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La préservation et l’avenir de l’Institut Pasteur, de sa mission unique au monde, est à Paris!

25 Février 2005 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Santé - hôpital - assurance maladie

Ni Fresnes, ni Palaiseau! 

 

La préservation et l’avenir de l’Institut Pasteur, de sa mission unique au monde, est à Paris!

 

 

Les gouvernements successifs ont entrepris de soumettre la recherche publique aux intérêts du MEDEF, de l’industrie pharmaceutique, aux règles de la rentabilité financière. Le monde de la recherche, dont les pasteuriens, s’oppose avec force et détermination à ce sabotage de l’appareil de recherche français, notamment de la recherche fondamentale.

 

Profitant du statut privé de l’Institut, dévoyant l’esprit de la Fondation, le directeur général Kourilsky applique avec zèle et une extrême brutalité cette politique à l’Institut Pasteur. Il a fait la place belle aux représentants de l’industrie pharmaceutique dans le comité exécutif. Epaulé par un spécialiste de la privatisation et de la « machine à broyer » les salariés, Michel Bon, membre sortant du Conseil d’administration, ancien PDG de France Télécom, il s’attaque directement au personnel, au statut et conditions de travail des pasteuriens. Le laboratoire historique de la rage a été fermé: plus qu’un symbole!

 

Cette dérive place l’IP dans une situation de crise grave et inédite. L’Assemblée des Cent a refusé d’approuver le rapport scientifique et financier présenté par le Conseil d’administration pour 2003. Les pasteuriens ont manifesté massivement leur opposition à ces choix à plusieurs reprises, notamment à l’occasion des réunion du Conseil d’administration. Celui-ci, désavoué, a démissionné le 13 janvier dernier. Sa réinstallation doit avoir lieu le 15 mars.

 

C’est dans ce contexte qu’il faut replacer les projets et annonces de déménagement et/ou de délocalisation qui portent en eux-mêmes l’accélération et l’aggravation de cette stratégie.

 

Les pasteuriens ne s’y trompent pas.

 

L’état des locaux sur le campus de Paris n’est qu’un prétexte. Les travaux de mise en conformité des bâtiments sont décidés. Selon M. Kourilsky lui-même, la réserve foncière permet un accroissement de 25% de la superficie des laboratoires.

 

L’absence de projet scientifique avoué sur le site de Fresnes donné (non sans contre-parties) à l’IP par Pfizer, l’incohérence apparente des listes successives de laboratoires et de personnels qui y partiraient, provisoirement ou non, sont plus qu’inquiétants sur les intentions véritables. Le déménagement à Fresnes ne cache-t-il la volonté d’accélérer la dérive vers une activité de sous-traitant de l’industrie pharmaceutique qui supplanterait le reste de la recherche de l’IP? L’ Agence de développement du Val de Marne se réjouit déjà de l’arrivée de l’incubateur « bio-top » et des start-up privés inféodées aux firmes privées. Dans ces conditions, les personnels s’opposent légitimement à ce déménagement.

 

On évoque maintenant un projet de délocalisation de l’ensemble de l’IP à Palaiseau. Que se cache-t-il derrière cette annonce?  La direction cherche-t-elle à brouiller les cartes?

 

En tout cas, les communistes de la section du PCF 15ème s’opposent totalement à cette perspective. Rien ne justifie la délocalisation sinon la volonté, expérimentée à chaque fois, de déshabiller Pierre sans jamais rhabiller Paul, ou alors « en string ».

 

 

Le gouvernement a décidé de faire émerger des « pôles de compétitivité régionaux ». Derrière cette appellation, se trouve la volonté de subordonner la recherche aux intérêts privés et à la logique de la loi du profit, de détourner des fonds publics dans cet objectif (750 millions d’euros). Dans ce cadre, la Région Ile-de-France vient de se porter candidate pour créer un pôle « santé et biotec » en banlieue sud, dans la zone « Orsay-Palaiseau-Evry ». La région s’était aussi engagée à financer le site de l’IP de Fresnes avec le Conseil général du Val de Marne à hauteur de 3 millions  et 1,5 million d’euros.

 

Nous dénonçons toute stratégie de mise en concurrence des territoires en matière d’activité et d’emplois au détriment d’une politique de développement global.

 

Ce dont a besoin l’Institut Pasteur, ce n’est pas que l’Etat (et les collectivités) subventionne le dévoiement de ses missions et la délocalisation qui va avec, mais c’est qu’il respecte sa vocation, qu’il lui accorde les moyens humains et financiers dont il a besoin, qu’il garantisse le retour de la sérénité dans cette institution de renommée mondiale.

 

Nous interpellons tous les élus dans ce sens.   

 

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