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Pourquoi nous ne participons pas au vote faussé pour la candidature de Pierre Laurent.

18 Décembre 2009 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités du PCF

La souveraineté des communistes confisquée par le « Front de gauche ».

 

Pourquoi nous ne participons pas au vote faussé pour la candidature de Pierre Laurent. Par PCF Paris 15.

 

Les tractations entre les composantes du « Front de gauche » battent leur plein pour la répartition des têtes de listes régionales et départementales pour les élections régionales de mars 2010. L’Huma est obligée d’en témoigner.

 

La direction du PCF semble entièrement captivée par ces négociations qui découlent directement de son choix de poursuivre la stratégie du « Front de gauche ».

 

De bonne guerre, après avoir fait ses offres de service à Cohn-Bendit il y a 15 jours, puis semble-t-il essayé de débaucher son vieil ami Julien Dray, Mélenchon fait monter les enchères et réclame 23 têtes de liste départementales, 6 têtes de listes régionales dont celle de l’Ile-de-France pour lui-même (situation au 18 décembre).

Des élus PS sortants, non retenus par le PS cette année, essaient aussi de se raccrocher au Front de gauche pour garder une place quand ils sont recalés par Europe-écologie.

 

Pour donner un semblant d’existence au troisième partenaire, la « Gauche unitaire », qui ne compte que quelques adhérents par région, la direction du PCF veut lui céder une tête de liste régionale (Midi-Pyrénées !) et trois départementales. Il semble même qu’elle soit obligée de rémunérer actuellement Christian Piquet depuis son départ et son licenciement de la LCR/NPA (comme assistant au Parlement européen).

 

Tout cela a de quoi dérouter les communistes.

D’autant plus que, malgré le vote des communistes, dans plus d’une dizaine de départements, les élus PCF sortants iront sur les listes PS dès le 1er tour dans des régions où le vote en a décidé autrement.

Ou encore que d’autres comme le maire de Sevran, Stéphane Gattignon ou le vice-président du Conseil général du Val de Marne, Jacques Perreux, rejoignent Bové et Europe-écologie.

 

La recomposition politique visant à effacer le PCF s’accélère. Les régionales en sont une nouvelle étape. Et tout est fait pour que les communistes s’égarent et ne puissent pas défendre leur parti.

 

Ainsi la direction demande aux communistes d’Ile-de-France de voter ce 18 décembre 2009 pour ratifier la candidature de Pierre Laurent comme tête de liste régionale.

 

Mais le problème, c’est que la direction du Parti les a dessaisis du choix avec le Front de gauche. Peut-être, même si les amis de Mélenchon font durer le suspens, le PG a-t-il fini par accepter le nom de Pierre Laurent (non sans faire remarquer que l’étiquette PCF faisait perdre des voix). Mais cela ne relève pas de la décision des adhérents du PCF, seulement des tractations au « sommet ».

 

Le vote qu’on nous propose ne vise à rien d’autre qu’à donner l’illusion que l’on tient compte de l’avis des communistes. Nous n’y participerons pas (si des votes nous arrivent, nous les transmettrons cependant).

 

Les camarades des régions où l’on impose comme têtes de liste des inconnus issus de la social-démocratie ne sont guère invités à se prononcer. Comme nous en Ile-de-France sur les têtes de liste départementales alors que l’on nous annonce 5 têtes de liste non communistes sur huit listes départementales dont celle de Paris. De qui se moque-t-on ?

 

En lots de consolation, pour essayer encore de tranquilliser les camarades, Christian Favier, président du Conseil général du Val de Marne devrait conduire la liste du Front dans son département et Marie-George Buffet celle de Seine-Saint-Denis.

Nous nous souvenons malheureusement que le même procédé avait été utilisé en 2004 dans les listes franciliennes anticipant sur le « Front de gauche », dénommées « Gauche populaire et citoyenne ». Marie-George avait prêté son nom, avait été élue au second tour dans la liste de Seine-Saint-Denis, après fusion avec le PS, mais avait aussitôt démissionné et laissé la place à une socialiste.

 

En Ile-de-France, encore plus nettement qu’ailleurs, avec l’expérience de 2004 le Front de gauche apparaît pour ce qu’il est.

 

Il a été présenté comme une forme d’émancipation du PS. C’est tout le contraire.

L’alliance avec une partie, soi-disant « dissidente » de la social-démocratie, canalise les voix et apporte une caution de « gauche » au social-libéralisme, dans la perspective unique d’une alternance en 2012.

En l’absence, comme l’ont fait remarquer plusieurs au dernier Conseil départemental de Paris, de tout programme commun pour les régionales, la base politique, le Front de gauche ne peut être que la prolongation de la ligne adoptée par les élus sortants de la « gauche populaire » comme du PG : le suivisme et la collaboration derrière le social-libéral Huchon.

 

Quant à l’effacement du Parti, dans la forme (candidatures) et sur le fond (positionnements et absences de positionnement), il est plus net que jamais.

 

Cette démarche paralyse le PCF et l’action des communistes dans une période de fort développement du mouvement populaire.

 

Dans notre section, comme dans bien d’autres, nous n’avons pas l’intention de nous résigner. Nous continuerons à porter en 2010 les combats communistes. Sur les questions régionales comme nationales, pour la défense et la reconquête des services publics nationalisés, pour les transports franciliens contre la mise en concurrence et la privatisation rampante de la RATP et de la SNCF, contre la réforme du lycée et le démantèlement de l’éducation nationale, pour la convergence des luttes sur l’hôpital, l’industrie ou les retraites…

 

Autant de lutte que le vote communiste devrait permettre de relayer, suivant la raison d’être de notre parti.

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