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Anne Hidalgo tend la main au Modem : principe de précaution !

5 Février 2010 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #REGIONALES 2010

Anne Hidalgo tend la main au Modem : principe de précaution !

 

Dans une interview au journal « Direct Matin » du 19 janvier 2010, Anne Hidalgo, tête de liste à Paris des listes PS en Ile-de-France, estime qu’au second tour : « le Modem pourra rejoindre le projet qui est nôtre sur le plan social, écologique et sur la dynamique que nous voulons donner aux territoires ».

 

Vraiment, ce n’est pas un scoop ! Jean-Paul Huchon, président PS sortant de la région n’a cessé tout au long de 2008 et de 2009 d’appeler aux « alliances les plus larges », d’inviter au « rapprochement de tous les groupes politiques » contre l’UMP.

 

L’hypothèse d’une alliance avec le Modem paraît cependant de moins en moins probable et la précaution de Mme Hidalgo de plus en plus inutile. En effet, les sondages laissent prévoir un effondrement électoral de cette formation qui la laissera loin derrière les résultats de Bayrou en 2007 et même de ceux de 2008.

 

Il n’y a pas de quoi être soulagé pour autant, quand on est résolument à gauche.

Déjà aux municipales de 2008 à Paris, Delanoë et Hidalgo avaient tendu la main au Modem, embarrassant leurs partenaires de gauche. Mais ils se sont ravisés quand ils ont vu qu’ils n’auraient pas besoin de ses voix pour l’emporter.

 Huchon-Freche.jpg

Communistes, nous ne pouvons pas admettre d’alliance avec un parti ectoplasme dirigé par un homme de centre-droit. Comme nous ne pouvons pas admettre de collusion avec le populisme de Georges Frêche.

Mais être exonéré d’une alliance avec le Modem ou être amené à s’opposer à Frèche ne donne pas un brevet pour mettre en place une politique qui commence à rompre régionalement avec la politique au service du patronat.

 

Le plus préoccupant dans le partenariat éventuel entre dirigeants du PS et du Modem, c’est qu’il n’apparaît pas du tout contre-nature sur le fond.

A Paris, en Ile-de-France, le social-libéralisme façon Delanoë et Huchon est parfaitement compatible avec les positions du Modem. Aider les entreprises sans contrepartie, promouvoir « l’Europe des régions » contre les services publics nationaux, subventionner l’école privée : Bayrou peut vraiment se retrouver dans les axes de la politique de Huchon, comme d’ailleurs Cohn-Bendit (si courtisé en ce moment, même par M.Mélenchon).

 

Communistes, nous voulons en rester aux choses sérieuses : aux propositions, aux axes de lutte politique que la campagne électorale devrait servir à faire avancer. Loin des tractations pour le deuxième tour, la situation appelle que nous gagnions des engagements sur le fond de tous ceux de « gauche » qui veulent continuer à gérer la région.

 

Par exemple : le refus de toute régionalisation de l’Education nationale.

Par exemple : l’engagement à confier à la RATP et à la SNCF, systématiquement toutes les nouvelles activités de transport en Ile-de-France pour un service public, 100% public.

 

Pas de risque que le Modem rejoigne un tel programme au service des travailleurs !

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G
<br /> Et si on remplaçait gauche par progessistes ? pas si simple car il faudrait rompre avec la sempiternelle démarche d'alliance alpha et omega de la politique du PCF<br /> <br /> <br />
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