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Réunion du Conseil départemental du PCF-Paris et des délégués des sections à l’assemblée extraordinaire des 8 et 9 décembre

1 Décembre 2007 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités du PCF

Réunion du Conseil départemental du PCF-Paris et des délégués des sections à l’assemblée extraordinaire des 8 et 9 décembre

 

Samedi 1er décembre 2007

 

Intervention de Josette Gawsewitch au nom de la section du PCF Paris 15ème

 

 

De quoi nous invite-t-on à discuter aujourd’hui ? De tout sauf de ce qui l’équipe dirigeante du Parti veut faire avaliser à l’Assemblée « extraordinaire » des 8 et 9 décembre. C’est en effet seulement mardi prochain, 4 décembre que le CN adoptera le projet de « mandat pour le congrès de fin 2008 » qui sera soumis au vote.

 

Dans ces conditions, la direction de notre section a décidé de convoquer une assemblée des communistes le 5 pour que les adhérents puissent se prononcer un peu plus en connaissance de cause. Notre dernière assemblée s’est élevée contre les décisions du Conseil national des 6 et 7 octobre et s’est ralliée à l’unanimité à l’appel « Pas d’avenir sans PCF – nous ne voulons pas que le PCF se saborde mais qu’il retrouve sa raison d’être ».

 

L’assemblée « extraordinaire », nouvelle dénomination du « congrès extraordinaire », est une vaste supercherie destinée à donner à l’opinion publique, aux media et aux communistes eux-mêmes l’illusion d’une consultation interne.

Comme je l’ai dit, la base de discussion ne sera communiquée que mercredi. Le déroulement de l’Assemblée elle-même ne laisse aux 1800 participants que deux plages de 3 heures de discussion générale, le reste du temps étant consacré aux débats en « ruches » et aux « personnalités » non communistes. Ce n’est plus la règle des « 3 minutes » de temps de parole, ce sera la règle des « 12 secondes » ou plutôt de la sélection des intervenants par la tribune.

Enfin, le choix de rassembler des délégués directement désignés par les sections relève d’un calcul rapidement identifiable. On les présentera comme l’émanation de la base du Parti alors que ce sera tout le contraire.

 

- Des centaines de sections n’existent quasiment plus que sur le papier avec quelques adhérents. Les directions départementales vont pouvoir désigner directement leur délégué unique.

- Pour la majorité des sections, le choix d’un délégué par tranche de 200 adhérents permet d’éliminer les opposants dans la plupart des cas.

- Enfin dans les sections de banlieue, les effectifs affichés s’envolent laissant voir des délégations nombreuses et « blindées ». Des sections annoncent plus de 1000 sinon 2000 adhérents, de 10 à 20 fois le nombre de ceux qui se sont exprimés au 33ème congrès… 

 

A propos, faisons un peu attention à Paris ! Marie-George Buffet a rassemblé 11000 voix. On lit dans la presse que notre fédération compterait 4000 adhérents. Tout ce qui est excessif devient insignifiant !

 

Toutes ces procédures antistatutaires et antidémocratiques ont un objectif : poursuivre et mener jusqu’au bout, malgré et contre les communistes, la stratégie de liquidation du PCF.

 

Nous ne reprochons à personne de penser que le PCF n’a plus de raison d’être, qu’il est une erreur de l’Histoire. Mais ceux qui le disent, l’écrivent ne peuvent pas s’accrocher à la tête du Parti, en être ses porte-parole. Sinon c’est un putsch !

 

Après le naufrage électoral de cette année, la moindre des choses était que la direction remette ses mandats en jeu et soumette son bilan aux communistes.

Il est éloquent. Le recul électoral et le recul de notre organisation ne sont pas le résultat d’une fatalité historique. C’est trop facile !

8 ans après la Chute du Mur, le Parti, notamment ses organisations de base, faisait 10% et venait de jouer un rôle déterminant dans le conflit de novembre-décembre 95. Après 5 ans de participation au gouvernement de « gauche plurielle », après le congrès de Martigues et le démantèlement des cellules, Hue tombe à 3%. La poursuite de la stratégie d’effacement de notre identité, d’abandon de nos structures militantes, de reniements de nos positions a conduit nationalement au 1,9 de Buffet, heureusement contre-balancé par une relative résistance localement.

Voilà des faits !

 

Les derniers mots du relevé de décisions du dernier CN indiquent l’objectif final de la direction en place : « faire émerger un nouveau parti ». Sans doute une « chose » comme disent les Italiens confrontés au même choix d’effacement des partenaires du PGE. L’assemblée « extraordinaire » doit le mettre à l’ordre du jour du congrès de fin 2008, conditionner les esprits à cette perspective. C’est anti-statutaire. C’est inacceptable !

 

De partout monte le refus de la disparition de leur parti. Notre section s’exprime et s’exprimera dans ce sens, contribuera à faire la démonstration publique que les communistes ne laisseront pas leur parti disparaître.

Le PCF a un avenir ! Pour le monde du travail en France, nous ne pouvons concevoir un avenir sans PCF. Faire capoter l’ordre du jour prévu pour le congrès de 2008 et l’assemblée est donc une priorité et un préalable.

 

Mais ce n’est pas suffisant. Garder le nom de PCF mais abandonner toute la base théorique, l’organisation historique et la raison d’être du Parti, jouer les « taxidermistes », n’est pas plus satisfaisant. Laisser perdurer la stratégie qui coule le parti pas davantage.

 

Dans la période intense de lutte que nous vivons, l’effacement se poursuit, laissant la place dans l’opinion publique à d’autres organisations qui n’ont ni l’histoire, ni l’efficacité du PCF, tant redoutée par le patronat. Quelle discrétion de notre direction sur la défense des régimes spéciaux de retraite, déjà exclue de la campagne des présidentielles ! Quelle absurdité de s’enferrer dans des comités de « riposte » avec le PS dont les positions sur tous les sujets cruciaux ne s’opposent pas à Sarkozy. Où sont les grandes campagnes nationales contre les privatisations, pour la défense du financement de la sécurité sociale… ?

 

La manifestation du 27 octobre, à l’initiative des fédérations du Nord et du Pas-de-Calais a fait la démonstration du rôle que doit jouer le Parti et de la capacité de mobilisation, encore importante des militants. La direction ne veut pas les faire vivre. Notre section s’associe à toutes les organisations du Parti qui les feront vivre.

 

Un moment ou un autre, les dirigeants disqualifiés devront partir !

 

Toutes ces urgences ne nous font pas perdre de vue la nécessité d’une réflexion sur l’Histoire du Parti, sur les évolutions du capitalisme, sur la mondialisation. Pour nous, elles ne mettent pas en cause nos « fondamentaux » théoriques. Que le congrès de 2008 affronte ces questions, qu’elles soient discutées profondément d’ici là, est naturel et important mais pas dans un processus de liquidation !

 

Pour être des « révolutionnaires de notre temps », nous devons rester fidèles au choix fondateur et fécond de 1920 de rompre avec le réformisme et la pratique d’aménagement du capitalisme, résister à la dérive idéologique à droite, prolonger la théorie et à l’organisation révolutionnaires du PCF.

 

Pour reprendre un titre connu : « remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes ! ».

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