Bilan politique de notre stand à la Fête de l’Huma 2009 : un gros effort bien récompensé !
Bilan de notre stand à la Fête de l’Huma 2009 : un gros effort bien récompensé !
(reportage photo à venir!)
Le traditionnel « pot de la Fête », ce 9 octobre, a été l’occasion de retrouver l’atmosphère de fraternité qui a régné sur notre stand à la Fête de l’Humanité et de dresser un bilan de nos activités. Pour faire encore mieux la prochaine fois.
Au total, du montage au démontage, 39 camarades et sympathisants de la section ont participé activement, à un moment ou un autre, à la vie du stand. Nous pouvons nous féliciter du maintien de ce potentiel militant, renforcé par la participation de plus de jeunes que l’année dernière, même si, à certaines heures de la Fête quelques bras supplémentaires n’auraient pas été de trop, vu la diversité de nos activités.
Nous pouvons être satisfaits du bilan politique de notre présence à la fête. Nous avions choisi deux axes. Nous avons visé juste.
1850 pétitions pour La Poste
D’abord, tout au long des trois jours, nous avons diffusé et fait signer la pétition « arrêtons la privatisation de La Poste ». Les dernières semaines sont venues confirmer l’importance de cette action qui propose des contenus précis à la lutte engagée pour la Poste : l’objectif immédiat du retrait du projet de loi du gouvernement pour stopper et commencer à inverser le processus de privatisation, le refus de la transformation de la Poste en SA et de l’application des directives de mise en concurrence. 1350 signatures ont été collectées sous le stand même, 500 autres nous ont été rapportées. A noter, et c’est très intéressant, qu’au total la pétition aura été portée dans 7 stands en plus du nôtre.
L’avenir du PCF en débat : comment le renforcer !
Notre deuxième objectif politique à la Fête était de porter le débat sur le PCF, d’affirmer et de montrer que le PCF, sa théorie, ses formes d’organisation, ce qu’il représente dans l’histoire de ce pays sont plus que jamais d’actualité, que notre parti ne se réduit pas à la ligne d’effacement, de dilution de son identité que poursuit sa direction nationale.
La coopération avec d’autres stands et d’autres camarades, nous a permis d’être plus efficaces, grâce à la constitution du réseau « Faire vivre et renforcer le PCF ».
Dès le montage, comme nos camarades d’autre stand, nous avons pu constater le succès, en particulier auprès des communistes et des jeunes, de l’affiche réalisée par nos camarades de la section de Saint-Quentin qui affirme le dynamisme du PCF dans la lutte.
Notre banderole, complétée par les drapeaux rouges portant les outils (réalisés par des camarades du 14ème), a bien fait son effet.
Les badges PCF, avec les outils aussi, cette année plus donnés que vendus, au grand dam de notre équipe de trésorerie, ont rencontré un grand succès. Faucille et marteau ne font pas peur aux visiteurs de la fête et symbolisent bien un engagement fort du côté du monde du travail…
Enfin nous avons diffusé près de 9000 tracts « Pour être plus forts face à la politique du capital, faire vivre et renforcer le PCF ! » appelant à l’adhésion après une analyse de la perspective politique ouverte par l’ampleur et le développement des luttes et du rôle que le PCF peut et doit y jouer. De multiples échanges en ont découlé, beaucoup de prises de contact avec des camarades, des sympathisants, des curieux. La distribution avant le discours politique sur la grande scène a particulièrement suscité l’intérêt.
La démarche du réseau « Faire vivre et renforcer le PCF » se développe.
Nous sommes très heureux cette année d’avoir contribué à passer à une nouvelle étape, après le 34ème congrès, en participant à déployer la démarche du Réseau « Faire vivre et renforcer le PCF », telle que le débat qui a eu lieu sous le stand de nos camarades de la fédération de la Haute-Saône l’a expliquée.
Le tract que nous avons distribué à la Fête était cosigné de 4 organisations du Parti ayant des stands à la Fête (fédérations de la Haute-Saône, du Tarn, sections de Saint-Quentin et de Paris 15) et de plusieurs responsables de section ou de cellule. Notre expression est une expression de communistes, dans notre parti, le PCF, tournée vers ce que nous considérons être les priorités du débat et de l’action politiques, montrant, parce que c’est nécessaire pour l’avenir du Parti et pour le pays, le désaccord avec la ligne d’abandons toujours à l’ordre du jour.
C’est tout le contraire d’une démarche de tendance. Le but du réseau est d’aider les communistes à faire vivre le parti, non de représenter les camarades mécontents, encore moins de les rallier à telle ou telle personnalité, d’envisager telle ou telle formule de recomposition dans ou hors du PCF avec d’autres courants, personnalités ou partis. Le débat dans la Haute-Saône a à nouveau permis de le clarifier.
