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Régionales 2010 : à quelques jours du vote… - Paris XV - Ile-de-France

9 Mars 2010 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #REGIONALES 2010

Régionales 2010 : à quelques jours du vote…

 

A quelques jours du premier tour des élections régionales, le constat s’impose. Rarement, une échéance électorale, une campagne électorale, auront été à ce point en déconnexion avec le développement des luttes.

9 mars, les travailleurs de la justice, 11 mars, ceux de la petite enfance et les infirmières, 12 mars, l’ensemble des agents des hôpitaux, les personnels de l’enseignement secondaire, toute la semaine, ceux de Total… : les luttes sociales continuent à se multiplier alors que le 1er tour a lieu le 14. La journée de grève et de manifestation interprofessionnelle du 23 mars, à l’appel de cinq centrales syndicales, peut devenir le point de départ de larges mobilisations convergentes pour faire reculer le patronat mais aussi et directement la politique du gouvernement.  


Rarement, « l’offre » des partis politiques se sera située autant en dehors de l’exigence d’alternative. Nous avons déjà analysé la « campagne de diversion » (voir Infos 15 n° 68).

La droite cherche à minimiser l’impact du vote sanction prévisible. Le PS et la nouvelle « gauche plurielle » derrière lui sont déjà à la tête de la plupart des régions depuis 6 ans, sans y avoir manifesté une véritable opposition aux gouvernements successifs. Plusieurs déclarations des dirigeants du PS sur les retraites, comme sur l’Europe et la crise, attestent, si besoin était, de l’ampleur du consensus avec la droite sur les questions économiques et sociales principales. Aussi, pour se maintenir à la tête des régions, comme pour préparer l’alternance en 2012, le camp social-démocrate n’a aucun intérêt à mettre en avant ses contradictions politiques. La nomination du PS Didier Migaud à la tête de la Cour des comptes, par Sarkozy, est un révélateur de plus.

 

L’abstention s’apprête à être le moyen principal du vote sanction, du vote par défaut.

Communistes, nous ne pouvons nous satisfaire de cette situation.

 

Ces dernières semaines, nous nous sommes efforcés, encore plus, d’aller vers les salariés et les habitants du 15ème avec des analyses, des propositions, des propositions d’action contribuant à la convergence des luttes. Nous l’avons fait en particulier sur les retraites, contre la propagande dominante, en mettant inlassablement au centre la cotisation sociale et ce qu’elle représente dans l’affrontement avec le patronat. Nous l’avons fait sur les questions d’éducation et de transports, du service public en général, liées aux prérogatives des conseils régionaux. Au centre de notre initiative publique du 26 février, dans l’échange entre militants syndicaux CGT, ont été mises en question les responsabilités politiques, celles des communistes, pour ouvrir une perspective aux luttes.

 

Nous avons fait comme de très nombreux communistes dans tout le pays, comme de nombreuses cellules, sections, fédérations du Parti dans tout le pays, en fonction de notre configuration électorale, régionale et départementale.

 

Pour nous comme pour beaucoup, la stratégie politicienne du « Front de gauche » passe complètement à côté des exigences de la situation sociale.

 

Une fois de plus des militants communistes, mais aussi des sympathisants sont mis en porte-à-faux.

Le « Front de gauche » prive les électeurs de l’utilité du vote communiste mais il n’y a pas d’autre moyen de voter pour des candidats communistes. Tout mauvais résultat ne manquera pas d’être mis au compte du « déclin du PCF » quand tout résultat plus correct servira à valider une stratégie qui efface le PCF tout en faisant le lit d’opportunistes socio-démocrates tels que le Maastrichien Mélenchon.

Poser pour la photo avec son écharpe aux « cotés » de ceux qui luttent ou bien impulser les luttes avec les militants, le décalage est béant entre des socio-démocrates au sens historique du terme ou des militants communistes que devraient d’abord être nos élus.

Précisément dans la campagne en Ile-de-France, le « Front de gauche » a permis de faire l’impasse sur le bilan de 6 ans de participation à l’exécutif du social-libéral Huchon, partisan des privatisations comme de l’éclatement de l’éducation nationale. Nous nous étonnons d’avoir été les seuls ou presque à faire connaître dès le mois d’août la profession de foi libérale et anticommuniste de Huchon dans son opuscule de 2008 « de battre, ma gauche s’est arrêtée ».


Aucune condition n’a été définie pour le ralliement au second tour. Les Pg, avec leurs affiches affligeantes (« votez à gauche! »), poussent la formule jusqu’au bout, jusqu’à la posture gauchisante pour canaliser pour le compte de la maison-mère sociale-démocrate, du social-libéralisme à la sauce Huchon. Les Pg, s’ils ne s’en privent pas, sont bien les plus mal placés pour dénoncer le choix de Robert Hue, ou d’Alain L’Hostis, à Paris se s’aligner dès le 1er tour derrière le PS de Huchon et Hidalgo.

 

Foin de ces combines ! Laissons-les au PS, au Pg et aux « écologistes » !

 

Nous avons décidé, parce que nous jugeons que c’est une position communiste responsable, de dire les choses à tous les camarades, aux sympathisants, de ne pas les cacher aux salariés, habitants et électeurs notamment quand ils nous prennent à partie.


Tous les communistes de la section du 15ème se prononcent pour le contenu du vote communiste. Beaucoup voteront, malgré tout, pour les candidats communistes, donc pour les listes du « Front de gauche ». Lundi 15 mars, nous déciderons de notre attitude pour le second tour. Un accord précis, improbable, avec Huchon sera indispensable à toute caution à ses listes.

 

Mais notre priorité, c’est la préparation de la journée d’action du 23 mars.

 

 

9 mars 2010,

 

Secrétariat de la section du PCF Paris 15ème

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