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CN des 15 et 16 décembre - "consultation" des communistes

18 Décembre 2006 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités du PCF

Conseil national des 15 et 16 décembre.

 

Encore une consultation (bâclée)! Pour quoi faire ? Veut-on faire cautionner par les communistes la poursuite de la stratégie qui mène le Parti dans le mur?

 Déclaration du secrétariat du PCF Paris 15

Quel paradoxe ! Cela fait maintenant des mois que le Parti, ses organisations sont englués dans les procédures politiciennes interminables des collectifs. Elles sont aux antipodes des préoccupations de ceux qui veulent battre la politique au service du capital. La réunion nationale de ces « collectifs » des 9 et 10 décembre a fini de faire la démonstration de l’impasse totale que représente cette démarche aussi bien pour l’alternative politique que pour le PCF. Au CN, de nombreux intervenants ont décrit le spectacle affligeant, évoqué le « traumatisme » vécu par les communistes qui y ont participé, dénoncé, ce que nous faisons depuis le début, l’anticommunisme virulent de bon nombre des « figures » des collectifs et singulièrement du collectif national. Pourtant la décision finale de direction du PCF, votée par le CN, persévère dans cette stratégie et essaye d’amener les communistes à la cautionner. Une nouvelle « consultation » des communistes, complètement irréaliste, est décidée pour mercredi 20 au sujet de la candidature à la présidentielle. Encore une procédure supplémentaire à l’image du mode de fonctionnement des « collectifs », digne d’un congrès des Verts. Quelle valeur aura-t-elle alors que l’avis des communistes exprimés précédemment est balayé par le collectif national et la direction du Parti ? La réunion du collectif national pourra encore tout modifier etc… Les communistes ont mieux à faire dans les luttes qu’à s’épuiser à convaincre les membres des collectifs !

Le bulletin de vote proposé par le CN est profondément biaisé. Il se restreint à deux choix qui l’un comme l’autre avalisent une aggravation de la stratégie des collectifs.

Dans un cas, on propose aux communistes de retirer la candidature de la secrétaire nationale pour trouver une autre candidature plus acceptable par les « collectifs », moins « marquée » par le parti communiste. Le nom de Francis Wurtz a été avancé avec insistance par certains membres du CN, sans doute parce qu’il est plus compatible avec les positions ouvertement favorables à l’intégration européenne de certains « ténors » des collectifs. Dans l’autre cas, on incite les camarades, notamment ceux qui craignent le plus l’effacement du Parti, à maintenir la candidature de la secrétaire nationale mais aux conditions des collectifs : qu’elle se mette en congé du Parti, qu’elle défende leur programme, que le directeur de campagne soit une « personnalité » des collectifs (Claude Debons, ex secrétaire de la CFDT-SNCF est pressenti) comme la porte-parole (C. Autain)… Aux communistes de coller les affiches, de payer les frais de campagne, d’apporter signatures et temps de parole officiels à ceux qui ne cessent de cracher sur leur parti !

Une telle obstination dans cette voie de la part de la direction du Parti confirme à nos yeux la volonté d’accélérer l’effacement du Parti, de son organisation, de ses positions, de s’inscrire dans une recomposition politique, dès les candidatures aux législatives.

Une question naturelle n’a jamais été posée aux communistes, sans doute parce qu’ils auraient massivement approuvé : présenter un candidat communiste sur un programme communiste. 

C’est, une fois de plus, ce que nous avons proposé au CN et nous appelons les communistes à intervenir dans ce sens également pour imposer des candidats communistes aux législatives. Le rassemblement de ceux qui luttent, du monde du travail, de ceux qui ont le plus intérêt à battre la politique au service du capital est la raison d’être du PCF. Pas de la nouvelle organisation, c’est flagrant, qu’on tente de mettre sur pied avec les « collectifs ».

Il implique une rupture, dans les mots et dans les faits, avec le choix de la « Mutation » que poursuit la stratégie des collectifs. C’est dans la sape des organisations du Parti, dans la priorité accordée aux institutions sur les luttes, dans les expériences de « gauche plurielle », dans l’affadissement de nos positions théoriques par exemple contre l’UE du capital que se trouvent les raisons des 3,37% de 2002.

Pas dans notre identité de Parti communiste, plus actuelle et nécessaire que jamais !

 

PS : Nous réitérons notre soutien à la démarche de l’appel « Nous ferons vivre le PCF, même malgré la stratégie de sa direction », déjà signé par 225 camarades, militants, responsables locaux ou nationaux, de 30 fédérations.

Liens vers les interventions au CN

d’Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris, section Paris 15ème

de Fabienne DEBEAUVAIS, fédération de la Somme, section d’Amiens

de Claude FAINZANG, fédération de Paris, section Paris 19ème

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