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Fermeture programmée de l’hôpital du Val de Grâce, intensification des attaques militaires françaises à l’extérieur : les vases communicants !

19 Novembre 2014 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Santé - hôpital - assurance maladie

Fermeture programmée de l’hôpital du Val de Grâce, intensification des attaques militaires françaises à l’extérieur : les vases communicants !

PCF Paris 15, 18 novembre 2014

L’actualité des annonces gouvernementales permet des rapprochements saisissants.

Le pouvoir fait en ce moment voter par le Parlement une rallonge de 600 millions d’euros pour régler la note, pour la seule année 2014, de sa participation à la guerre américaine en Irak, de la prolongation des interventions militaires au Mali et en Centrafrique, qui étaient censées durer quelques mois…  (voir en lien).

141118_val-de-grace.jpgDans le même temps, le ministère de la Défense annonce la fermeture d’ici 2 ans de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, le plus prestigieux et emblématique établissement du Service de santé des armées. Il avance le motif du coût excessif de la remise aux normes d’hôpital qui se monterait à 180 ou 240 millions d’euros, sur plusieurs années.     

Le gouvernement de la France bombarde, détruit, tue sur des fronts éloignés de 5000 km, il liquide les hôpitaux à l’arrière dans le pays. Quel symbole !

Il y a bien une cohérence cependant. Là, on défend les intérêts cyniques des multinationales du pétrole, des marchands de canons, ici on accélère la privatisation de l’offre de soins dans l’intérêt de ceux qui font de l’argent sur notre santé.

La décision de fermer le Val-de-Grâce est tout simplement inacceptable. Ce qui doit être modernisé, ce n’est pas le splendide monument du 17ème siècle, affecté à différents services administratifs, mais un bâtiment déjà hautement fonctionnel construit dans les années 1970. Etablissement de prestige, accueillant dans des conditions de sécurité exceptionnelle, des patients à protéger, le Val-de-Grâce est aussi et surtout une structure publique recevant 75% de patients civils de la Région parisienne. Une priorité est aussi faite aux anciens combattants, aux combattants, à ceux qui ont défendu le pays, à ceux que les gouvernements ont envoyés et sacrifiés pour des causes plus ou moins douteuses ailleurs. Le ministère des Armées les abandonne maintenant !

L’ensemble des hôpitaux du Service de santé des armées est menacé par la suppression de sa figure de proue et, avec, de centaines d’emplois.

La nouvelle ne tombe pas dans un ciel serein. Le pouvoir a préparé son coup. Des médecins spécialistes ont été invités à gagner des cliniques privées comme le suivi du président algérien Bouteflika, établi maintenant à Grenoble. Des services ont été déjà victimes du jeu de chaises musicales engagé dans les hôpitaux publics parisiens, dont celui de pneumologie. Le service délocalisé de l’Hôtel-Dieu l’a remplacé. La fermeture annoncée du plus prestigieux hôpital militaire fait sombrement écho à la fermeture de fait du plus vieil hôpital de France.

La fédération CGT des Travailleurs de l’Etat a engagé la lutte contre la liquidation du Val-de-Grâce. 35.000 pétitions ont été recueillies à Paris. Des personnalités s’insurgent devant l’atteinte à l’excellence de la médecine militaire française.

Communistes, nous participons à cette lutte. Halte au gâchis ! Halte au cynisme ! Des hôpitaux, pas des bombes !

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