Pour les convergences de lutte, il s’en faut de presque rien! - tract version interpro
26 Juin 2014 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités - Alternative politique
2000 manifestants entre Bastille et Nation... 350 à Nantes, 200 à Grenoble... Cette journée d'action interprofessionnelle, organisée à contretemps du calendrier de la lutte contre la réforme ferroviaire, sur des revendications confuses, sans réelle impulsion à la mobilisation, encore moins à la grève, aura le mérite de faire réfléchir, tant le décalage est grand avec les colères et les attentes des salariés.
Ci-dessous la version général "interpro" de notre tract PCF Paris 15.
Contre la « réforme ferroviaire », la « réforme territoriale », le « pacte de responsabilité »,…
Les convergences d’intérêt des travailleurs sont évidentes,
Pour les convergences de lutte, il s’en faut de presque rien!
Le gouvernement a fait voter sa « réforme ferroviaire » à l’Assemblée le 24 juin, mais dans la douleur, avec le soutien de 55 députés de droite. Il croyait avoir pris le temps nécessaire pour désamorcer la lutte des cheminots, pour les anesthésier sous la chape du silence. La grève déterminée des bases cheminotes avec leurs syndicats CGT et SUD ont bouleversé ce scénario, paniqué Hollande et Valls réduits lamentablement à prendre les Français en traitre et les futurs bacheliers en otages.
Le ministre n’a rien cédé d’autres que les arrangements de longue date prévus avec les syndicats de collaboration de classe. La Société nationale des chemins de fer français est dissoute et le statut des cheminots abrogé. Mais la combativité des cheminots est avivée et le débat public n’a pas pu être occulté. Le lien avec le processus de mise en concurrence et de privatisation, sous l’égide de l’Union européenne, rejetée massivement par notre peuple, est établi.
La grève a duré autant que possible pour conserver des forces pour les prochains combats annoncés. Il s’en est fallu de quelques jours pour établir les convergences de lutte avec les autres salariés frappés par la même politique. Cela pose question sur l’organisation politique (et syndicale) de la riposte commune après la confirmation des impasses institutionnelles aux élections municipales et européennes.
La journée d’action interprofessionnelle du 26 juin aurait eu un impact infiniment plus grand si elle avait été programmée, suivant l’ordre du jour connu, programmé par le pouvoir, le 19 juin avec les cheminots, les intermittents, les agents du Pôle emploi…
Sitôt la « réforme ferroviaire » votée, le PDG de la RATP Mongin, le 25 juin dans Le Parisien, annonce de nouveaux sales coups contre les agents et leur régime de travail au nom de la préparation de la mise en concurrence des lignes de bus puis de tram et de métro.
Les fonctionnaires et agents territoriaux savent combien la « réforme territoriale » est dirigée notamment contre eux : menaces sur le statut, les conditions de travail, l’emploi… Le lien avec la « réforme » ferroviaire est évident, elle qui prévoit la régionalisation des tarifs et des appels d’offres régionaux sous influence du moins-disant social privé.
Chargeant la barque au possible, dans un contexte d’absence d’alternative politique, Hollande et Valls ont encore alourdi leur programme d’austérité et d’aides aux patrons et capitalistes. C’est ce qu’ils font passer au Parlement maintenant ! L’hôpital public, les retraites, les familles, les assurés sociaux vont en faire durement les frais. Ça passe sans casser ? Pas sûr !
Partout, les luttes progressent contre cette politique et ses conséquences.
Les artifices politiciens pour faire démobiliser les travailleurs, faire perdurer cette ligne de sujétion aux injonctions du Medef et du capitalisme mondialisé, ne prennent plus.
Il tient à nous que ce rejet, cette résistance passive se transforme en lutte.
La démagogie du FN, repoussoir universel mais surtout meilleur allié du système, se dégonfle dès que la classe ouvrière se manifeste. Sur la réforme ferroviaire, les fachos ont été incapables de concilier leurs diatribes anti-grève et anti-syndicats, avec leur prétendue opposition à l’UE.
Le consensus PS-Verts-Droite éclate. La réforme ferroviaire a permis de faire voir à quel point les notables du PS qui se disent aujourd’hui « frondeurs » roulent lamentablement pour Hollande, Valls et le Medef.
Comme un seul homme, ils ont voté pour la dissolution de la SNCF issue du Front populaire. M. Emmanuelli, l’ancien commis de Rothschild, partisan en septembre dernier de la retraite à 67 ans (il en a 70 – qu’il s’en aille !), M. Jean-Marc Germain, rapporteur docile à l’Assemblée pour le MEDEF et CFDT de l’accord ANI de facilitation des licenciements ont prétention maintenant à incarner une aile gauche du PS. Ridicule ! Aubry se tient prête avec Montebourg, l’accompagnateur des délocalisations, a joué la relève pour Hollande une fois Valls consumé ? Décidément, il n’y a rien à trouver chez ces politicards qui préparent, dans l’intérêt du patronat, la séparation de la CSG de la feuille de paye!
Cri, colère, organisation !
Notre conviction est – plus que jamais – que l’alternative politique, aujourd’hui, ne peut partir que des luttes, de la lutte de classe menée par le camp des travailleurs. Et cela, précisément sur chaque sujet, en s’emparant de chaque contradiction du pouvoir pour rassembler les salariés, les exploités.
La lutte contre la « réforme ferroviaire » a montré, une fois de plus, que le rassemblement le plus large sur des bases de lutte ne se réalise pas à partir d’une unité avec des directions syndicales réformistes, sur des bases de compromis.
Les conditions d’une rupture politique partant des luttes et de leur convergence existent objectivement. Militants communistes, nous jetons toute notre organisation, toute notre énergie dans les entreprises, les quartiers et les campagnes, toute notre analyse collective, au service de leur développement.
Unité et action !
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