème - questions du PCF
Notre compte-rendu du « compte-rendu de mandat dans le 15ème du Maire de Paris » Mercredi 11 octobre 2006
Malgré le caractère convenu de l’exercice et le numéro, exaspérant, d’autopromotion sinon de cabotinage de M. Bertrand Delanoë, son compte-rendu de mandat dans le 15ème a été l’occasion pour nous d’avancer nos propositions et de relayer les luttes dans lesquelles nous sommes impliqués dans le 15ème ou au niveau de tout Paris. L’occasion aussi d’enregistrer des avancées dans ces batailles. L’occasion enfin de mesurer à nouveau combien la présence d’une équipe de « gauche plurielle » à l’exécutif d’une collectivité importante est bien loin de suffire pour une politique de rupture à « gauche ».
Notre camarade Emile Torner est intervenu d’abord sur la mobilisation pour la création d’un marché alimentaire sous
Les réponses de M. Delanoë et de Mme Cohen Solal, adjointe au commerce, ouvrent, pour la première fois depuis deux ans, une perspective. Ils affirment avoir mis à l’étude un projet de création d’un marché de proximité près du parc Georges Brassens, « a priori devant la halle aux livres », avec un début de réalisation « avant la fin de l’année 2007 ». Avec riverains et commerçants, nous demandons maintenant à être associés aux études préalables. Cette promesse peut et doit se concrétiser.
Par la voix d’Emile Torner encore, nous avons à nouveau interpellé le Maire sur l’insuffisance criante des effectifs dans les crèches de
Une grande partie des questions de l’assistance ont porté sur Beaugrenelle et les projets de spéculation immobilières, les plus importants de la capitale que la municipalité rend possible. De nombreux habitants sont intervenus pour dénoncer ces projets, notamment l’implantation d’un méga-centre commercial au cœur d’un quartier résidentiel. Une habitante s’est élevée contre l’élimination par les promoteurs et
M. Delanoë n’a répondu à quasiment aucune de ces questions. Il a renvoyé l’assistance vers Mme Hidalgo qu’il a assuré de son soutien. Il a totalement esquivé l’ampleur de l’opposition des riverains et la question de la spéculation. La seule réponse que nous enregistrons est l’affirmation de sa volonté de maintenir le centre de santé dans « le périmètre du quartier ». C’est la première fois que nous obtenons un début d’engagement dans ce sens.
M. Delanoë a laissé à la langue de bois de Mme Hidalgo le soin de répondre sur les autres questions concernant le Front de Seine. Son discours lénifiant n’appelle que deux observations de notre part. Premièrement, elle prétend fonder la légalité des demandes de permis de construire des promoteurs sur le nouveau PLU. Cela ne tient pas puisque le Tribunal administratif a annulé la modification du droit des sols que le PLU a intégré sans la soumettre à l’enquête publique. Deuxièmement, la démagogie et le mensonge sur l’emploi doit être démasqué. Même si Mme Hidalgo prétend se prévaloir du soutien d’élus communistes parisiens pourtant dûment informés de la vérité par nos soins, la réalité chiffrée n’en demeure pas moins. L’opération « hyper-centre commercial Beaugrenelle » est globalement largement destructrice d’emplois. Plus de 700 emplois ont déjà été détruits ou délocalisés à cause des promoteurs que ce soit dans l’ancien centre Beaugrenelle ou dans les bureaux attenants. L’éventuelle ouverture du nouveau centre entraînerait un ravage sur l’emploi dans tous les commerces de la zone de chalandise, notamment rue du Commerce, à hauteur de 2 emplois détruits pour un emploi créé si l’on s’en tient aux expériences similaires. Nos édiles ont voulu montrer leur confiance dans leur projet au service des spéculateurs. Il n’a jamais été aussi fragile juridiquement et politiquement. Nous allons intensifier encore notre action pour qu’une mairie de « gauche » se détourne de tels projets de « droite ».
Par ailleurs, nous avons noté la confirmation du blocage que nous avons dénoncé dès 2002 sur les terrains de l’ancien hôpital Boucicaut dont la majeure partie ne sera libérée que vers 2011, contribuant à la dévitalisation du quartier sans évidemment satisfaire aux besoins du 15ème notamment en terme de maternité de résidence de long séjour et de logements sociaux, notamment pour les personnels de l’Assistance publique.
Embarrassé sur le changement de nom du parvis de Notre Dame en place Jean-Paul II, Le Maire de Paris n’a pas trouvé mieux que de se reconnaître dans l’action politique internationale du feu pape contre le socialisme tout en reconnaissant qu’il était réactionnaire…
L’union est un combat. L’alternative politique dans le pays, dans la région Ile-de-France, à Paris est un combat qui nécessite un PCF de lutte, fidèle à ses options, à sa raison d’être. Une nouvelle fois, la section du PCF Paris 15ème a montré quel est son camp, celui des travailleurs, celui de la population !
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