Faire respecter le NON des Français du 29 mai 2005 ! - version 2
26 Octobre 2007 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #"Europe": NON à l'UE du capital
Faire respecter le NON des Français du 29 mai 2005 ! Sans nouveau référendum, le nouveau Traité de l’UE n’aura aucune légitimité. En 1992, après le NON du peuple danois au traité de Maastricht, les eurocrates avaient été obligés de le faire revoter jusqu’à ce qu’ils arrachent un vote favorable sous la pression et au prix de quelques concessions. En 2005, les peuples français et néerlandais ont clairement rejeté le projet de « constitution » européenne. Cette fois-ci les eurocrates n’osent plus soumettre à nouveau leur texte parce qu’ils savent bien qu’il serait encore balayé, en France, aux Pays-Bas comme dans bien d’autres pays. Depuis 1992 et même encore davantage depuis 2005, les peuples font durement l’expérience des politiques de casse sociale et économique menées par leurs gouvernements au nom de l’Europe. Le conseil informel des chefs d’Etat et de gouvernements des 27 pays membres, à Lisbonne le 18 octobre, a donc opté pour une autre tactique : le passage en force, pays par pays. Sarkozy se vante d’en être à l’initiative et veut montrer l’exemple, suivi par les dirigeants de droite ou de « gauche » des autres pays. Le nouveau traité européen pourrait être soumis à ratification par voie parlementaire en France dès le mois de décembre. C’est un déni de démocratie. Mais Sarkozy n’est pas le seul à bafouer la souveraineté du peuple français. Pour être adopté par les députés et les sénateurs, le traité devra être approuvé par une majorité des trois cinquièmes. Le PS se dirige vers un vote oui ou vers une abstention, alors que Mme. Royal s’était engagée à organiser un référendum. Beaucoup des dirigeants du PS qui, sentant le sens du vent, avaient adopté la posture du non en 2005, s’apprêtent à se ranger. Certains prétextent que le « nouveau » traité ne serait plus le même texte. Rien n’est plus difficile à démontrer ! Le « nouveau » texte n’a rien d’un « mini-traité », encore moins « simplifié ». Il est au contraire encore moins lisible que le projet de « constitution ». Ses 256 pages renvoient à 3000 pages de protocoles et textes européens antérieurs. Après décryptage, se retrouvent pratiquement toutes les dispositions de la « constitution » refusée par le peuple français. Les prérogatives de L’UE sont considérablement étendues comme les domaines de vote à la « majorité qualifiée » sur lesquels le droit d’opposition d’un pays ne s’exercerait plus. L’UE est toujours dotée de la « personnalité juridique ». La règle de la « concurrence libre et non faussée » est reprise directement sous la mention « d’économie de marché où la concurrence est libre », avec la remise en cause notamment des services publics qu’elle implique. La « charte des droits fondamentaux » demeure dans le « nouveau » texte avec la même fonction : tirer vers le bas les acquis sociaux de chaque pays concerné. Les gouvernements britannique et polonais ont pris soin de s’en exonérer parce que certaines dispositions de la « droit » du travail se situent encore en dessous de la « charte ». La politique extérieure est toujours chapeautée par un ministre européen, rebaptisé « haut représentant pour la politique étrangère ». Militarisation et alignement sur l’OTAN sont toujours de mise. Etc… La seule véritable différence : ce texte ne s’appelle pas « constitution » et les symboles de l’Etat supranational en formation sont abandonnés du texte: hymne, drapeau… Ces reculs ne sont pas que symboliques. En les concédant, les tenants de l’UE du capital renoncent eux-mêmes à donner à leur texte vis-à-vis des peuples la même portée, la même légitimité qu’à une « constitution ». Le refus de consulter les peuples traduit la même crise de confiance. Le peuple français a déjà voté. Il a dit NON. Lui seul peut se déjuger au nom de son droit imprescriptible à disposer de lui-même. Seule la tenue d’un autre référendum pourrait revenir sur sa décision. Les tenants du oui ont peur du verdict populaire en France! Ils ne se trompent pas et veulent le contourner. Mais s’ils adoptent par la bande le « nouveau » traité, celui-ci n’aura aucune légitimité pour s’appliquer dans notre pays. Communistes français, nous n’accepterons pas plus demain qu’aujourd’hui la fatalité de l’application des traités, directives et règlements européens par lesquels les gouvernements nationaux détruisent la sécurité sociale, les services publics, l’industrie de notre pays… 28 partis communistes et ouvriers européens, dont le PCF, ont adopté une position commune (voir ci-dessous) à l’initiative du Parti communiste portugais. Elle condamne la volonté d’écarter les peuples et exige un référendum dans chaque pays. Elle dénonce la violation de la souveraineté des peuples français et néerlandais. Elle dénonce une UE militarisée, soumise aux intérêts des possédants. Pour les communistes, aucun compromis n’est possible avec l’UE du capital ! Le 18 octobre, à Lisbonne où se tenait le « sommet » informel, plus de 200000 salariés défilaient dans les rues contre la politique antisociale guidée par l’UE. Le même jour, des centaines de milliers de salariés français faisaient grève contre la nouvelle remise en cause de notre système de retraite (commençant par les régimes spéciaux) et les privatisations. Ce mouvement est destiné à s’amplifier en novembre. Ces luttes s’opposent frontalement à la politique portée par l’UE et sa « constitution » remaquillée en « nouveau traité ». Déjouons le coup de forces du pouvoir en France ! Faisons respecter le NON des Français du 29 mai 2005 ! NB : Lien vers le texte de la position commune des Partis communistes : cliquez ici De façon étonnante, pas de version en langue française sur le site du PCF. Cette coopération dans la lutte entre partis communistes de pays d’Europe contraste avec la logique du Parti de la gauche européenne, le PGE, dont les principales composantes, italienne et allemande notamment, revendiquent et entendent légitimer une « constitution européenne ». Le futur président du PGE Bisky se réjouit même de l’introduction dans le « nouveau » texte de la notion « d’économie sociale de marché ».
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