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Municipales à Paris: pcf - changer de stratégie!

30 Octobre 2007 , Rédigé par Josette Gawsewitch - PCF Paris 15 Publié dans #PARIS

Bertrand Delanoë concède 5 postes de conseillers de Paris au lieu de 11 sortants à la direction départementale du PCF : la récompense de la docilité ? Il est temps que les communistes parisiens mettent en avant leur action dans les luttes avec les salariés et habitants de Paris!

Le Conseil départemental du PCF Paris se réunissait le 24 octobre. Il a adopté une résolution affirmant sa détermination à « travailler au rassemblement de l’ensemble de la gauche dès le 1er tour » des élections municipales. Les représentants de la section du 15ème se sont prononcés contre cette position qui revient à s’aligner sans conditions derrière les candidats de M. Delanoë. Nous avons d’abord condamné la précipitation avec laquelle la direction tente d’entraîner les communistes parisiens. La discussion a montré combien peu de communistes et peu d’assemblées de section avaient pu se prononcer, encore moins en toute connaissance de cause.

En effet, nous avons appris que les négociations avaient déjà commencé avec l’équipe de Delanoë. Comme la presse l’a confirmé ensuite (Le Parisien du 26 octobre), le maire sortant n’entend laisser a priori que 5 places éligibles de conseillers de Paris au PCF au lieu de 11 sortants. Cette donnée n’a pas été exposée aux assemblées de section. Elle ne manquera pas de changer l’état d’esprit de certains.

Mais la question n’est pas tant de dénoncer « l’injustice » du Maire sortant que de se demander pourquoi il peut à ce point traiter le PCF-Paris et les élus sortants comme quantité négligeable. L’étonnement de certains élus PCF sortants ferait presque sourire : « pourtant Delanoë ne cesse de reconnaître la qualité de notre collaboration ».

Quelle action ou intervention spécifique des élus PCF sortants a-t-elle marqué la mandature et laissé une empreinte dans l’opinion publique ? Le secrétaire départemental l’a écrit lui-même : « au fond, le parti et les élus n’ont pas été capables d’intervenir, d’être identifiés aux yeux des Parisiens à de grandes idées communistes pour Paris ». La mandature a été marquée en effet par l’effacement du Parti, de ses élus et de ses positions. L’action de ces derniers s’est souvent résumée à apporter une caution « de gauche » à la politique, ouvertement social-libérale du Maire. Ce n’est pas un hasard si M. Delanoë est le premier des socialistes à s’engager pour le oui au nouveau traité européen de Sarkozy. Quelques exemples parisiens.

- La spéculation foncière a continué à faire rage depuis 2001, avec une augmentation des prix du foncier de l’ordre de 70% et une nouvelle envolée des loyers. La municipalité n’a guère cherché à les limiter. Les promoteurs immobiliers Gécina, Unibail ont au contraire profité d’importants avantages accordés par la Ville (Beaugrenelle, Halles, Villette et même société de la Tour Eiffel avec LVMH).

- Le bilan de la politique du logement social est très décevant. La construction a stagné autour de 1500 logements en moyenne par an, dont une part bien trop importante de logements dits « intermédiaires ». Le reste de l’affichage est constitué de logements insalubres, heureusement assainis mais n’accroissant pas le parc de logements à loyer modéré et d’achat d’immeubles occupés, souvent fort cher, dont les logements ne deviennent HLM que progressivement. De belles opportunités ont en revanche été laissées au privé (ex : 400 logements de la Tour Flatotel à Pierre et Vacances dans le 15ème). Dans le même temps, des milliers de logements du parc social de fait (loi 48, immeubles non conventionnés…) sont passés au marché spéculatif sans action de la Ville.   

- La gestion des services municipaux a continué à faire la part belle au privé, même dans les projets sociaux. Les externalisations se sont encore multipliées (Velib à JC Decaux, piscines concédées, …). Pendant ce temps, les salariés de la Ville ont connu une dégradation des conditions de travail et une remise en cause sans précédent depuis longtemps de leurs acquis (ex : déqualification des salariés des crèches).

- La politique de transports, notamment au travers de la participation au STIF avec la Région est également très contestable dans le choix des priorités comme dans le refus de combattre la logique de mise en concurrence et de privatisation rampante de la RATP.

Un bilan plus global s’impose, additionnant les expériences dans chaque arrondissement, bien sûr sans ignorer certaines réalisations. Mais, dire que « la municipalité sortante n’a pas cherché à rompre avec les logiques capitalistes à Paris » est un euphémisme.

Pour les communistes parisiens, il ne saurait être question de continuer dans cette voie, d’accepter que perdurent la même orientation de la municipalité et le même effacement du PCF.

Visiblement la direction départementale et les élus sortants refusent d’assumer leur bilan. Ils tentent de forcer la main aux communistes parisiens pour reconduire l’accord dès le premier tour avec le PS. Les conséquences de ce choix apparaissent déjà nettement.

Delanoë, qui lorgne vers des candidatures d’ouverture côté show bizz et centre-droit « bobo » ne voit aucun intérêt à céder plus de 5, peut-être 6 sièges (sur 170) à une force d’appoint qui a fait la preuve de sa docilité, en votant toujours tout « sans faire d’histoires » (ex : PLU).

Sans rupture avec le présent, la crédibilité du Parti voire même l’écoute à son égard seront presque nulles et les idées et positions que seuls les communistes peuvent défendre jusqu’au bout comme la remunicipalisation de l’eau en 2009 seront inaudibles.

Aussi nous jugeons nécessaires :

-          que tous les communistes parisiens soient réellement consultés sur la stratégie pour les municipales, sur un mois de temps et en ayant tous les éléments à disposition, qu’ils soient au centre de la définition du projet communiste pour Paris en partant des besoins et des luttes.

-          que la perspective de listes de rassemblement présentées par le PCF au 1er tour soit envisagée sérieusement par les communistes dès à présent dans chaque arrondissement.   

Cette dernière hypothèse nous semble, dans l’état actuel des choses, la seule susceptible de rendre son utilité au PCF, y compris dans l’éventualité souhaitable d’une future majorité de gauche, au service des luttes des habitants et salariés parisiens et notamment de ceux qui subissent le plus la politique au service de la finance.

PS : Nous apprenons que Mme Clémentine Autain a choisi de chercher une meilleure place en banlieue que celle de conseillère de Paris et d’adjointe au maire. Elle montre ainsi une fois de plus combien son ambition personnelle excède son engagement pour Paris. Nous rappelons que la candidature de Mme Autain a été imposée par M.Delanoë en 2001 contre la candidate communiste choisie comme chef de file du PCF dans le 17ème arrondissement. Depuis, Mme Autain a fait la preuve de son incompétence et de son désintérêt pour les affaires municipales. Son départ le confirme. A nouveau, nous demandons à la direction du PCF d’intervenir publiquement pour que Mme Autain ne puisse plus se prévaloir de la qualité « apparentée communiste ». 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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E
Madame Autain est hautaine et communiste comme moi je suis évêque! Triste et lamentable carrièriste ....
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