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Convergence des luttes - nov-décembre 2009 - tract (nouvelle version)

29 Octobre 2009 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités - Alternative politique

Fermetures d’usines, délocalisations, hausse du chômage, baisse des salaires, des retraites, dégradation de la protection sociale, casse des services publics, pénurie de logements… :

STOP à la politique du gouvernement !

Grève et manifestation des ouvriers de l’industrie, des cheminots, des enseignants, des postiers avec le soutien de millions d’usagers… :

ENSEMBLE, commencer à mettre le pouvoir sarkozyste en échec

 


Un rapport de force existe pour faire reculer le gouvernement et commencer à rompre avec la politique au service des plus riches. Ce n’est pas de l’optimisme, c’est un constat. Le pouvoir le fait aussi de son côté.

Tout ce qui a motivé la force des journées de grèves et de manifestations du début de l’année (3 millions dans les rues le 19 mars) est encore plus vrai.

 

600.000 chômeurs de plus cette année, une baisse des salaires pour ceux qui gardent leur emploi, même quand ils travaillent plus, 140 milliards d’euros de nouveaux déficits publics dont il veut nous faire payer la note : le bilan de Sarkozy est éloquent. C’est exactement le contraire de ses promesses.

La « crise » a bon dos. Elle sert de prétexte et de moyen pour aggraver encore les choix qui l’ont causée. Encore plus de casse des acquis sociaux, d’injustice sociale, de cadeaux au patronat qui délocalise, aux banques déjà renflouées à nos frais… C’est devenu évident pour le plus grand nombre.

On en passe.

Est-ce que tous les salariés, retraités, jeunes se résignent, font le choix de subir en attendant d’illusoires jours meilleurs, comme on commence à leur en promettre pour 2012 ?

Non, pas du tout, quoiqu’en disent les media à la botte ! Les luttes n’ont pas cessé de se multiplier, même cet été.

Le 22 octobre, 30.000 ouvriers, représentant leurs collègues de près de 200 usines de la métallurgie, de la chimie… du pays, ont défilé dans les rues de Paris pour montrer leur détermination à arrêter la politique qui accompagne la casse industrielle du pays.

Il n’est pas admissible que Renault ou PSA importent plus d’automobiles et de pièces des pays à bas salaires qu’ils n’en produisent en France. Il n’est pas acceptable que 65 milliards d’euros d’argent public soient distribués aux entreprises qui suivent ce type de stratégie, que le pays renonce à intervenir, notamment par la nationalisation et la formation, pour maintenir des filières d’excellence, répondant aux besoins.

Les agriculteurs n’acceptent pas de ne pas être rémunérés pour leur travail parce que l’UE dérégule les marchés, organise la concurrence avec des pays où, par exemple, il n’y a pas de protection sociale pour les saisonniers.

A France-Télécom, les salariés réagissent devant l’exploitation et le « management » par le harcèlement destiné à accélérer la casse de ce qui reste de service public et d’esprit de service public.

Les usagers en sont aussi directement victimes : est-ce normal que nous payions les communications sur les portables quatre fois leur prix pour combler des actionnaires?

A la SNCF, un tiers des agents (50% à Montparnasse) ont fait une première journée de grève le 20 octobre contre le projet de démantèlement du fret et d’éclatement de l’entreprise en vue de la privatisation.

Le même jour, les agents du pôle emploi ont fait grève à 50% pour exprimer leur exaspération devant la sape des moyens humains pour aider à la recherche d’emploi et à la formation, au moment même où le chômage explose.

On pourrait encore citer bien d’autres exemples de lutte.

La convergence des luttes, c’est bien ce que craint le gouvernement.

Il le montre en jonglant avec le calendrier, à la fois pressé par le Medef d’aller vite en besogne et méfiant devant le risque de coïncidence entre plusieurs grands mouvements.

La loi contre La Poste était initialement programmée pour le début de l’année. Elle a été reportée au deuxième semestre pour que la lutte ne se développe pas en même temps que les grandes journées de manifestation.

En décembre 2008 déjà, devant le début du mouvement lycéen, Darcos a préféré repousser d’un an le projet de loi contre le lycée, pour qu’il ne coïncide pas avec le mouvement étudiant. Voilà maintenant que Sarkozy cherche l’apaisement, reporte encore le projet et en atténue le contenu. Il ne faudrait pas que les lycéens rejoignent les postiers !

La loi Bachelot contre l’hôpital public a fédéré et fédère toujours presque toutes les catégories contre elle. Le gouvernement a réussi à la faire voter pendant les élections européennes qui ont servi de diversion.

Le deuxième volet de la « réforme » Fillon de 2003 (les 41, 42… annuités ) contre la retraite solidaire était prévu pour 2009. Il a été reporté sans mot dire à 2010.

L’année prochaine, les 35.000 nouvelles suppressions d’emploi dans la fonction publique programmée dans le budget 2010 attaqueront directement les services de l’Etat dont l’éducation nationale.

 Les convergences de luttes ne se décrètent pas. Mais elles se construisent. Et c’est indispensable devant un tel programme.

 Dans les semaines qui viennent, il se présente plusieurs dates consécutives dans le calendrier du mouvement social.

Les mouvements de lutte se développent à nouveau dans les hôpitaux contre l’application de la loi Bachelot,

par exemple contre la fermeture programmée de 180 services de chirurgie, les milliers de suppressions d’emplois dans les CHU, notamment à l’Assistance Publique- hôpitaux de Paris… 

Les syndicats d’enseignants appellent à la grève nationale le 24 novembre. A peu près à la même date le mouvement des cheminots va reprendre.

 

Enfin, la bataille de La Poste ne cesse de prendre de l’ampleur.

Elle peut être le point de convergence et de rassemblement populaire qui mettent en échec le gouvernement.

Le 22 septembre, 100.000 postiers faisaient grève dans le pays. La veille, 50% des agents manifestaient leur rejet de la déstructuration des bureaux de poste parisiens.

Le 3 octobre, par centaines de milliers, les usagers ont montré leur volonté de s’opposer à la loi de privatisation.

Dans ce sens, nous prolongeons la mobilisation en faisant signer la pétition pour le retrait du projet de loi de transformation de la Poste en société anonyme et de mise en concurrence de toutes les activités postales au nom de l’UE.

2880 signatures ont été collectées dans les quartiers et les entreprises du 15ème.

A partir du 3 novembre, l’examen du projet de loi contre la Poste va débuter. De multiples mouvements locaux se poursuivent. Un mouvement général est en vue également pour la fin du mois.


Ces jours sont propices au développement de vastes convergences de luttes, permettant une ou plusieurs premières victoires.


C’est là que se situe la perspective d’une alternative politique maintenant, et non dans la préparation à « gauche » des candidatures aux élections présidentielles de 2012, dans 31 mois, dont, sans intervention populaire, on ne pourra rien attendre qu’une nouvelle alternance.  

Ensemble, faisons en sorte que le calendrier devienne favorable aux luttes pour arrêter le gouvernement et le Medef !

 

Communistes, nous plaçons nos propositions et nos initiatives au service de ces convergences de lutte, notamment dans l’immédiat la poursuite de la bataille pour le service public de La Poste.

REJOIGNEZ-NOUS!

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