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Poste: suites du 24 novembre

28 Novembre 2009 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #La Poste

Après la grève du 24 novembre à la Poste, on peut toujours gagner !

 

Tous les éléments existent pour engager une bataille décisive pour l’avenir du service public de La Poste :

la bataille pour gagner le retrait du projet de loi de transformation de la Poste en SA et de mise en concurrence de toute la distribution du courrier, pour commencer à inverser le processus de privatisation.

 

La grève du 24 novembre, les assemblées générales, les initiatives prises partout en France par les militants syndicalistes ne peuvent que nous renforcer dans cette conviction.

Le rejet de la politique du gouvernement et du PDG Bailly est massif et hautement conscient. La volonté d’agir est grande, d’agir efficacement en se donnant tous les moyens pour gagner.

 

Les taux de grévistes à Paris, où les principaux syndicats appelaient à la grève reconductible, ont atteint par exemple les 35%, dépassant 50% dans plusieurs centres de distribution, 43% aux services financiers. Le 25 novembre, constatant les disparités dans les formes de mobilisation nationale, les assemblées de salariés optaient pour ne pas reconduire la grève et garder des forces. Plusieurs luttes locales sur des objectifs précis continuent.

 

Pour la suite, la perspective de convergences de lutte pour le service public s’impose plus que jamais.

Par la voix de la Cour des comptes, le pouvoir attaque à nouveau le statut de la SNCF et des cheminots et demande que les TER ne soient plus confiés à la SNCF au nom de la concurrence. Le 20 octobre, un premier mouvement contre l’éclatement de l’entreprise et notamment le démantèlement du fret, toujours au nom de la concurrence, a été bien suivi.

Le 24 novembre, les enseignants défilaient à côté des postiers contre les suppressions d’emploi, contre le sabotage de l’offre publique d’éducation.

Dans les mêmes termes, les personnels des hôpitaux affrontent les suppressions d’emploi, le déclin organisé de l’offre publique de soins, dans l’intérêt de la concurrence privée.

La grève des employés de plusieurs banques vient aussi souligner l’importance du maintien de la Banque postale comme banque de dépôt publique de référence et la nécessité de sa réintégration dans l’établissement public.

On pourrait citer tous les services publics attaqués par la politique de privatisation et de marchandisation.

Novembre/décembre 2010 après novembre/décembre 1995 ! Ce n’est pas une vue de l’esprit mais un objectif que, militants politiques, communistes, nous voulons contribuer à réaliser.

 

Des millions de salariés, de jeunes, de retraités, une majorité de la population sont opposés à la destruction du service public « à la française » en général, dont ils subissent déjà lourdement les conséquences, sont attachés au service public postal en particulier.

La « votation » du 3 octobre l’a confirmé. C’est son mérite.

Maintenant la question imminente est comment transformer en action cet état d’esprit, comment créer les conditions pour que cette majorité soutienne activement la lutte des postiers.

 

Car c’est eux qui sont décisifs !

Il est bien évident que ce ne sont pas les parlementaires de « gauche », minoritaires, qui arracheront la victoire. Comme l’ont fait les sénateurs communistes, ils ne peuvent qu’éclairer les intentions du gouvernement, faire gagner du temps pour ceux qui luttent.

Ce n’est pas davantage l’attente d’une alternance électorale « à gauche » en 2012 qui répond à l’exigence pressante. En 1996, on a déjà donné dans le jeu des promesses parlementaires avec France Télécom. En 1997, Jospin, à peine élu, privatisait !

 

La bataille de la Poste est beaucoup trop sérieuse pour être laissée aux arrière-pensées politiciennes. L’union avec la « gauche » qui approuve le traité de Lisbonne et les directives de marchandisation des services publics n’est pas en mesure de prolonger les 55% de NON de 2005 à la Constitution européenne. Elle ne peut pas se traduire en propositions et en actions pour gagner.

Nous le voyons bien dans la carte pétition des « comités » qui refuse de demander le retrait du projet de loi, de mettre en cause la concurrence européenne, qui continue de demander gentiment à Sarkozy un référendum sans même préciser sur quelle question.

 

Aujourd’hui, la priorité politique que nous faisons nôtre, est de construire les convergences de lutte entre salariés des services publics et de renforcer le soutien, politique et pratique, des populations au mouvement des postiers.

 

Dans le 15ème, plusieurs associations locales, pluralistes mais partant des intérêts des habitants et usagers, apportent leur soutien aux postiers.

La section du PCF a rassemblé plus de 3000 signatures, collectées dans les autres entreprises et les quartiers, pour le retrait immédiat de la loi Lagarde.

 

Nous continuons prendrons de nouvelles initiatives parce que La Poste est une bataille essentielle qu’ensemble nous pouvons gagner ! La grève du 24 novembre a été une nouvelle étape encourageante.

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