La crise démonte le piège des retraites par « capitalisation ». Sachons nous en souvenir !
12 Décembre 2009 , Rédigé par PCF - Section Paris 15ème Publié dans #Défense de la retraite par répartition
« Les fonds de pension ont vu la valeur de leurs investissements baisser de 23% en 2008, soit de quelque 5.400 milliards de dollars ».
Voilà ce qu’a dû reconnaître l’OCDE, l’organisation d’analyses économiques réunissant 30 puissances capitalistes occidentales.
Avec la chute durable des bourses, l’épargne que les futurs retraités y ont placée s’est volatilisée.
Dans les pays où se système est dominant, comme les Etats-Unis, les salariés ne peuvent plus partir en retraite à l’âge qu’ils avaient prévu, sinon avec des pensions amputées d’un quart, d’un tiers, en fonction des placements financiers de leurs fonds de pension.
Certains approchent la faillite et réduisent même les pensions servies aux actuels retraités.
Des anciens sont renvoyés vers des jobs d’appoint, même après 70 ans, et vers la misère des minima sociaux.
A chaque contre-réforme des retraites en France, la capitalisation est présentée comme la planche de salut. La réalité de la crise actuelle, les affaires Kerviel ou Madoff doivent s’inscrire dans la mémoire collective.
Confier ses retraites à la bourse, aux marchés financiers, moyennant de surcroît de lourdes commissions, c’est laisser les capitalistes nous ruiner à tout moment.
Au contraire, le système de retraite solidaire par répartition, la Sécurité sociale ont protégé les droits des retraités et des salariés en France.
Les retraites en France restent payées, directement sans accumulation financière, par le travail, seul facteur de production de richesse, via les cotisations sociales. Ces dernières représentent la part socialisée des salaires de l’ensemble des salariés. C’est un système vertueux, basé sur la solidarité entre générations de travailleurs, dont le gouvernement et l’idéologie dominante font tout pour nous faire oublier les principes.
Tous les produits que nos banques et autres institutions financières privées essaient de nous refiler jouent sur l’illusion du bas de laine individuel.
Les salariés ont tout à perdre à la capitalisation.
D’abord, ils doivent rogner sur leur revenu actuel, quand ils le peuvent encore.
Ensuite, comme on vient de le voir, cette épargne, loin d’être préservée, est placée sur les marchés et peut s’envoler.
Enfin, les fonds de pension sont l’instrument d’une exploitation accrue des salariés eux-mêmes, d’une pression destructrice sur l’économie « réelle », exigeant des taux de profit à court terme colossaux sur les entreprises, poussant aux délocalisations etc.
Le gouvernement prépare une nouvelle grande contre-réforme des retraites pour la fin du premier semestre 2010 : une loi Fillon n°2.
Evidemment aucune promesse de Fillon n°1 en 2003 n’a été tenue. Entre temps, la casse des régimes dits « spéciaux » en 2007 n’a servi qu’à lever un obstacle politique à la suite du démantèlement du régime général et des privatisations.
En 2010, après la crise, l’argument mensonger des bienfaits de la capitalisation pourra encore moins prendre. Les arguments tout aussi mensongers sur les effets fatidiques du vieillissement (exagéré) de la population, sur les déficits (fabriqués) de la Sécu, seront produits à nouveau immanquablement.
Mais la vérité peut et doit surgir plus crûment encore qu’en 2003.
En repoussant l’âge du départ, en augmentant le nombre d’années de cotisation,…
En démolissant le système de retraite que les travailleurs, leurs organisations syndicales, avec le parti et un ministre communistes, Ambroise Croizat, ont permis de faire concéder au patronat à la Libération,
il s’agit ni plus ni moins que de détourner l’argent des retraites, la cotisation sociale, vers le profit capitaliste.
Ce qui a presque été gagné en 2003 pourra l’être en 2010 : la convergence des luttes sur un sujet qui concerne tout le monde doit mettre en échec le gouvernement.
PS :
Le « Fonds de réserves pour les retraites », créé par la « gauche plurielle » et curieusement validé par certains syndicats, coule au rythme des fonds de pension. Il a perdu 8 à 10 milliards d’euros en deux ans, étant placé à 55% en actions. Dire qu’il a servi à justifier les privatisations ! Lire notre analyse de l’an dernier.
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