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La grève à la RATP du mercredi 12 décembre se transforme en journée d’action.

11 Décembre 2007 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Défense de la retraite par répartition

La grève à la RATP du mercredi 12 décembre se transforme en journée d’action.

 

Les agents ne confondent pas les moyens et la fin. La lutte décisive continue !

 

On ne fait pas grève pour faire grève, pour le plaisir de perdre une journée de salaire. On ne négocie pas non plus pour jouir de la qualité du « dialogue social ». Ni la grève, ni la négociation ne peuvent être des objectifs, des revendications, ce ne sont que des moyens.

 

Le pouvoir a joué de l’ouverture des « négociations » pour tenter de désamorcer le mouvement, s’appuyant sur une intense orchestration médiatique. A la RATP, comme à la SNCF, le mouvement de grève des agents a été suspendu au bout de dix jours le 24 novembre.

 

« Suspendu » le mot a un sens. L’ouverture des négociations n’a pas entamé la détermination des agents à rejeter le démantèlement de leur régime de retraite. La mobilisation est restée élevée jusqu’au dernier jour, dans les dépôts et terminus en ce qui concerne la RATP, notamment dans le dépôt de Croix-Nivert dans notre arrondissement.

Le pouvoir n’a pas davantage gagné la bataille de l’opinion publique. Au contraire, il a dû reculer dans son opération de stigmatisation des salariés du public. Le caractère « d’intérêt général » de la grève s’est affirmé dans le pays : la remise en cause des « régimes spéciaux » ouvre la voie à la nouvelle étape du démantèlement du régime général, à une nouvelle vague de privatisations. C’est bien le préalable d’une série de régressions sociales.

Des convergences de lutte ont commencé de se construire, notamment avec le succès des manifestations interprofessionnelles du 20 novembre.

 

Pour beaucoup de salariés, la bataille n’est pas perdue, tout simplement parce qu’elle n’a pas encore vraiment eu lieu.

 

Les syndicats ont accepté l’ouverture des négociations à la condition que le gouvernement accepte de revoir le « cadrage » de sa contre-réforme. Au bout de 20 jours, il s’est vérifié que ce n’était en rien son intention. Les PDG des entreprises et les représentants du ministre se bornent à proposer des « aménagements » à la réforme, à discuter de ses modalités d’application. Leurs propositions sont dérisoires et surtout elles ont toutes les probabilités d’être remises en cause à court terme avec le passage à 41, 42, 45 annuités et la privatisation.

 

La démonstration finit de se faire que rien n’est négociable sur les bases du gouvernement. Les agents, leurs organisations syndicales, réfléchissent sur les moyens de préserver le rapport de force et de reprendre l’action sur le fond.

 

Faire grève une journée, mercredi 12 décembre, est apparu inutile et même contreproductif à beaucoup de militants dont nos camarades du dépôt de la Croix-Nivert dans le 15ème. Vouloir « peser sur les négociations », c’est risquer d’entériner ce contre quoi ils se battent.

 

La grève dans ce cas, pas plus que la négociation, ne sont les moyens qui correspondent à l’objectif : faire capoter le projet de casse des régimes de retraite du secteur public.

 

Aussi ne laissons pas interpréter le faible mouvement de grève de demain comme un recul du mouvement. L’heure n’est pas à la résignation ! Militants communistes, nous continuons au contraire d’insister sur le portée de cette lutte : la défense de l’ensemble des retraites, du service public, du droit du travail.


Lien vers la lettre ouverte de sections syndicales CGT de la RATP dont celle de Croix-Nivert.

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