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Tract: Hôpital, centres de santé, assurance maladie: Défendre le service public de santé!

14 Juin 2013 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Santé - hôpital - assurance maladie

Le tract en PDF (lien)

  Hôpital, centres de santé, assurance maladie: Défendre le service public de santé!

MANIFESTATION NATIONALE, samedi 15 juin, à 13h00, Bastille
REUNION PUBLIQUE, Jeudi 4 juillet 2013, à 18h30, au 61 rue Violet, métro Emile Zola

 

 

LA GRECE: LABORATOIRE DE LA CRISE SANITAIRE

 

 

Du jour au lendemain, le gouvernement grec à la solde de l’UE et de la finance internationale a rayé de la carte la télévision publique et ses 2700 employés.

En quatre ans, il a éliminé la moitié des financements des structures publiques de santé, au nom de l’euro et de déficits publics, pour lesquels les travailleurs grecs ne sont pour rien.

Se payer une prothèse de la hanche est devenu un luxe. Entre manger et suivre sa dialyse, il faut choisir. Quand les hôpitaux et les services subsistent, les personnels ne sont pas toujours payés. La pénurie de matériel est générale. On est arrivé à mendier et appeler « Médecins du monde » pour boucher les trous et tenter d’éviter la catastrophe sanitaire comme dans les pays du tiers-monde ou … aux Etats-Unis.

Dans une lettre ouverte solennelle au gouvernement, datée du 20 avril, une centaine de professionnels de la santé grecs tire le signal d’alarme et appelle le pouvoir à dire non aux diktats de l’Union européenne, de sa banque et du FMI, quitte à sortir de l’euro. 

EN FRANCE, on n’en est pas rendu à la même situation. Sans doute, mais l’évolution programmée va dans le même sens.

130614_Bachelot.jpgLes autorités s’appliquent à fermer les structures, maintenant, pour l’AP-HP, l’Hôtel Dieu, bientôt Beaujon, Bichat, ou en parallèle la Clinique des Bluets, sans compter les services. Le nombre de centres de santé conventionnés diminue drastiquement. Les « restes à charge » des malades augmentent considérablement au fil des « franchises » et des déremboursements, notamment pour les personnes âgées et les malades chroniques. Le gouvernement prétend nous faire travailler plus longtemps mais il sape les conditions, réelles, de l’augmentation de l’espérance de vie. Au niveau emploi et salaires, la situation est devenue critique et on ne pourra pas tirer encore longtemps sur la corde du dévouement des personnels hospitaliers.

Les prétextes sont de même nature qu’en Grèce : les déficits. En vérité, ils sont fabriqués de toute pièce par les gouvernements successifs et le Medef. On exempte le patronat d’une large part de ses cotisations maladie, au nom de la compétitivité. Puis on étrangle les hôpitaux publics. Leur endettement a été multiplié par 4 en dix ans depuis 2001. La charge de la dette (les intérêts pour les banquiers) prélevés sur l’offre et la qualité des soins a atteint 823 millions d’euros en 2011 : une corde au cou. La tarification à l’activité, T2A, n’a qu’une seule rationalité : favoriser le secteur privé. Elle crée des dysfonctionnements et des aberrations médicales partout. La loi Bachelot de 2008, maintenu par la « gauche », a mis en place, avec les agences régionales de santé, l’instrument pour dépecer méthodiquement l’hôpital public.

Les objectifs de cette politique, menée avec acharnement par les gouvernements successifs, sont limpides : marchandiser le principal de la vie, le droit à l’accès aux soins, le droit de vivre et de vieillir dans le meilleur état de santé possible, en faire une source de profit pour les nantis. La Sécurité sociale, les réformes de l’hôpital public, nous les avons conquis par la lutte, nous les défendrons par la lutte !

Communistes, nous n’avons semé aucune illusion sur un quelconque changement avec l’élection de Hollande. Le directeur de l’ARS d’Ile-de-France nommé par Sarkozy n’est autre que l’ancien ministre PS Claude Evin. 

Pour nous en 2013, rien n’est changé ! Seule la lutte, les convergences de lutte entre les travailleurs des différents secteurs, les populations ouvrent une perspective politique.

A chaque niveau, service, hôpital, quartier : évaluons les besoins en emplois, en investissements, en salaires. Construisons la mobilisation avec tous, aussi en utilisant les contradictions des « décideurs ».

Partout en France, monte l’opposition aux restructurations, aux fermetures. Unissons-nous !

Exigeons l’abrogation de la loi Bachelot (HSPT) !

Exigeons la fin de la T2A !

De l’argent, il y en a, celui des travailleurs détourné vers le patronat et le capital :

Exigeons la suppression des 30 milliards d’euros annuels de déduction de cotisations sociales patronales. C’est trois fois le « déficit » de l’assurance maladie.

Exigeons la suppression du nouveau dispositif de cadeau au patronat, le « Crédit d’impôt compétitivité » qui représentera 20 milliards d’euros à la charge de la collectivité pour les profits. Qui parle de déficit ?

Comme nos amis et camarades grecs, renvoyons l’Europe du capital à sa place !

Les forces existent pour gagner une autre politique. Ni fatalisme, ni résignation. Ensemble, nous allons le montrer ! 

 

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