Projets de décret sur l’avenir des « régimes spéciaux » de retraite:
28 Décembre 2007 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Défense de la retraite par répartition
Tous ensemble pour la défense de la retraite par répartition, tous régimes confondus!
Le gouvernement vient de communiquer les projets de décrets « réformant » les régimes de retraites des agents de la SNCF, de la RATP et des industries électriques et gazières. Ils doivent être édictés d’ici la mi-janvier. Ces textes viennent confirmer deux données :
- Les négociations ouvertes fin novembre n’auront absolument rien modifié au projet initial du ministre. Tous les points inacceptables pour les agents sont maintenus : allongement de la durée de cotisation, décote et indexation des pensions sur les prix. La remise en cause de la prise en compte de la pénibilité et l’instauration éventuelle d’un double statut ne sont pas abandonnées mais renvoyées à 2008. En fait, les négociations n’ont même pas porté sur la réforme elle-même. D’ailleurs le texte des décrets n’a pas été soumis aux syndicats. Elles ont porté et porteront peut-être encore sur l’aménagement des modalités de la réforme entreprise par entreprise. La tromperie sur la marchandise est apparue dès le début et n’a cessé de s’accuser. De même qu’il s’est vérifié qu’aucune « compensation » n’est possible au démantèlement des régimes de retraite qui ouvre la voie à la privatisation et à la remise en cause de l’ensemble de la retraite solidaire par répartition.
- Voilà le deuxième point mis en évidence, si besoin était, par les projets de décret. Ils anticipent déjà dans leur rédaction le passage à 41 annuités de cotisation avant 2016. Les agents en grève avaient raison : la casse de leurs retraites est bien le préalable à l’étape suivante de la loi Fillon de 2003. Au dernier jour de négociation à la RATP, le gouvernement a également communiqué aux syndicats que l’établissement du mécanisme de décote se poursuivrait d’ici 2019 (et non 2014), pour atteindre 5% par annuité manquante, une autre préfiguration ce que le pouvoir prévoit comme régression contre tous, salariés du privé, fonctionnaires, salariés des entreprises publiques.
Les négociations n’ont été qu’une manœuvre tactique du pouvoir pour désamorcer un mouvement de grève qui s’enracinait à la SNCF, la RATP et dans certains secteurs d’EDF et GDF, au moment où des convergences de lutte avec d’autres catégories de salariés, notamment sur le pouvoir d’achat (succès de la manifestation du 20 novembre) se développaient. « Et si Sarkozy n’avait gagné que du temps ? » réfléchissent nos camarades de la RATP (voir leur déclaration à l’issue des négociations en lien). Il joue sur le coup de force permanent et la résignation. Mais l’opposition à ses « contre-réformes » reste intacte dans les entreprises concernées. Il n’a pas non plus gagné la bataille des idées dans l’opinion publique, d’autant que les effets de sa politique se font de plus en plus durement sentir pour la grande majorité de la population. L’augmentation de 4% du prix du gaz au 1er janvier est directement liée à la privatisation. Les retraités du régime général vont perdre encore plusieurs points de pouvoir d’achat avec une revalorisation de 1,1%, inférieure au chiffre officiel de l’inflation (2,6%).
Les syndicats des cheminots, des transports et de l’énergie ont annoncé une action nationale pour le 22 janvier, deux jours avant les manifestations programmées des fonctionnaires, le 24 janvier. Militants communistes conséquents, nous ferons tout pour contribuer au succès de ces luttes et à leur convergence, pour faire émerger l’alternative au consensus politique, même à « gauche », qui favorise ces régressions sociales historiques.
En Ile-de-France, nous demandons au président de région PS Huchon et à sa majorité, également à la tête du STIF (syndicat des transports), dans l’intérêt des voyageurs et des Franciliens, de ne plus rester muets mais d’appuyer les agents de la SNCF et de la RATP et de prendre des mesures, non plus pour accompagner, mais pour combattre aussi bien la restriction du droit de grève avec le « service minimum » que la perspective de marchandisation des transports urbains.
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