Texte de Congrès - Partie 2-VI
Renforcer la lutte internationaliste
L’internationalisme est une dimension essentielle de notre engagement communiste.
Le combat contre l’impérialisme, les impérialismes, implique une solidarité active entre les peuples en lutte contre sa domination, des échanges poussés entre les partis anticapitalistes, à commencer par les partis communistes du monde entier.
- La lutte pour la paix, contre la guerre impérialiste est une part essentielle de l’engagement des communistes. Le PCF est né du rejet de la guerre de 14/18 et du refus du ralliement de l’ancien Parti socialiste à l’Union sacrée. La mobilisation contre la guerre du Rif fut l’un de ses tout premiers combats.
L’internationalisme est une dimension essentielle de notre engagement communiste.
Le combat contre l’impérialisme, les impérialismes, implique une solidarité active entre les peuples en lutte contre sa domination, des échanges poussés entre les partis anticapitalistes, à commencer par les partis communistes du monde entier.
- La lutte pour la paix, contre la guerre impérialiste est une part essentielle de l’engagement des communistes. Le PCF est né du rejet de la guerre de 14/18 et du refus du ralliement de l’ancien Parti socialiste à l’Union sacrée. La mobilisation contre la guerre du Rif fut l’un de ses tout premiers combats.
Cet engagement doit se traduire aujourd’hui dans nos propositions concrètes :
- Concentration des moyens vers les seuls objectifs de défense nationale à l’opposé de la logique d’ingérence au nom de la « défense des intérêts européens partout dans le monde ». Suppression des forces dites « de projection » sur des théâtres d’opération étrangers.
- Action pour le désarmement nucléaire multilatéral et pour l’interdiction des armes nucléaires. Diminution du gâchis abyssal des dépenses d’armements. (Re)-nationalisation de l’ensemble des industries d’armements (dont les groupes Lagardère, Dassault, Thalès…). Rétablissement des monopoles de fourniture des armées aux arsenaux, à la SNPE, au GIAT, à la Direction des constructions navales.
- Action pour la condamnation par la France de toutes les interventions militaires impérialistes dans le monde.
L’ONU constitue le cadre aujourd’hui légitime où doivent se discuter les grands problèmes du monde. Comme contrepoids possible à la toute-puissance des Etats-Unis, nous nous prononçons pour le maintien du droit de veto de la France au Conseil de Sécurité et bien sûr contre son transfert à l’UE.
- Agissons pour que la France soit un des fers de lance de la lutte contre la mondialisation !
La France, comme toute nation, a un rôle à jouer dans le concert mondial. Ses atouts économiques, technologiques, ses services publics, d’une part, l’héritage émancipateur qu’elle incarne dans l’Histoire de l’Humanité, depuis la Révolution de 1789 en passant par la Commune de Paris lui confère une place particulière.
Le PCF, dans la suite de son engagement anti-impérialiste, antifasciste, anticolonialiste, doit continuer à agir pour contraindre les dirigeants français à utiliser ces positions dans le sens de la défense de la liberté et l’indépendance des peuples, de la résistance à la mondialisation capitaliste.
Contre la guerre d’Irak, les communistes ont su contribuer à la mobilisation du pays pour que les représentants de la France, quelles qu’aient été leurs arrière-pensées, s’opposent aux prétentions américaines.
Nous militons pour que la France :
- montre l’exemple dans le domaine de l’aide au développement des pays les moins avancés et respecte l’objectif fixé par l’ONU de 0,7% du PIB à y consacrer.
- montre l’exemple dans le domaine du respect de l’environnement, agisse pour des coopérations dans le sens de la prolongation des accords de Kyoto
- prenne la tête d’une campagne mondiale contre la peine de mort et la torture et dénonce en particulier les agissements des Etats-Unis.
La France doit reprendre son autonomie à l’OMC et cesser d’être représentée par l’UE. Elle doit intervenir dans ce cadre, et hors de ce cadre, contre le libre-échangisme, un des vecteurs principaux de la mondialisation, de concert avec les peuples et les Etats qui la combattent.
Il est illusoire d’espérer au moins à court terme « réorienter » et « démocratiser » l’OMC, pas plus que le FMI.
La France peut et doit s’investir pour promouvoir des coopérations multilatérales entre Etats pour combattre la dictature de ces institutions et elle-même prendre des mesures audacieuses pour s’en émanciper.
Le système de coopération et d’échange, basé sur la réponse aux besoins réciproques et échappant aux règles des marchés internationaux, l’ALBA, créée à l’initiative des gouvernements vénézuélien et cubain, est plus qu’un symbole.
