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Hommage au député communiste du 15ème Charles Michels (1903 – 22 octobre 1941) assassiné par les nazis – « Vive la France soviétique »

21 Octobre 2009 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Histoire - Notre mémoire

Ce 22 octobre 2009, nous honorons la mémoire de Charles MICHELS.

 

Il y a 68 ans, le 22 octobre 1941, les nazis assassinaient Charles MICHELS, député communiste du 15ème arrondissement (Javel), en même temps que 26 de ses camarades à Châteaubriant dont Guy Môquet.

Lire aussi notre tract: non à la récupération de la mémoire de Guy Môquet

Un dépôt de fleurs doit avoir lieu jeudi 22 octobre à 12h00 sous la plaque commémorative au 36bis rue des Entrepreneurs.

Nous vous renvoyons vers le magnifique portrait de Charles Michels, le militant ouvrier, communiste et syndicaliste (fédération des travailleurs des cuirs et peaux), l’homme de masse, le lutteur, le précurseur de la résistance, portrait écrit par son camarade et ami Jean Roger (cliquez sur le lien), lui-même responsable du PCF dans le 15ème.

 

 

 

La notice biographique de l’Assemblée nationale donne aussi honnêtement une idée de l’élu de choc qu’il fut, comme nos camarades anciens nous l’ont toujours décrit :

MICHELS (Charles)

Né le 6 mars 1903 à Paris (13e). Député de la Seine de 1936 à 1940.

Issu d'une modeste famille de travailleurs, dès sa onzième année il est ouvrier dans la chaussure. Puis, père de famille, prenant sur ses loisirs pour développer ses connaissances, il acquit la confiance de ses camarades qui le chargèrent de grandes responsabilités syndicales. Il adhère au parti communiste en 1926 et devient secrétaire général de la fédération ouvrière des cuirs et peaux dès 1929.

Le parti communiste le présenta aux élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936 dans la 3e circonscription du XVe arrondissement de Paris. Au premier tour, sur 13.095 inscrits et 11.816 votants, il obtint 3.258 voix contre Boucheron, député sortant de la gauche radicale présenté sous l'étiquette concentration républicaine, 2.883 voix, Marceau Pivert S.F.I.O., 2.353, Duteil, unité ouvrière, 1.059 voix, Lafay, concentration républicaine, 788 voix. Au second tour, Charles Michels rassembla les voix du front populaire avec 6.614 suffrages contre Boucheron 3.924 et Lafay 732.

A là Chambre, Michels appartint aux commissions de l'Algérie, colonies et pays de protectorat ainsi qu'à la commission de l'hygiène.

Ses propositions sur le certificat de travail des ouvriers à domicile, les allocations familiales et les congés payés de ces mêmes travailleurs, ainsi que sur le commerce et l'industrie de la chaussure témoignent de la constance de ses soucis syndicaux et professionnels. Par ses interventions, il démontra sa capacité d'adaptation aux problèmes politiques plus vastes : budget de l'Imprimerie nationale, amnistie des indigènes, personnel domestique, Tunisie, chômage, sociétés sportives en déplacement, ouvriers âgés.


La vigueur de son action parlementaire lui valut le 9 janvier 1940 la peine de la censure avec exclusion temporaire, bientôt suivie de la déchéance de son mandat de député, le 20 février suivant, avec celle de presque fous les députés communistes.

 

Ses derniers mots sur une planche du baraquement du camp :

 


Quelques minutes avant leurs exécutions, les 27 martyrs communistes de Châteaubriant purent graver à la va-vite quelques derniers mots sur des planchettes de leur baraquement. Courageusement, les résistants communistes du pays de Châteaubriant parvinrent à les conserver. Elles furent remises au Musée d’Histoire Vivante de Montreuil.

 

Voici la photographie de la planche gravée par Charles Michels sur laquelle on peut lire : « vive la France soviétique, Ch. Michels ».

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