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Régionales 2ème tour : très basses eaux pour l’UMP mais où est la marée rose ?

26 Mars 2010 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #REGIONALES 2010

Régionales 2ème tour : très basses eaux pour l’UMP mais où est la marée rose ?

 

Ces 25 et 26 mars 2010, des présidents de gauche ont été élus dans 21 des 22 régions métropolitaines.

Seule l’Alsace conserve un président UMP.

En ce qui concerne la Corse, la gauche était déjà majoritaire en 2004 mais diverses tractations avaient fait élire un président de droite par l’assemblée territoriale. Cette année, les choses se sont déroulées autrement. Notre camarade Dominique Bucchini est élu président de l’assemblée et un radical, très modéré, Paul Giacobbi, président de l’exécutif.

Pour le 20 autres régions, tous les présidents sortants PS sont reconduits.

 

C’est donc plutôt le « statu quo » que la « marée rose », expression volontiers reprise par les commentateurs mais qui ne correspond pas aux résultats du 2nd tour du scrutin.

 

Le 21 mars a confirmé les constatations du 1er tour et d’abord l’importance de l’abstention. A peine en recul, elle atteint encore 48,8% auxquels s’ajoutent 2,3% de votes blancs et nuls.

 

La droite au pouvoir est aussi lourdement sanctionnée. Elle n’obtient que 35,4% des suffrages exprimés. Même au 2ème tour, elle ne peut se prévaloir que du soutien d’un électeur inscrit sur 6.

 

Mais l’abstention touche aussi la gauche. Les listes de gauche (unies dans 20 régions, séparées dans 2) sont partout en recul en voix par rapport au deuxième tour de 2004, sauf en Alsace.

A peine un électeur sur 4 a voté à gauche. Par rapport au nombre des électeurs inscrits, la gauche passe de 31,7% en 2004 à 26,4% en 2010 (ex : Nord-Pas-de-Calais, de 31,7 à 24,5% ; Ile-de-France, de 31,3 à 25,4% ; PACA, de 28,7 à 22,3% etc.).

 

Les listes, autres que celles de droite ou de gauche unie, qui se sont maintenues au 2nd tour obtiennent toutes de bons résultats par rapport au 1er tour.

C’est le cas des seuls rescapés du Modem en Aquitaine : ils passent de 10,4% à 15,7% des exprimés.

C’est le cas des écologistes en Bretagne qui passent de 12,2% à 17,4%.

C’est le cas de la liste Front-de-gauche+NPA en Limousin qui passe de 13,1% à 19,1% et obtient autant de sièges qu’elle en aurait eu en fusionnant avec le PS et les Verts.

 

Le même constat doit être fait en ce qui concerne le vote FN.

Les listes du FN ont pu se maintenir au 2ème tour dans 12 régions. Dans ces 12 régions, le FN atteint 17,8% des suffrages exprimés et progresse de 4% et de 484.000 voix par rapport au 1er tour. Il rejoint le même niveau qu’au second tour en 2004. Mais en 2004, le FN perdait des voix entre les deux tours.

Après ces constatations pour le 2ème tour, nous conservons notre analyse du scrutin du 1er54% d’abstention : une sanction générale. tour :

Le seul élément plus prononcé est la progression du FN entre les deux tours qui confirme, de façon très inquiétante, son rôle de déversoir de la colère populaire que les récents discours de Sarkozy sur la sécurité et le voile intégral viennent de confirmer.

L’attente d’une alternative au jeu politicien et au consensus des forces politiques de l’alternance s’est confirmée au 2nd tour.

 

La stratégie du « Front de gauche » a fait largement passer notre parti, le PCF, à côté de la réponse à cette attente (voir notre analyse du 1er tour).

Le FdG s’est globalement aligné sur le PS entre les deux tours, dans la suite de ses orientations précédentes (sauf nos camarades dans le Nord-Pas-de-Calais qui ont répété leur refus de participer à l’exécutif et la situation mentionnée du Limousin). Pour le PCF, le bilan de cette fausse « autonomie » et de l’effacement du Parti dans le « Front da gauche », en mettant en avant des partenaires groupusculaires et les ex-PS du PG, se traduit en outre  par la perte nationalement de la moitié des sièges de conseillers régionaux communistes.

 

La force des manifestations du 23 mars, en contradiction apparente avec l’abstention aux élections, nous confirme que notre parti, le PCF, doit se dégager de cette voie.

 

Voir aussi nos analyses plus précises après le second tour sur l’Ile-de-France et Paris :

·  Ile-de-France : la droite battue, la lutte contre toute politique de droite continue

·  Régionales 2ème tour. Le 15ème : l’Alsace à Paris ?

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