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Plus de 40% de grévistes à France-Télécom décidés à enrayer la « machine à broyer » de la privatisation

2 Juin 2007 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #France Télécom

Plus de 40% de grévistes à France-Télécom décidés à enrayer la « machine à broyer » de la privatisation

Jeudi 31 mai, la journée d’action et de grève, à l’appel des organisations syndicales, a été particulièrement bien suivie à France Télécom : plus de 40% de grévistes et plusieurs rassemblements importants dont celui place d’Alleray dans le 15ème devant  la direction générale. Les agents s’opposent à un plan de suppression de 22000 emplois sur 108000 en France d’ici fin 2008.

Cette journée peut marquer le passage à une nouvelle étape dans la riposte face au sabotage qui n’en finit pas de l’entreprise de service public. Elle appelle à de larges convergences d’action avec tous les salariés du secteur public frappés par le même processus, la privatisation, que FT a inauguré, dramatiquement.

Notre section a participé étroitement à l’élaboration, à la publication et à la diffusion en 2004 du livre « France-Télécom , la machine à broyer ». Ce livre a prouvé et démonté l’existence d’un système de gestion du personnel confinant au harcèlement généralisé, prenant des formes multiples souvent a priori incohérentes pour les intéressés. Le livre les analyse. Mis en place dans le cadre du processus de privatisation, ce mode de « démolition » des ressources humaines poursuit un objectif précis. Il vise non seulement à renforcer la rentabilité financière à court terme, à rembourser l’endettement vertigineux fabriqué au début de la privatisation, mais aussi à se débarrasser d’une partie des personnels, notamment ayant le statut de fonctionnaires.

La présence de 80% de fonctionnaires dans l’entreprise, proportion qui diminue peu vu le peu d’embauches, constitue toujours en effet un obstacle à la privatisation totale. L’Etat reste actionnaire de référence. Les patrons successifs, dont François Bon puis Thierry Breton, maintenant Louis-Pierre Wenes ont couvert et organisé ce système qui perdure pour également éradiquer l’esprit de service public dans l’entreprise.

De meilleures conditions existent objectivement pour s’opposer à la poursuite du processus de liquidation du service public et de ses agents. Aujourd’hui la crise sociale dans l’entreprise, son origine et ses fins, sont clairement identifiées par les salariés dans leur globalité. La persistance de 80000 fonctionnaires dans l’entreprise est aussi un facteur de résistance. L’expérience désastreuse de la dérégulation et de la mise en bourse a été faite aussi bien par les agents que par les usagers, en France comme dans les autres pays. Pour les usagers : l’explosion des tarifs des abonnements et du fixe, multiplication des services payants, la fermeture des agences, le déficit d’entretien des lignes, des cabines, les annuaires ou les renseignements devenus sources de profit jusqu’à la caricature. Ils paient aussi lourdement le développement sous les règles anarchiques du privé des nouvelles technologies, portables, internet : un véritable gâchis que traduit l’explosion injustifiée des dépenses globales de télécommunication.

Les grandes similitudes de situation et de vécu, avec un décalage dans le temps, avec les autres grands services publics, Poste, SNCF, RATP, GDF, EDF… avec la fonction publique, se manifestent et ouvrent davantage la voie aux nécessaires convergences de lutte et d’action. Sur la bataille qui s’annonce contre la casse des régimes spéciaux, on sait que la privatisation de FT avait aussi commencé par la sortie de l’entreprise du financement des retraites des agents. Les directives européennes de mise en concurrence servent dans tous les secteurs de prétexte et d’instrument à la déréglementation en France et à la privatisation, comme cela a été le cas en premier à FT.

Sur le plan politique, le peuple a fait son expérience aussi. La privatisation de FT est l’œuvre conjointe des gouvernements successifs depuis la division des PTT par le ministre PS Quilès.  La première loi de privatisation a été élaborée par le ministre Fillon du gouvernement Juppé et votée en 1996. Les mêmes sont de nouveau aux affaires avec Sarkozy. Rappelons aussi que, contrairement à ses promesses électorales, Jospin décidait en juin 1997, Fabius étant ministre de l’économie, d’appliquer cette loi « en ouvrant le capital ». L’alternative politique est pour l’instant dans la lutte, dans la construction du rapport de forces et des convergences d’action. Les communistes de Paris 15ème sont bien décidés à ne pas attendre 2012 pour y contribuer. La grève et les manifestations du 31 mai démontrent que l’heure est la riposte également à France Télécom.

Pour se procurer le livre « France Télécom, la machine à Broyer », envoyer un chèque de 12 euros à l’ordre de J. Gawsewitch, 130 rue Castagnary, 75015 PARIS. Un exemplaire vous sera envoyé par retour du courrier.

Notre secrétaire, candidat aux législatives dans la 12ème circonscription a étroitement participé à l'élaboration de ce livre.

 

 

 

 

 

 

 

 

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