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55% de grévistes au dépôt bus RATP de Croix-Nivert - Notre tract de soutien

6 Juin 2013 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #RATP

55% de grévistes au dépôt bus RATP de Croix-Nivert

Pcf Paris 15, 6 juin 2013

Régulièrement la direction de la RATP et son département bus s’engagent à « réduire la véritable pénibilité du métier de machiniste et à la compenser quand elle subsiste ».

Dans les faits, elle fait tout le contraire, ajoute de la pénibilité à la pénibilité, au nom de la « compétitivité ». Les services sont renforcés, notamment en soirée et le dimanche, mais sans les embauches correspondantes, voire avec diminution d’effectifs. 705 postes ont été détruits en 2012 dans l’ensemble de la RATP.

Suivant sa logique comptable, la direction multiplie les pressions sur les agents. Elle les pousse à ne pas s’arrêter quand ils sont malades en jouant sur les primes (celle de « présentéisme !), sur le déroulement de carrière. Elle les presse de travailler sur leurs repos, aussi bien les journées de récupération que les temps « morts » etc. Le blocage des salaires et la perte de pouvoir d’achat des agents est un instrument de ce chantage. Tout est bon pour augmenter le temps de travail.

Evidemment, la qualité du service rendu s’en trouve dégradée. Les dysfonctionnements se 130606_bus_39.jpgmultiplient dans la régularité du trafic, sans parler des problèmes dus aux « économies » sur la maintenance. Les machinistes se retrouvent en première ligne devant le mécontentement des usagers. Cela aussi, c’est une dégradation grave et intolérable des conditions de travail.

La direction vient de préciser son intention d’annualiser le temps de travail, de remettre en cause les compensations pour dépassement du temps de travail journalier (retards, embouteillages…). Là, trop, c’est trop !

La riposte des agents, avec leurs organisations syndicales (CGT), s’annonce à la hauteur de ce nouveau mauvais coup. Au dépôt bus de Croix-Nivert dans le 15ème, on compte 55% de grévistes ce matin*. Les camarades du dépôt de Flandre en dénombrent 85% ! Cette journée de grève en annonce d’autres.   

L’ensemble de la section du PCF du 15ème soutient et relaie sans réserve l’action des camarades communistes et syndiqués de la RATP.

Les arguments politiques de la direction de la RATP sont fallacieux. Se préparer à la « concurrence », anticiper l’application des directives et règlements européens, dit-elle ? Ce ne sont que des prétextes pour écraser les salaires, créer des foyers de profits pour de futurs actionnaires privés, relayer la politique nationale et régionale d’austérité au bénéfice du patronat et du capital !

De quelle concurrence parle-t-on lorsque les réseaux de bus « privés » d’Ile-de-France sont principalement des filiales de … la RATP elle-même ? Dans les grandes villes, les transports urbains sont assurés (hors régie municipale) par trois groupes à capitaux publics : RATP-Dev, Kéolis (SNCF), Transdev (Caisse des dépôts). L’objectif réel de la mise en concurrence n’en est que plus flagrant : le moins disant social sous les procédures d’appel d’offres.

A la RATP, encore moins qu’ailleurs, les agents n’avaient de raison de se faire des illusions sur le changement de gouvernement en 2012. C’est la gauche régionale, derrière le président PS de la Région et du STIF, Jean-Paul Huchon, qui pilote la mise en concurrence et les reculs sociaux. Le PDG Mongin a d’ailleurs été reconduit.

Quant au prétexte « européen », il vole en éclats devant le rejet massif des travailleurs et de la population, 55% au référendum de 2005 (80% aujourd’hui ?), de l’UE, de la BCE, du FMI, ces saigneurs des peuples partout dans le continent.

Pour organiser les transports en Ile-de-France, on n’a que faire des conseils et directives des larbins du capital à Bruxelles !  Il faut faire reculer la politique de privatisation des gouvernements successifs en France, relayée par la Région et la direction de la RATP.

Nous reprenons à notre compte les revendications immédiates des agents parce qu’elles sont aussi politiques :

-          Retrait du plan d’annualisation du temps de travail à la RATP

-          Rétablissement pour les nouveaux embauchés depuis 2009 dans des métiers pénibles des années de bonification de retraite (le 1/5ème).

-          Rattrapage des salaires.

Plus que jamais, nous mettons en avant l’exigence du rétablissement et de l’extension du monopole public RATP/SNCF sur les transports urbains d’Ile-de-France, avec intégration des filiales et alignement des statuts des personnels sur ceux des établissements publics.

SNCF, RATP, et bien au-delà, pour le service public, pour la protection sociale : de grandes convergences de lutte sont possibles !

 

* La baisse de circulation des autobus ne correspond pas au taux de grévistes car la direction fait travailler, avec carotte et bâton, des « jaunes », en repos normalement, sur les postes des grévistes.  

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