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Retraites : pourquoi nous manifestons le 10 septembre 2013

9 Septembre 2013 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Défense de la retraite par répartition

Retraites : pourquoi nous manifestons le 10 septembre 2013


Pcf paris 15, 9 septembre 2013

 

Manifestation parisienne pour les retraites,

Mardi 10 septembre 2013

14h00 Place de la République


130909_37-5.jpgLa journée d’action sur les retraites n’a pas encore eu lieu que la presse bourgeoise glose déjà sur la faiblesse de la mobilisation.

Efforçons-nous de la détromper ! D’abord en donnant une signification combative à ce qui doit être un premier rassemblement avant une lutte d’ensemble pour les retraites, contre les projets et calculs du gouvernement, contre toute sa politique au service du capital.

Nous ne manifesterons pas pour « améliorer » le projet déclaré du gouvernement qui entérine et aggrave les lois Fillon et Woerth. Nous nous préparons à combattre en général et dans le détail le projet de loi qui sera adopté le 18 septembre par le Conseil des ministres.

Nous ne manifesterons pas pour mettre en avant un cartel disparate d’organisations. Nous en avons trop l’expérience : la priorité donnée à la recherche de l’unité de personnalités et d’organisations, plus ou moins de « gauche », nuit au rassemblement des travailleurs dans l’action décisive.

La CFDT n’appelle pas à la manifestation du 10. C’est logique. Aucune (ré)conciliation avec ce syndicat de collaboration n’est imaginable au plan national, en particulier sur les retraites, comme après l’adoption de l’ANI.

L’UNEF est objectivement l’école de formation des cadres de la social-démocratie. L’appel d’organisations de jeunesse sur la retraite dont elle est à l’origine rentre dangereusement, sous un emballage démagogique, dans la remise en cause de la base du financement solidaire du système de retraite, la cotisation sociale, part socialisée du salaire (notre analyse sur ce point en lien).

Un autre appel a été lancé par des personnalités de l’économisme « atterré » et de la « gauche » soi-disant alternative. Son titre traduit bien son contenu : « pas un trimestre de plus, pas un euro de moins ». Est-ce de la maladresse, de la complaisance ? Toujours est-il que cet appel rentre dans les plans du pouvoir.

En écartant la remise en cause de l’indexation des pensions sur les prix (qui aurait encore aggravé la perte de pouvoir d’achat annuelle des retraites) et en reportant l’augmentation de la CSG, le gouvernement peut prétendre rentrer dans les clous du « pas un euro de moins ». 

Mais plus grave, le « pas un trimestre de plus » signifie l’enterrement de la bataille contre les lois Balladur, Fillon et Woerth. Dans son projet, Hollande repousse à après 2020 son augmentation de la durée de cotisation. En revanche, la loi Fillon continue de la prolonger « automatiquement » jusqu’à  41 ans et 3 trimestres d’ici 2020. La loi Woerth continue de repousser l’âge de départ.

Le but principal du patronat, du gouvernement, de l’idéologie dominante, c’est de faire complètement oublier les grandes batailles de 2003, de 2007, celle, victorieuse de 1995, celle, récente et massive de 2010 que la diversion électorale a désamorcée.

C’est précisément celle que nous voulons raviver. Le rapport de forces idéologique existe.

Voilà le sens de notre participation à la manifestation du 10 septembre 2013 : pour le rétablissement de la retraite à 60 ans, grâce au retour aux 37,5 annuités de cotisation, la fin des exonérations patronales, du « Crédit d’impôt compétitivité » etc.  

Notre analyse générale sur les retraites en lien : Reprenons la bataille des retraites là où on l’a laissée en 2010

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