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Transilien/RER : légitime exaspération des usagers. Exemple du Paris-Chartres.

29 Janvier 2014 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #SNCF

Transilien/RER : légitime exaspération des usagers. Exemple du Paris-Chartres.

PCF Paris 15, 29 janvier 2013

Lundi 27 janvier, le syndicat CGT des cheminots de Chartres et un groupement d’usagers ont apporté à la direction de la SNCF de Montparnasse 1200 pétitions contre sa décision de supprimer les derniers trains le soir entre Paris et Chartres. De la même façon, sur la plupart des lignes, notamment le RER C, les derniers horaires sont supprimés ou remplacés par un service dégradé d’autocars.131103 rails SNCF

Pour les usagers et les cheminots du Paris-Chartres, cette dégradation du service public SNCF est inacceptable. Les salariés qui sont obligés de travailler tard sont particulièrement pénalisés. Ils sont de plus en plus nombreux dans la restauration, dans les hôpitaux, dans le nettoyage, dans le tourisme ou le spectacle. Ils sont de plus en plus nombreux aussi ceux qui n’ont trouvé de logements abordables qu’en grande banlieue, voire en province. Il leur reste à renoncer à toute sortie à Paris en soirée, à payer pour la voiture, à changer de travail !

Les motifs avancés par la direction ne tiennent pas. Les cheminots font la démonstration qu’il serait parfaitement possible de faire rouler les trains sur une voie temporaire pendant les travaux prévus entre Clamart et Epernon.

La vérité, c’est que la direction trouve les trains du soir pas assez rentables dans sa logique de profits financiers et de privatisation.  

A Chartres comme ailleurs, cette logique conduit à la multiplication au ralentissement de la vitesse des trains, à l’augmentation des pannes et des retards, sur un réseau vieillissant! De 2011 à 2013, la direction de la SNCF avoue une augmentation des retards supérieurs à 5 minutes de 14,9% à 16,9% sur le RER D de 10,6% à 17,5% sur le RER A en attendant les chiffres du RER C. La même logique conduit à supprimer des arrêts, des guichets, des gares. Pour faire des « d’économies », on réduit encore les moyens du nettoyage. Combien de toilettes condamnées dans les rames avec quelles conséquences ?  

Pour 2014, le PDG Pépy veut « économiser » encore 440 millions d’euros supplémentaires sur les frais de structure. Il programme 1400 suppressions de postes de cheminots.  

Avec zèle, il continue la politique des gouvernements successifs et de l’Union européenne (avec la complicité des régions). L’adoption de la « réforme ferroviaire » avant juin constitue l’étape pour aller plus loin dans le démantèlement du service public et l’éclatement de la SNCF.

Comme sur le Paris-Chartres, des usagers partout en France sont prêts à agir pour défendre leur intérêt quotidien. Parallèlement, des luttes cheminotes importantes, comme depuis un mois sur les TER de Provence, de Picardie ou du Nord se développent.

Tous ensemble, on peut commencer à inverser cette politique en faisant capoter la « réforme ferroviaire ».

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