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Elections régionales - PCF - Conférence régionale - Intervention d'Anthony CREZEGUT

16 Novembre 2009 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités du PCF

Conférence régionale du PCF en Ile-de-France, 14 et 15 novembre 2009

 

Intervention de Anthony CREZEGUT,

Fédération de Paris, Section du 15ème arrondissement

 

Tout d'abord, j'aimerais signaler au camarade Patrice Bessac que le « débat n'est pas clos » puisque, pour moi, il n'a jamais commencé.

Les conditions de vote, ce matin, sont complètement anti-démocratiques. Personne ne sait sur quoi il vote, on ne compte même pas les votants et quand on ne vote pas « comme il faut », comme c'était le cas ce matin sur l'adoption par la conférence de la première option (Front de Gauche), ou dans un premier temps seul 1/10ème de la salle avait voté (pour), on fait revoter, après un petit sermon venu de la tribune. Je trouve ces méthodes scandaleuses.

J'aimerais maintenant expliciter le contenu de la deuxième option, qui n'a pas eu la parole jusqu'à maintenant.

Pour nous, il est essentiel qu'un bilan soit fait de six ans de majorité régionale « de gauche » avec participation des élus communistes à l'exécutif. La brochure de publicité, éditée par le Conseil Régional lui-même, qui nous a été fournie hier ne nous convient pas. La question est, nationalement comme régionalement, celle-ci : les majorités de gauche ont-elle été un pôle de résistance à la politique du capital et de la droite ? La réponse est non, ce qui est même reconnu à demi-mot dans l'offre politique. Au contraire, elles ont accompagné voire impulsé des politiques de libéralisation et de privatisation. En ce sens, Jean-Paul Huchon a un mérite, celui de mettre ses discours – sur la régionalisation de l'Education Nationale, la remise en cause des monopoles publics – en accord avec ses actes.

Deuxième question: le Front de gauche constitue-t-il une alternative à la ligne d'alignement derrière le PS, de participation à des exécutifs qui n'ont de gauche que le nom?

Encore une fois, non. Déjà en 2004, la liste de la « gauche populaire et citoyenne » s'inscrivait dans cette démarche, une liste sans étiquette PCF et ouverte à d'autres organisations groupusculaires, et elle avait mené à cette ligne de soumission au PS dont on ne cherche visiblement pas à tirer les leçons. Aujourd’hui encore, nous laissons entendre que nous participerons inconditionnellement à l'exécutif régional, et que nous offrirons une caution de gauche à des politiques en opposition aux intérêts des travailleurs.

C'est pourquoi nous proposons une véritable alternative, une liste communiste de rassemblement, présentée et conduite par le PCF, et ouverte aux acteurs du mouvement social, aux travailleurs impliqués dans les luttes. Pour nous, la campagne électorale ne doit être qu'un moment de notre action politique, qui doit être tournée vers les luttes et notre volonté de les faire triompher. En ce sens, cette campagne peut être un moyen de les relayer, comme de bons résultats électoraux et des élus gagnés de la sorte peuvent constituer un point d'appui pour ces luttes.

Il est essentiel, dans cette perspective, que nous mettions du contenu derrière cette liste, que nous allions au-delà des rassemblements sans projet, des dynamiques sans but. Ce contenu ne peut être que l'expression de positions communistes:

- défense et reconquête des services publics, des monopoles publics, des entreprises nationalisées, notamment la RATP et la SNCF dans le domaine des transports sous la responsabilité de la Région.

- rejet de l'Europe des régions, et de la réforme des collectivités territoriales qui en est directement inspirée.

- mise en échec du projet de « Grand Paris » au-delà de ses aspects institutionnels, dans sa conception répondant aux intérêts de la finance internationale et du patronat

 

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