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Un téléfilm sur les "cinq martyrs du lycée Buffon"

23 Octobre 2007 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Histoire - Notre mémoire

Un téléfilm sur les "cinq martyrs du lycée Buffon"

Dans le contexte marqué par la commémoration « officielle » de Guy Môquet, France 2 diffuse ce soir le téléfilm « La vie sera belle ». Sans avoir vu nous-mêmes le téléfilm, nous ne pouvons qu'en recommander la vision. Il retrace en effet la vie et l’engagement dans la Résistance de cinq élèves du Lycée Buffon (Paris 15ème) assassinés par les nazis le 8 février 1943. Ils étaient âgés de 17 à 20 ans.

Ces cinq jeunes du 15ème, les « cinq martyrs du lycée Buffon » s’appelaient Jean-Marie Arthus, Pierre Grelot, Paul Maurice Legros, Pierre Benoît et Jacques Baudry (les noms ont semble-t-il été changés dans le téléfilm). Ils avaient entamé une activité de résistance, d’abord dans leur lycée, puis dans la clandestinité, contre l’occupant et ses complices français dès 1941 sous l’influence notamment de leur enseignant Raymond Burgard, lui-même assassiné par les nazis.

Ils étaient membres des organisations communistes de la Résistance, l’Organisation spéciale, OS, les FTP. Quatre d’entre eux furent arrêtés par la police française en juin 1942 et condamnés par la justice de Vichy aux travaux forcés à perpétuité avant d’être livrés aux nazis. Le cinquième a été arrêté en août 42. Les cinq sont condamnés à mort le 15 octobre. Eux aussi ont pu écrire une dernière lettre à leur famille. Une lettre clandestine de Pierre Grelot à sa mère alors qu’il était emprisonné a également été retrouvée, miraculeusement.

[…] Depuis le 30 juin, je suis seul dans une cellule sans soleil comme la plupart des autres camarades de souffrance et de combat, mourant de faim, sale, le froid, pas de douche, pas de promenade, pas de lectures et, depuis le 7 juillet, je porte nuit et jour des menottes derrière le dos : je serais un bien mauvais Français si je n’avais pu trouver moyen de me les ôter… Le seul réconfort à tous ces supplices (j’oubliais les coups reçus à la Gestapo au nerf de bœuf), c’est la certitude de la victoire car, bien qu’au secret, on réussit à avoir quelques nouvelles, et l’héroïsme des camarades qui partent à la mort en chantant. La France peut être fière d’avoir de tels enfants… J’ai été jugé avec mes camarades : Baudry, Benoit, Arthus et Legros, le jeudi 15 octobre 1942, le procès quelle comédie. 

 

Nous avons associé leur mémoire dans le tract distribué au lycée Buffon « non à la récupération de la mémoire de Guy Môquet ».

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