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Parmi les nombreuses réactions de camarades à la récupération indigne de la mémoire de Guy Môquet par N. Sarkozy:

25 Mai 2007 , Rédigé par Tiré du site de Patrice Carvalho Publié dans #Histoire - Notre mémoire

Parmi les nombreuses réactions de camarades à la récupération indigne de la mémoire de Guy Môquet par N. Sarkozy:

Nous reproduisons en lien celle de Marcel Caille, ancien réistant, syndicaliste, fils de déporté mort à Auschwitz. Ci-dessous celle de Patrice Carvalho, député communiste de l'Oise de 97 à 2002 et de nouveau candidat aux législatives.

Le geai paré des plumes du paon.

« Il est assez de geais à deux pieds comme lui,

Qui se parent souvent des dépouilles d’autrui. »

La fable de La Fontaine aurait-elle été écrite pour Sarkozy ? Nous serions tentés de le croire, tant le portrait est saisissant.

A peine intronisé, le Président de la droite décomplexée et s’affirmant comme tel s’est empressé de rendre hommage à Guy Môquet, le jeune résistant communiste de 17 ans fusillé par les nazis, le 22 octobre 1941.

Geste fort associé au déplacement présidentiel à la cascade du Bois de Boulogne où furent exécutés 35 résistants.

Et la dernière lettre de Guy Môquet à ses parents sera lue dans les écoles.

La communication fait donc des miracles. Sarkozy réussit ainsi le tour de force d’honorer les valeurs qu’il combat.

Le jeune résistant communiste symbolise l’esprit de sacrifice pour la Nation, pour la liberté, pour le combat émancipateur et progressiste.

Où Sarkozy peut-il s’y retrouver ? Pour lui l’identité nationale est indexée à l’immigration. Il se plait à glorifier la colonisation et honnit la repentance.

Et quelle place la Nation occupe-t-elle dans ses projets, lui qui, quittant le Bois de Boulogne, s’envole pour Berlin, afin de rencontrer la Chancelière et de remettre en selle la Constitution européenne destinée à faire le lit des Nations ?

Dans l’esprit sarkozyste, la communication n’est pas destinée à éclairer l’opinion mais à brouiller les pistes, à dresser des rideaux de fumée, à donner le change, à dissimuler derrière des dorures la noirceur des intentions.

     « Un paon muait : un geai prit son plumage

     Puis après se l’accommoda

     Puis parmi d’autres paons tout fier se panada,

     Croyant être un beau personnage.

     Quelqu’un le reconnut : il se vit bafoué,

     Berné, sifflé, moqué, joué

     Et par messieurs les paons plumé d’étrange sorte

     Même vers ses pareils s’’étant réfugié,

     Il fut par eux mis à la porte »

L’illusion ne durera qu’un temps. Les actes finiront par parler d’eux-mêmes.

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