Régionales 2nd tour: position exprimée au Conseil départemental du PCF-Paris du 17 mars 2010.
17 Mars 2010 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #REGIONALES 2010
Régionales 2nd tour : le PCF réduit à portion congrue sur la liste Huchon en Ile-de-France. Inacceptable !
On ne demande pas leur avis aux communistes. Communistes du 15ème, nous donnons le nôtre !
Les communistes de la section du PCF Paris 15ème tenaient leur assemblée lundi 15 mars 2010 au lendemain du 1er tour des régionales. Ils ont mandaté les membres du Conseil départemental pour communiquer leur point de vue quand toutes les données pour le second tour seront connues.
Nous constatons que les communistes parisiens et sans doute franciliens sont à nouveau tenus complètement à l’écart des négociations pour le 2nd tour. Le Conseil départemental de Paris est convoqué le lendemain de la clôture des listes. C’est une preuve de plus que le « Front de gauche » supplante le PCF pour les directions du Parti. Nous émettons une vive protestation et ne nous sentons retenus par rien pour diffuser notre propre position.
L’attitude pour le second tour doit tenir compte des enseignements du 1er.
Le fait marquant, avant tout, est le niveau alarmant de l’abstention, en particulier dans les quartiers populaires, puis la remontée inquiétante de l’extrême droite.
La droite au pouvoir est désavouée.
Mais la gauche et le PS obtiennent un résultat faible en voix. En Ile-de-France, la liste du président sortant Huchon, en ballottage très favorable, n’obtient pourtant que 25,26% des exprimés et seulement 10,79% des inscrits.
Il se vérifie que beaucoup de travailleurs, de jeunes ne voient pas de perspective dans le schéma de l’alternance et sont conscients de l’étendue du consensus sur le fond des deux principales forces politiques.
Dans ces conditions, nous estimons que la stratégie du « Front de gauche » porte une lourde responsabilité dans le niveau d’abstention, qu’elle fait passer notre parti à côté de sa raison d’être, de l’exigence d’alternative politique qu’appellent le développement des luttes, la souffrance et la colère devant la dégradation des conditions de vie que nous entendons de plus en plus fort.
En Ile-de-France, le recul est net par rapport à 2004 où le PCF était déjà dilué dans une liste « de gauche populaire et citoyenne ». En tenant compte de l’abstention, dans certaines banlieues populaires, la liste de 2010 perd près de la moitié des voix de 2004. Au plan régional, elle recule même en pourcentage ; de 7,2 à 6,5%.
Dans le 15ème arrondissement, la perte de voix est moindre, 2297 contre 2512, avec une légère progression en pourcentage, de 3,10% à 3,47%, dans un contexte où la droite reste dominante. L’activité que notre section n’a pas cessé de déployer, comme bien d’autres, en lien avec les luttes (hôpital, éducation, retraites…), sur le contenu du vote communiste, a certainement contribué à ce résultat. Mais le moindre recul résulte surtout de la composition sociale de la population de notre arrondissement, ce qui est confirmé bureau par bureau.
Le « Front de gauche » a effacé l’identification historique du vote communiste. Il a dilué notre parti. Il l’a enfermé dans une démarche politicienne. Les tractations ont été interminables avec Mélenchon et les groupuscules, sans que le contenu d’un projet soit défini.
La perspective politique s’est limitée à une notion qui devient abstraite et vide dans ces conditions : la « gauche ». 2012 et le retour d’une alternance avec une nouvelle « gauche plurielle », dont le Front de gauche serait une caution, pointent à nouveau.
En Ile-de-France, aucune rupture n’a été annoncée avec la gestion social-libérale de Huchon. Depuis des mois, nous avons jugé important de faire connaître le bilan et les orientations de Jean-Paul Huchon qui n’ont rien à envier à celle du Modem. De la régionalisation de l’éducation nationale, à l’acceptation de toutes les privatisations, sans parler de l’anticommunisme : son livre de 2008 « de battre ma gauche s’est arrêtée » est éloquent.
Pour le second tour, la position des directions du PCF aurait dû tenir compte de tout cela.
Pour nous, l’objectif est bien sûr de battre la droite mais il est aussi de se donner les moyens de combattre la politique au service du capital d’où qu’elle vienne.
Les négociations pour la fusion de la liste du « Front de gauche » avec le PS de Huchon et les écologistes auraient dû avoir pour objectif d’obtenir le maximum d’élus PCF et des engagements de rupture, par exemple avec le financement des écoles privées, ou la mise en concurrence des transports.
Nous constatons aujourd’hui 17 mars 2010, en prenant connaissance de la presse et de la liste pour le second tour sur le site du ministère de l’Intérieur, qu’on en est très loin.
On entend parler d’aucun engagement de Huchon à l’égard du PCF ou du « Front de gauche », contrairement aux écologistes. Huchon laisse entendre que le Front de gauche continuera pourtant à participer à l’exécutif régional et à la poursuite de sa politique.
Quant aux élus communistes, ils seront réduits à portion congrue : une dizaine, au mieux 12 sur 209 conseillers régionaux dont probablement 130 à 140 élus de « gauche » et sur 18 à 21 élus du « Front de gauche » (contre 27 aujourd’hui).
Cette perspective est inacceptable et même humiliante pour les communistes.
La tête de liste régionale PCF, Pierre Laurent, sera élue mais est reléguée en 8ème place sur la liste de Paris.
Pour les communistes qui ont représenté 90%, au moins, du « Front de gauche », de l’effort militant et financier, comment accepter que la moitié des places soient laissées, par nos directions, aux groupuscules du Front de gauche ou à des sortants ,élus en 2004 sur la liste du PS.
Avant le 2ème tour, nous porterons cette analyse à la connaissance de nos adhérents et sympathisants.
Nous concentrons notre action sur la préparation de la journée interprofessionnelle de grève et de manifestation du 23 mars.
Nous estimons qu’une mobilisation des communistes s’impose pour que notre parti cesse d’être transformé en parti « comme les autres », maintenant avec le « Front de gauche », aligné sur la social-démocratie, englué dans la politique politicienne, à l’image de JL.Mélenchon.
Tout pourtant, la « crise » du capitalisme, les luttes, la souffrance et la colère populaires constatées tout au long de la campagne exige au contraire qu’il réinvestisse les entreprises, les quartiers populaires sur une ligne anticapitaliste de lutte.
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