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Démantèlement des retraites et du service public: attaque sur La Poste

2 Avril 2007 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #La Poste

Remise en cause des retraites des fonctionnaires de la Poste : contractuels, fonctionnaires, nous sommes tous concernés.

En catimini, en décembre dernier, le gouvernement a fait voter la « création d’un établissement public national pour le financement des retraites de La Poste ». La Poste serait progressivement dégagée, d’ici 2010, du financement des retraites de ses fonctionnaires. L’établissement public est destiné à devenir rapidement une caisse autonome « adossée » au régime général CNAV. Ce n’est pas une simple question technique comme on voudrait nous le faire croire mais une disposition qui attaque dangereusement nos retraites et menace l’avenir de notre service public national. D’abord, elle porte une menace à court terme sur les prestations de retraites des postiers fonctionnaires. L’assimilation au régime général peut rapidement faire sauter, la Poste ne sera plus contrainte de les financer, les avantages comme le service actif, la bonification pour les mères de trois enfants, les acquis maintenus, malgré la loi Fillon de 2003 aux retraites de la fonction publique (bases de calculs, réversions…). Mais c’est aussi l’avenir de toute l’entreprise publique qui est menacé. La création de l’établissement puis de la caisse autonome lève un obstacle à la privatisation en exonérant l’entreprise de ses charges de retraites liées au statut de service public nationalisé (qu’aucun repreneur privé n’accepterait d’assumer évidemment). Le statut de fonctionnaires de la Poste finirait d’être complètement banalisé. C’est une rupture avec la conception du service public et un grave précédent pour les fonctionnaires d’autres administrations. Cette mesure anticipe enfin la nouvelle étape prévue par la loi Fillon en 2008 de démantèlement de l’ensemble du système de retraite par répartition, étape reprise à leur compte par les trois candidats favoris de la présidentielle. Rien ne saurait justifier le coup du gouvernement. Ses prétextes ne tiennent pas. Le paiement par la Poste des retraites des fonctionnaires n’est déséquilibré que par le statut de contractuels de tous ses nouveaux embauchés (pour lesquels les cotisations sont versées au régime général). Les nouvelles « normes comptables » européennes ne sont conçues et applicables que dans un contexte de concurrence. Le fond du choix est bien là. La contre-réforme des retraites de La Poste, comme les attaques précédentes contre les régimes spéciaux d’EDF, de GDF, actuelles contre ceux de la RATP ou de la SNCF, n’ont pour but que de préparer la privatisation et la remise en cause de toutes nos retraites. Ce n’est pas un hasard si les candidats des forces de l’alternance, et Sarkozy de façon obsessionnelle concentrent leurs attaques sur elles. Combattons ces mesures. Rien n’est joué. Exigeons le maintien du financement des retraites de la Poste. Construisons les convergences d’action avec les salariés des autres services publics. En 1995, c’est sur cette question que nous avons gagné « tous ensemble » le retrait du plan Juppé. Les communistes de la RATP-Bus ont déjà collecté 2000 signatures dans leurs dépôts contre la casse de leur régime et son adossement à la CNAV.

 

 

 

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