Notre « réseau » s’est donné pour but à Malakoff de favoriser l’échange d’analyses et de matériels communistes, face à une carence manifeste, qui permettent à des organisations du Parti, selon leurs besoins et leurs choix, de vivre, de se renforcer, de se reconstituer (pensons à tous les camarades isolés) en partant du principal : l’action communiste dans les luttes.
L’action pour la Poste, après celle contre la loi Bachelot au printemps, reprises et adaptées par de plus en plus d’organisations du Parti commence à montrer l’intérêt et la justesse de notre démarche. La Fête a été un moment très encourageant en cela.
La Fête est toujours la Fête, malgré tout !
Au plan général, on retiendra du message politique ressorti de la Fête, à nouveau, la main tendue au PS et à Martine Aubry et les appels à l’union de la gauche (toujours la « gauche »), dans une perspective clairement institutionnelle et électorale, du discours de Patrick Le Hyaric. La poursuite de la stratégie du « Front de gauche », mis en valeur pour la première fois en tant que tel ne s’y oppose pas, au contraire.
Chaque année, nous sommes amenés à réfléchir sur l’évolution de la Fête elle-même.
D’un côté, nous déplorons une « banalisation » de la Fête qui devient de plus en plus un festival de musique, de moins en moins un fête populaire et communiste.
De l’autre, nous constatons que la Fête est de loin le plus populaire et le plus politique des festivals, que beaucoup de jeunes, venus pour la musique, recherchent la discussion politique et même les communistes. Nous l’avons vécu sous le stand.
La volonté de transformer peu à peu la Fête, de fête du journal des communistes en « Fête de la gauche » s’est encore confirmée aussi. « Avec l’Huma-dimanche la gauche a son magazine » déclament les affiches officielles. Des stands importants sont mis à la disposition d’autres organisations (PG, NPA… paient-ils leur emplacement comme nous ?). Mais il n’y a rien à faire, c’est quand même la fête des communistes, symboliquement, et parce que les militants communistes représentent la quasi-totalité des bénévoles qui mettent la main à la pâte.
La Fête a sans doute préfiguré le prochain changement de formule de l’Huma, décidée sans débat, ni avis du Parti, le 13 octobre pour en faire encore plus un journal de la « gauche ».
Nos camarades du collectif PCF-RATP-Bus avec qui nous partagions le stand se félicitent également de leur présence.
Plus de 1000 tracts ont été distribués devant le stand et dans les allées voisines du « Village de l’emploi » où plusieurs débats choquants étaient organisés avec des responsables du Medef (auxquels certains d’entre nous sont venus porter la contradiction).
Convergences avec la Poste, défense et extension du monopole public RATP/SNCF des transports urbains en Ile-de-France, contre le règlement européens et les privatiseurs nationaux ou régionaux : l’expression de nos camarades a alimenté de nombreux échanges. Beaucoup de salariés de la RATP, de syndiqués ont cherché à engager la discussion. Très intéressant.
Nous remercions nos camarades grecs du KKE de leur présence sous le stand et de la diffusion d’un supplément en français de leur quotidien Rizospastis expliquant les enjeux des élections anticipées (où ils ont obtenu depuis un résultat intéressant) et les orientations d’un grand parti communiste d’Europe qui reste fidèle à ses fondements théoriques.
D’autres contacts internationaux ont été pris.
D’autres activités qui sont aussi politiques (sans compter la plomberie, la menuiserie, l’électricité, la manutention, la cuisine… quelques mots dans ce compte-rendu mais une très grande partie, essentielle, du travail !)
L’espace librairie du stand a permis de constater une nouvelle fois l’appétit de livres politiques chez beaucoup de jeunes. Nous avons diffusé de façon militante plusieurs dizaines (45) de livres politiques d’actualité ou classiques marxistes comme le Politzer. Chaque fois ou presque, même quand le livre n’a pas été acheté faute d’argent ou de place, l’occasion d’une bonne discussion.
L’espace bar du stand a bien joué son rôle, très politique aussi. Donner un point d’appui au débat en faisant déguster nos spécialités antillaises. Nous nous félicitons de son succès, également financier.
Comme de la convivialité des repas du vendredi et du dimanche soir…
La déplacement, en dernière minute, de notre stand de son emplacement prévu, sans nous prévenir, aura eu ça de bon, de nous permettre de nouer de nouveaux contacts avec des camarades des espaces Nord et Méditerranée.
Et comme tout finit en chanson, finissons ce compte-rendu et bilan en saluant Martial et Olivier de la RATP pour leur prestation, toujours aussi formidable (le mot est mesuré), de chansons de Georges Brassens et Marcel qui a littéralement « chauffé » le stand le vendredi soir.
On se fatigue beaucoup à la Fête, un week-end, une semaine bien remplie, mais ça vaut la peine ! Merci à tous les camarades !
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