La France peut aussi interdire d’opérer sur son territoire aux compagnies dont les sièges sociaux sont situés dans des paradis fiscaux, aux sociétés maritimes battant pavillon de complaisance ou encore rétablir ponctuellement des droits de douane sur les produits réimportés des entreprises délocalisées…
- Pour une solidarité active avec les peuples opprimés en lutte contre l’impérialisme
La solidarité internationaliste est au cœur de notre engagement. Nous faisons nôtre les combats de libération nationale, la lutte des pays qui se sont libérés du capitalisme et sont assaillis par l’impérialisme.
Nous militons ainsi pour le droit du peuple palestinien à disposer d’un Etat aux frontières garanties internationalement avec Jérusalem comme capitale, ce qui suppose la suppression des colonies israëliennes et la destruction du Mur de la Honte.
Nous militons contre l’occupation militaire étrangère de l’Irak et le pillage de ses richesses par les transnationales américaines. Un peuple occupé qui se bat contre son occupant, ce n’est pas du terrorisme mais de la résistance.
La solidarité active avec le peuple cubain est plus que jamais à l’ordre du jour. Face à la mondialisation capitaliste et à l’impérialisme, Cuba est en première ligne. Bush l’a rangé en tête des pays à abattre. Ce n’est pas pour rien. Dans les conditions les plus difficiles, Cuba résiste et développe un projet socialiste original, qui représente un repère et une alternative pour les autres pays d’Amérique latine, un point d’appui pour les révolutionnaires et les communistes du monde entier. Nous devons intervenir contre le blocus, contre la campagne de désinformation et de dénigrement de la Révolution cubaine menée en France. Il est notamment inadmissible que l’Humanité relaie cette campagne régulièrement.
L’expérience de la « révolution bolivarienne » au Vénézuela qui tend ouvertement vers le socialisme, les récentes évolutions politiques en Bolivie méritent toute notre attention et notre soutien. La place du PCF dans le monde est d’être avec ceux qui résistent !
Pour le développement d’échanges et de coopérations entre les partis communistes et anticapitalistes de tous les pays, pour la sortie du PGE
Le renforcement d’échanges et de coopérations entre partis communistes et anticapitalistes de différents pays, européens ou non, est une exigence pour renforcer la solidarité entre les peuples et revivifier l’engagement internationaliste fondamental du PCF.
Dans le cadre de la stratégie de la « Mutation », la direction du Parti a fait un tout autre choix, celui d’intégrer le PCF dans le Parti de la Gauche européenne (PGE). Le PGE est directement inféodé aux institutions de Bruxelles et placé sous leur tutelle. Le PGE prête statutairement allégeance à l’objectif d’intégration européenne et promet d’y contribuer en vertu de quoi il est récompensé par une subvention de la Commission. Cette fonction de collaboration avec les autorités européennes coïncide avec une ligne ouvertement réformiste, comme la définit lui-même Fausto Bertinotti, son président. Elle est un élément central de la stratégie de la direction du PCF pour effacer l’identité de notre parti et une machine pour éliminer les partis communistes en Europe.
Déjà en 1980, dans « l’Espoir au présent », Georges Marchais mettait en garde contre « les fossoyeurs qui voudraient entraîner les partis communistes dans la voie de « l’Euro-gauche ». Cette soi-disant « Euro-gauche » ne signifierait rien d’autre que l’enlisement des partis communistes dans un bloc ouest-européen social-démocrate collaborant avec l’impérialisme, soumis à la tutelle américaine, et opposés aux autres forces révolutionnaires mondiales ». Ce qui paraissait inconcevable en 1980 devient malheureusement réalité avec la Mutation !
Nous exigeons que le PCF se retire immédiatement du PGE. L’adhésion n’a été approuvée que par moins d’un adhérent sur 4 et encore sans que ces derniers aient eu tous les éléments de l’opération. La majorité des partis communistes d’Europe qui ont gardé leur nom comme les partis communistes grec, portugais, tchèque, slovaque… ont refusé d’adhérer. De nombreux communistes italiens, autrichiens… exigent la sortie de leur organisation.
Comme le redoutait Georges Marchais, l’adhésion à « l’Euro-gauche » du PGE s’est traduite par le boycott des rencontres communistes internationales organisées à l’initiatives des partis communistes tchèque et grec à Prague en avril et à Athènes en octobre qui ont réunit plus de 70 organisations communistes et anticapitalistes.
La direction et l’Huma n’y ont même fait aucune référence. Nous nous prononçons pour que le PCF s’inscrive désormais dans la démarche d’échanges entre partis communistes engagés lors de ces réunions.
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