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L’adieu à notre camarade Daniel Diconne

24 Mars 2013 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Actualités du PCF

PCF Paris 15, le 12 mars 2013,

 

130302_diconne.pngNotre camarade Daniel Diconne est décédé à l’âge de 67 ans le 2 mars 2013, des suites d’une maladie heureusement longue – 10 ans de rémission – et d’une agonie heureusement courte.

 

Henri Derrien et Emmanuel Dang Tran ont transmis toutes nos condoléances à son fils et notre camarade, Stéphane, lors de la levée de corps.

 

En cas d’hommage protocolaire, Daniel serait parti avant la fin, au moins au prétexte de fumer une cigarette. Pourtant, malgré lui, il était devenu une figure du PCF, très aimée de ses camarades, dans ce 15ème arrondissement qu’il n’a jamais quitté depuis la maternité de Boucicaut.

 

Il grandit rue Sébastien Mercier, va à l’école rue Lacordaire, dans ce quartier de Javel alors si ouvrier où se trouvent les usines de Citroën, de la CIT, l’Imprimerie nationale. Daniel aimait à dire qu’il était issu du « Lumpenprolétariat ». Il est devenu ouvrier imprimeur. Sa conscience ouvrière revendiquée, développée à la lumière du marxisme grâce aux cellules du PCF, n’avait d’égal que son appétit d’échanges avec toutes les couches de la société. Combien de générations d’intellectuels, de travailleurs, ou de clochards, a-t-il vu passer place Charles Michels ?  

 

Daniel s’est engagé dans les Jeunesses communistes dans les années 60. Il a adhéré au PCF en 1967. Ce choix n’était pas évident mais le jeune, devenu ouvrier, s’est reconnu dans l’action des camarades de la section de Javel et du 15ème, côtoyés depuis l’enfance aux postes de vente de l’Huma, toujours intègres et fidèles à leurs combats, le sien.

 

Avec la JC, Daniel ne fait jamais défaut quand il faut affronter les forces de la réaction ou leurs alliés objectifs gauchistes. En 1968, il est de ceux qui vendent tous les matins l’Huma aux portes des usines Citroën en grève.

 

Grâce au Parti, après le travail, il va aux cours du soir de l’Université populaire. Grâce au Parti, l’ouvrier français Diconne a connu, dans les années 70, la RDA et l’Union soviétique, les travailleurs de là-bas, les partis de là-bas, avec une intercompréhension, d’après lui-même, réelle mais incomplète.

Les œuvres de Lénine, acquise volume par volume en souscription, trônent dans son petit appartement de la rue des Entrepreneurs : un symbole, un repère.

 

A partir des années 70, ses camarades lui donnent des responsabilités dans les cellules Charles Michels puis des Quatre Frères Peignot. Jusqu’il n’y a pas si longtemps, il organise des distributions, il forme de nouveaux colleurs d’affiche, il discute (ça presque jusqu’au dernier souffle !) avec les vieux, les jeunes, il fait de la politique au cœur de son quartier et de son Parti.

 

Humour, sens percutant de la répartie, bon sens, sens de la provocation, excès parfois, le caractérisent en toute occasion, traduisant aussi les dures plaies de sa vie personnelle.

 

Les défaites du Parti et du mouvement communiste international lui ont fait mal comme à nous tous. Mais tous les questionnements ont abouti pour Daniel, comme pour la section du PCF Paris 15, à rester communiste, à défendre et renforcer l’organisation politique des travailleurs, seule capable de vaincre le capitalisme et d’offrir d’ici là une perspective de société fraternelle, le socialisme.

En décembre 2012, il était encore des nôtres au repas de fin d’année de la section, plus que jamais en tragédien des faubourgs qui ne se prend pas au sérieux.  

 

Daniel, on va mettre ta photo sur internet ! Il y en a plein qui vont halluciner !

 

Adresser vos condoléances à PCF Paris 15, 130 rue Castagnary, 75015, qui transférera à Stéphane.

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M
<br /> Daniel, le dénonciateur du "marxisme-lénifiant"!<br />
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R
<br /> Sincères condoléances a notre camarade.<br />
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