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Intensifier le soutien international à la démocratie bolivienne

12 Août 2008 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Solidarité internationale

Bolivie : intensifier le soutien international à la démocratie bolivienne

 

Le président bolivien Evo Morales et son gouvernement ont décidé de s’en remettre au peuple pour contrer les tentatives de déstabilisation du pays. Le 10 août 2008 étaient organisés des référendums révocatoires. Les mandats du Président, du vice-président et des préfets (gouverneurs) de région étaient remis en jeu.

Le résultat est sans ambiguïté. Morales a obtenu le soutien de 63% des votants, soit 10% de plus qu’à l’élection présidentielle de 2005.

Ce résultat a été obtenu malgré les pressions sur le vote et les manœuvres d’intimidation exercées par les forces réactionnaires, notamment dans les régions qu’elles contrôlent. Les groupes et milices de la réaction ont multiplié les actions violentes et, entre autres, bloqué les aéroports pour empêcher la venue du Président dans ces régions. Les observateurs étrangers, particulièrement nombreux, pourront en témoigner comme de l’impartialité de l’organisation des scrutins par le gouvernement.

Le peuple bolivien a confirmé d’une façon incontestable la légitimité du pouvoir du Mouvement pour le socialisme (MAS) et son approbation de l’action politique impulsée par Evo Morales.

Depuis 32 mois, malgré les difficultés politiques, des mesures de justice sociale aussi fortes qu’inédites en Bolivie sont mises en œuvre. La nationalisation des hydrocarbures ouvre la voie à une redistribution de leur produit pour un développement équilibré dans l’intérêt national. La réforme agraire engagée affronte une répartition de la propriété inégalitaire à l’extrême : 86% des terres arables appartiennent à 1% des propriétaires. L’action de Morales est également tournée vers l’émancipation sociale et économique des populations indiennes jusqu’à présent marginalisées.

Cette politique a suscité dès le départ l’opposition résolue de l’oligarchie réactionnaire qui dispose toujours d’importants moyens économiques, institutionnels et médiatiques. Tous sont déployés pour déstabiliser le pouvoir progressiste.

Depuis le début de l’année, l’opposition tente de couper le pays en deux, en faisant faire sécession aux quatre régions du sud-est, les plus riches, dotées des hydrocarbures et des meilleurs terres. Ce sont aussi les régions où l’emprise de l’oligarchie est la plus forte. Des référendums bidon « d’autonomie » ont été organisés au printemps. L’objectif est de priver la politique en faveur du peuple de tout moyen.

Les Etats-Unis soutiennent à bout de bras l’opposition avec la préoccupation de circonscrire la « contagion » socialiste, la Bolivie d’Evo Morales s’étant placé dans le sillage du Venezuela de Chavez et de Cuba.

Le résultat des référendums du 10 août conforte le pouvoir socialiste. Mais il est loin de mettre un terme au sabotage de son action et à la tentative de déstabilisation.

Le ministère des affaires étrangères bolivien avait alerté, avant les votes, la Communauté internationale et l’opinion publique internationale sur les menaces pesant sur la démocratie. Elles demeurent et trouvent des échos dans le monde entier. Comme l’expérience vénézuélienne, l’expérience bolivienne est devenue l’objet d’une campagne de dénigrement planétaire orchestrée depuis les Etats-Unis. En France notamment.

Le quotidien dit « sérieux » Le Monde a livré dans son édition datée du 9 août un article particulièrement crapuleux. Ce n’est pas la première fois s’agissant de Cuba, du Venezuela ou de la Bolivie. Mais toutes les limites de la déontologie journalistique sont franchies dans un article digne du Crapouillot. Le journaliste ( ?) dénommé Paulo Paranagua dresse de façon perfide le portrait d’Evo Morales, qualifié, entre autres, de « Caudillo narcissique ». L’entreprise des fascistes boliviens est, elle, assimilée à une aspiration à la « décentralisation », « idée neuve » dans le pays. Etc.

Cet article (en lien) est scandaleux. Nous incitons à massivement intervenir auprès de la rédaction du Monde.

La campagne, que ce quotidien « de gauche » relaie avec zèle comme d’autres milieux « de gauche » et de droite, ne fait que confirmer l’enjeu international de la défense de la démocratie bolivienne. Un enjeu internationaliste qui nous concerne.  

 

 

En décembre, 52 partis communistes, ouvriers et progressistes le 15 décembre 2007 dont les PC de Grèce, du Portugal, d’Allemagne (DKP), de République tchèque (KSCM), d’Italie (PDCI), du Venezuela… signaient un Appel de Solidarité avec le peuple, le gouvernement, les forces communistes et progressistes de Bolivie (lien).

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