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Manif du 13: tous ensemble contre la casse de la Sécu

13 Octobre 2007 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Santé - hôpital - assurance maladie

Salariés du privé, du public, retraités, accidentés du travail, jeunes… Tous ensemble! et, autant que possible, en même temps. Contre la casse de la sécurité sociale

L’ancien N°2 du MEDEF Denis Kessler vient de résumer clairement les objectifs du patronat, repris par Sarkozy : en finir avec tous les acquis sociaux de 1945 et « défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ».

Au premier rang de leurs cibles avec les services publics : la Sécurité sociale. Au total, toutes branches et tous régimes confondus, ce sont plus de 250 milliards d’euros par an qui échappent au marché, aux circuits financiers et à la loi du profit. Insupportable au tenants du CAC 40.

Le moteur de notre système de protection sociale issu de 1945 est la cotisation sociale, à laquelle le MEDEF s’attaque avec insistance. Il est plus nécessaire que jamais d’en rappeler la nature. La cotisation sociale (salariée et patronale) constitue la partie socialisée de la rémunération du travail, le salaire socialisé, mis en commun pour assurer collectivement, sans accumulation financière, des besoins fondamentaux: la santé, la retraite, les allocations familiales.

L’abaissement des cotisations sociales patronales, indûment appelées « charges », au nom du dogme de la « baisse du coût du travail », amène directement une montée des profits et une perte de pouvoir d’achat pour les salariés. L’exemple des « franchises » médicales est éclairant. La baisse des retraites, la dégradation de l’offre et de la qualité des soins en sont d’autres.

Les exonérations de cotisations patronales atteindront 32 milliards d’euros l’an prochain selon la Cour des comptes, c'est-à-dire trois fois le déficit annoncé de la Sécurité sociale. Sans effet mesurable sur l’emploi! Les revenus des plus riches échappent également largement à la cotisation, donc à la solidarité nationale. C’est le cas des stock-options mais pas seulement.

Rappelons aussi que 100000 chômeurs de moins, c’est 1,3 milliard de plus pour la Sécu alors que l’on a jamais pu prouver les effets sur l’emploi des déductions de cotisations patronales. 1% d’augmentation des salaires nets, c’est aussi 2,5 milliards d’euros pour la Sécu. La véritable alternative politique à la logique de casse de la Sécu qui conduit, entre autres aux franchises, c’est la défense et l’extension de la cotisation sociale à l’opposée des politiques pratiquées par les gouvernements successifs depuis 1983, comme des propositions d’augmentation de la CSG (PS) ou de création d’une TVA sociale (UMP). 

 

 

 

 

 

 

Sarkozy s’attaque à la Sécurité sociale par tous les bouts, financement et prestations. Il s’abat d’abord sur le secteur public et les régimes spéciaux de retraite pour lever un obstacle à la nouvelle remise en cause de l’ensemble du système par répartition et pour tenter de « mater » des salariés qui se sont massivement mobilisés en 2003 comme en 1995.

Le défi qui se pose à tous, c’est de déjouer les divisions recherchées par le pouvoir (sans parler de l’horrible diversion de la loi contre les immigrés). C’est d’avancer la vraie alternative à la casse du financement de la Sécurité sociale : le retour à son principe d’origine que le mouvement populaire a fait concéder au patronat en 1945.

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