POUR LES NATIONALISATIONS: de Florange à Aulnay, Petit-Couronne ou Saint-Nazaire!
2 Décembre 2012 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Défense de l'industrie
Quand l’exigence de NATIONALISATION devient incontournable, le pouvoir s’efforce de la contourner !
Pcf Paris 15, 1er décembre 2012
François Hollande et son gouvernement poursuivent leur jeu de l’impuissance et leur pédagogie de la résignation.
Ils avancent, quand ils ne peuvent pas faire autrement, des idées marquées à gauche. Mais ils s’appliquent à démontrer qu’on ne peut pas les mettre en œuvre. C’est à quoi depuis une semaine, le chœur dissonant de Montebourg, Ayrault et Hollande, s’évertue pour contrecarrer une exigence qui monte : celle des nationalisations. Avec les hauts-fourneaux d’Arcelor-Mittal à Florange comme cas d’école.
Dans l’automobile, la sidérurgie, la pharmacie, les raffineries, les chantiers navals… la recherche du profit capitaliste amène à la suppression de dizaines de milliers d’emplois, à la casse même de l’outil de production. La France est ainsi devenue lourdement importatrice net de biens automobile depuis 2002 (année du lancement de l’euro). Elle est en passe de le devenir pour l’acier etc.
Devant un tel gâchis, l'idée monte : celle de l'appropriation collective par la nationalisation. Elle s’appuie sur l’histoire de notre pays, celle des grandes nationalisations de la Libération notamment, qui ont été des points d’appui pour l’ensemble du monde du travail, pour la réponse aux besoins du pays comme pour la coopération internationale.
En une semaine, le gouvernement a dû reprendre le mot, mais pour mieux le déformer.
Certains avaient déjà, même dans les directions syndicales, émis la proposition d’une entrée de l’Etat ou de sa banque d’investissement dans le capital de Mittal. Comme si la solution, c’était de renflouer le licencieur ! Les mêmes à l’époque nous avaient présenté les privatisations des grands services publics comme des « ouvertures du capital ».
D’autres font appel, même à « gauche », à l’Union européenne ! C’est précisément son ancêtre, la Communauté européenne du charbon et de l’acier, la CECA, dès les années 50, qui a organisé, loin des peuples, le démantèlement de la filière, notoirement en Lorraine, au profit des grands trusts capitalistes.
Cette semaine, on a entendu parler de « nationalisation-menace », de « nationalisation-dissuasion », de « nationalisation temporaire ». Dans tous les cas, notamment dans la bouche de Montebourg, il n’est jamais question d’autre chose que de soutenir le profit capitaliste, pour le compte d'un repreneur hypothétique (a-t-il jamais existé ?) du site de Florange. La nationalisation aurait coûté au moins 400 millions d’euros d’argent public, alors que, même officiellement, Arcelor-Mittal doit 1,8 milliard d’euros au fisc.
Puis en fin de semaine, plus rien du tout. Dans son bras de fer avec Mittal, Hollande a une faiblesse musculaire… Surprenant !
Toute idée de nationalisation est abandonnée. En échange, se met en place un scénario bien rodé en Lorraine comprenant un plan de pré-retraite et de recasement des 600 ouvriers de Florange, probablement grassement accompagné d’argent public à Mittal, une promesse de celui-ci du maintien de l’investissement (en fait déjà programmé) et une perspective aléatoire de la remise en fonction des hauts-fourneaux dans un cadre « écologique » et européen, avec 70% d’investissement public, toujours pour le compte de Mittal.
« Scandaleux », voilà le mot trouvé par Madame Parisot pour qualifier toute perspective de nationalisation. « Scandaleux », c’est le mot approprié pour la politique du gouvernement au service du Medef qui cherche à enterrer toute idée de nationalisation.
A juste titre, les salariés sont écœurés. La lutte va continuer.
L’exigence d’un vaste programme de nationalisations démocratiques des secteurs clés de l’économie n’est pas étouffée. Au contraire, elle s’étend. Elle est reprise par les salariés de Petroplus, des Chantiers de l’Atlantique. Le scandale PSA, aux actionnaires gorgés par des décennies d’aides publiques, avec la liquidation de l’usine d’Aulnay, fait avancer l’idée de la nationalisation des constructeurs automobile.
Communistes de dizaines de sections du PCF, nous avons fait signer massivement une pétition dans ce sens .
A la pédagogie de la résignation, du moindre mal, de l’accompagnement, à celle de l’indignation stérile, nous opposons la développement des luttes sur des positions de rupture.
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