Retraites: point de convergence des luttes à condition de déjouer les pièges du pouvoir.
22 Mai 2008 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Défense de la retraite par répartition
Défense de la retraite solidaire - Gagner l'union des salariés! - Briser le consensus politique!
Dans tous les secteurs, les luttes se développent et atteignent parfois un niveau inédit. Pourtant, malgré aussi les revers électoraux, le pouvoir accélère ses contre-réformes antisociales, à commencer par la nouvelle phase du démantèlement du système solidaire de retraite par répartition.
Comment Fillon et Sarkozy peuvent-ils se permettre cette provocation ? Sur quoi bute le mouvement social?
Ils n’ont aucune légitimité pour casser les retraites:
Sarkozy et Fillon viennent de perdre l’un de leurs (faux) arguments préférés. Depuis les élections locales, ils ne peuvent plus se prévaloir d’une légitimité électorale, même par défaut.
Ils assènent à nouveau l’argument de la prétendue faillite de l’Etat et de la Sécurité sociale pour justifier de nouveaux sacrifices aux salariés. C’est eux-mêmes qui ont creusé les déficits du budget de l’Etat et de la Sécurité sociale, en accordant 15 milliards d’euros par an de réductions d’impôts aux plus riches avec le « paquet fiscal » de l’été 2007 et en portant à 30 milliards par an les exonérations de cotisations patronales pour le bonheur des profits des entreprises du CAC 40. Rendez l’argent !
Le prétexte de la démographie tient d’autant moins que 60% des salariés faisant valoir leur droit à la retraite à 60 ans ne sont plus en activité (chômage…).
L’avenir des retraite: point de convergence des luttes?
Oui, à condition de déjouer les calculs du gouvernement.
Tous les salariés sont ou seront frappés par la nouvelle baisse des pensions induite par l’allongement de la durée de cotisation (à 41ans puis 42, voire 45). La même logique fait supporter aux retraités une lourde et inacceptable perte de pouvoir d’achat avec la revalorisation de seulement 1,1% en janvier, puis 0,8% en septembre de leurs pensions, alors que l’inflation galope à 3,5%.
Si on laisse faire, la prochaine étape est indiquée par Mme Parisot: la retraite à 63,5 ans.
Mais le gouvernement a étudié minutieusement son calendrier. En automne, il s’attaque d’abord aux régimes « spéciaux » des salariés des entreprises publiques pour lever l’obstacle à la nouvelle étape de la loi Fillon de 2003 contre tous.
Il est plus que temps de déjouer cette entreprise de division.
Par la capacité de mobilisation des agents concernés, les références qu’ils représentent en terme de durée de cotisation, de prise en compte de la pénibilité, la bataille pour la défense des régimes spéciaux reste essentielle pour toute la lutte pour les retraites.
Le piège des négociations ouvertes au plus fort de la grève de novembre est maintenant démasqué. Elles n’ont abouti à aucune « amélioration » du projet du gouvernement mais ont servi à désamorcer le mouvement. Au contraire, les décrets RATP/SNCF, en principe applicables au 1er juillet, prévoient le passage à 41 annuités à partir de 2009.
Préparer les conditions d’une reprise du mouvement dans le secteur public est décisif pour tous. Ajoutons que l’argument de l’équité a été balayé par la révélation des montants des pensions du public, sensiblement égaux sinon inférieurs à ceux du privé.
Pas de déclin inéluctable de la SECU, un sabotage!
Les objectifs du gouvernement ne font pas de doute: permettre au Medef et à la finance de mettre la main sur les 140 milliards d’euros de financement des retraites. Continuer à démanteler la retraite par répartition permet au Medef d’obtenir de nouvelles exonérations de cotisation et en même temps de diriger vers la finance, les fonds de pension… une nouvelle part des salaires nets.
Les financements pour maintenir et reconquérir les retraites existent. Il faut rendre à la Sécurité sociale l’argent qui lui revient, issue de la production de richesse par le travail.
Il n’y a donc aucune raison d’en rabattre sur les revendications et de rentrer dans la logique du déclin de la Sécu. C’est aussi la façon d’unir les salariés.
Þ Refus de tout allongement de la durée de cotisation. Retour à 37,5 annuités pour tous. Pas touche à la retraite à 60 ans! Refusons de discuter de « l’emploi des seniors » entre 60 et 64 ans!
Þ Retour dans le privé à l’indexation des pensions sur les salaires, au calcul sur les 10 meilleures années.
Þ Augmentation du minimum contributif (pas de pension au dessous du SMIC),
Þ Départs anticipés pour les travaux pénibles et contraignants. Les acquis du secteur public doivent être la base minimale des « négociations » qui s’éternisent sur la prise en compte de la pénibilité.
Þ Refus de toute forme de capitalisation individuelle ou collective, y compris du pseudo « Fonds de réserves national pour les retraites » doit la valeur s’est effondré de 3 milliards avec la chute de la bourse.
Ces propositions se heurtent à l’absence de perspective politique. Celle-ci ne peut partir, dans la période, que des luttes elles-mêmes.
Le recul électoral de la droite s’est fait en direction de l’abstention et de la gauche, du PS qui profite d’un « vote sanction par défaut » sans porter d’alternative politique que les questions de fond. Ses parlementaires ont voté avec Sarkozy la ratification du nouveau traité de l’UE, rejeté par le peuple en 2005. Sur les retraites, le PS n’a pas soutenu le mouvement des agents RATP/SNCF/EDF. Il est à l’origine d’une grande partie des déductions de cotisations sociales, au nom des 35h. Il évoque régulièrement une augmentation de la CSG. Etc. C’est bien pour cela aussi que la droite au pouvoir peut se permettre d’accélérer encore le rythme de sa politique de casse sociale.
Aujourd’hui, la perspective politique est ailleurs, dans le mouvement des luttes lui-même, dans sa convergence pour mettre en échec au moins sur un point du programme de Sarkozy. Le PCF, remonté à 9%, peut être un atout pour construire cette perspective. Nous y travaillons.
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