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CN du 4 janvier - intervention d'Emmanuel DANG TRAN

8 Janvier 2007 , Rédigé par Emmanuel DANG TRAN Publié dans #Actualités du PCF

Conseil national du PCF, 4 janvier 2007  

Intervention d’Emmanuel DANG TRAN, fédération de Paris 

L’échec de la stratégie des collectifs est flagrant. Il faut le reconnaître et sortir de cette impasse qu’elle représente aussi bien pour le Parti que pour la perspective politique. Mesurons aussi la réaction de fond de nombreux communistes, d’anciens adhérents, même de sympathisants qui ont fortement manifesté leur opposition à l’opération de dépossession, d’effacement de leur parti. C’est une preuve de plus de l’ancrage du PCF et de ce qu’il représente ; de la même façon que le déchaînement anticommuniste de certains partisans des collectifs ces dernières semaines, tel celui du philosophe Onfray sans parler de Charlie-Hebdo. Cette situation donne une nouvelle chance, celle de mener une campagne communiste, de revenir à quelque chose de simple, de naturel normalement pour les communistes, mais aussi d’efficace contre la politique au service du capital : faire voter communiste. Ce serait un contresens complet de continuer à jouer le « jeu des collectifs » dans la campagne comme au législatives. Là serait le choix du repli ! Les orientations imprécises du rapport de Francis Parny ne lèvent pas le risque de ce choix. Le « Conseil de campagne » autour de Marie-George, composé de personnalités non-communistes sera-t-il conçu comme la liste Bouge l’Europe de 1999 ? Quelle maîtrise par les communistes, par le CN, des contenus de campagne alors que les axes qui seront présentés demain nous sont juste communiqués pour info? Ces « propositions » ne me conviennent pas. Elles sont à la fois vides, compassionnelles, prioritairement basées que les questions de société. On est loin du développement sur les sujets les plus concrets, de classe, de propositions communistes. On est loin aussi de la clarification stratégique nécessaire pour se démarquer le plus ouvertement de la ligne qui a conduit au 3,37% de 2002. Toute éventualité de participation à un gouvernement PS doit être clairement exclue. Le programme du PS est incompatible avec ce que doivent porter les communistes. Pas d’ambiguïté non plus sur l’Europe : affichons le rejet de toute tentative de réintroduction d’une « constitution » européenne ! Je suis choqué d’entendre le rapporteur affirmer que le PCF devrait défendre un « plan B ». Au contraire, au vu du calendrier européen d’ici 2008, de la perspective possible d’un nouveau référendum, du ralliement un à un des ténors du soi-disant « non de gauche », notamment Chevènement après Fabius, de leaders des « collectifs »… à Mme Royal ou à une « autre constitution », c’est la responsabilité du PCF de continuer à nourrir le NON de 2005 et consolider sa portée. Cela vaut par exemple immédiatement contre la poursuite de la privatisation de GDF en élevant le refus de l’application des directives de marchandisations des services publics dont la mise en concurrence totale de l’électricité et du gaz au 1er juillet prochain. Je rejoins d’autres camarades sur les questions du logement, des retraites, notamment de la défense des régimes spéciaux, de l’industrie… L’objectif d’une campagne et d’une candidature communistes aujourd’hui ne peut pas être de semer l’illusion d’un changement possible dans les institutions mais d’aider à développer les luttes et le rapport de forces pour battre a politique du capital en redonnant son sens au vote communiste.

 

 

 

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